La NBA organise dimanche son traditionnel All Star Game. Il a lieu cette année à Dallas et se jouera dans le nouveau stade des Cowboys, l’équipe de football américain de la ville. On annonce près de 90 000 spectateurs pour cette rencontre. Mark Cuban, hôte de cette énorme fête et propriétaire des Mavericks, aimerait pousser jusqu’à 100 000. Bref, la NBA va battre le record du plus grand nombre de spectateurs pour un match de basket.
Quelques chiffres : le précédent record pour un All Star Game date de 1989. Cette année-là, 44 735 spectateurs avaient assisté au match des étoiles à Houston. Mais le record absolu est détenu par un match universitaire. En 2003, plus de 78 000 personnes ont assisté à Detroit à la rencontre opposant Michigan State à Kentucky.
La NBA devrait donc effacer ce record des tablettes sans le moindre problème. Mais à quoi bon ? Je me demande bien quel est l’intérêt de faire jouer ce match devant 80 000, 90 000, voire 100 000 personnes. Battre un record ? Parfait, c’est super. Mais après ? Que vont bien pouvoir voir les gens assis au dernier rang ? Et même ceux assis un plus bas d’ailleurs, et qui se trouveront toujours à plusieurs dizaines de mètres des joueurs. Le problème, c’est qu’un terrain de basket, comparé au foot, au rugby ou au football américain, c’est petit. Il y aura bien des écrans géants de 50 mètres de large installés dans l’enceinte, mais si c’est pour voir le match à la télé, autant rester chez soi. Ah oui, ces personnes pourront dire : “J’y étais !” Quelle chance…
Le souci pour la NBA avec le All Star Game, c’est qu’elle doit sans cesse trouver une histoire à raconter. Car il faut bien le reconnaître, le match en lui-même est totalement dénué d’intérêt. Quel a été le fait marquant du ASG l’an passé ? Très sincèrement, j’ai déjà oublié la rencontre, mais je me souviens très bien de la danse de Shaquille O’Neal lors de la présentation des joueurs. C’était d’ailleurs le thème trouvé en 2009 : le dernier All Star Game du grand Shaq.
C’est ainsi, la NBA doit trouver chaque année un moyen d’intéresser les gens. Il y a donc eu le Shaq l’an dernier, mais on se souvient aussi de la dernière participation de Michael Jordan en 2003, du passage de témoin entre Jordan et Kobe Bryant en 1998 ou bien encore du retour le temps d’un match de Magic Johnson en 1992.
Et quand ce ne sont pas des belles histoires, David Stern trouve autre chose pour faire parler de son All Star Weekend. Le stade des Cowboys cette année, le retour à New Orleans en 2008 après le passage de l’ouragan Katrina, Las Vegas en 2007. De plus en plus souvent finalement, l’événement n’est plus le match. Celui-ci est pourtant censé être l’événement phare du week-end. Alors que faire ?
Changeons la formule ! Le vote des fans a déjà montré ses limites. (la suite sur Au rebond)