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10 ans de bides dans la draft : Adam Morrison, une star NCAA devenue cireur de banc

adam-morrisonJoueur majeur de Gonzaga, Adam Morrison est considéré comme un grand talent à sa sortie de la fac’. Après 3 ans sur ce campus, il s’inscrit à la draft avec le titre de meilleur marqueur du pays, et le trophée de meilleur joueur NCAA sous le bras, partagé avec JJ Redick.
Pour sa première draft avec les Bobcats, Michael Jordan n’hésite pas une seconde et le sélectionne en 3eme position.
Quatre ans plus tard, Morrison est devenu le cheerleader numéro 1 des Lakers…
Itinéraire d’une star universitaire devenue un inconnu en NBA. En prime, les avis de deux confrères, Pascal Giberné et Rémi Reverchon.

Une star dès son plus jeune âge

Issu d’un lycée de Spokane, Adam Morrison avait devant lui un destin tout tracé. Affolant déjà les compteurs, il détient le record du nombre de points marqués lors de sa scolarité avec 1 904 points marqués effaçant le précédent record détenu par Sean Mallon avec 1760 points. Il finira sa dernière saison à 24 pts de moyenne avec une pointe a 30pts contre St Mary’s. Parmi toutes les offres des différentes universités , il choisira d’évoluer pour les Bulldogs de Gonzaga sous les ordres de Mark Few.

L’idole de Gonzaga

Morrison passera 3 ans sur le campus de Gonzaga. Lors de sa 1ère année, Sports Illustrated, le célèbre magazine sportif américain, lui consacre 5 pages dans un article où il évoque notamment son problème de diabète.
Suite à cet article, près de 50 personnes contacteront la section basketball de Gonzaga afin d’inciter Morrison à parler de sa maladie à des enfants.

Après sa première année universitaire , Adam sera sélectionné dans l’équipe des Etats-Unis. Auréolé de son titre de champion du monde, il reviendra plus motivé que jamais en scorant en moyenne 11pts pour 4 rbds en 21min de jeu. Malgré ses stats plutôt correctes, il ne sera titularisé qu’a 1 seule reprise lors cette saison. La saison suivante, sa dernière à Gonzaga, lui permettra de franchir un nouveau cap. Il termine meilleur marqueur de la NCAA avec 28.1 pts/m. Un exploit qui lui permet de partager le « Oscar Robertson trophy » qui récompense le meilleur joueur de l’année avec JJ Redick (Orlando, ex-Duke).

Son profil avant la draft

Adam Morrison est un scoreur né : comparé à Larry Bird avant son entrée en NBA il n’a pas réellement su adapter son jeu aux exigences de cette ligue. Durant son cursus scolaire, il jouait en pénétration, récoltait des fautes pour aller sur la ligne des lancers-francs, shootait sur des joueurs adverses. Tout cela, il en est incapable aujourd’hui. Son manque de condition physique le perturbe dans son jeu d’attaque mais aussi défensivement. De l’autre côté du terrain, Morrison est un piètre défenseur. Son manque de physique est rédhibitoire car il n’arrive pas à rivaliser avec les ailiers adverses. De plus, il manque d’automatismes avec ses partenaires, lors des déplacements défensifs pour venir en aide notamment.

Un début de carrière délicat

C’est donc à Charlotte, jeune franchise, que Morrison débute sa carrière NBA. C’est sur la pointe des pieds, éclipsé qu’il est par le duo Gerald Wallace / Emeka Okafor. Pour sa première saison, il compile près de 12pts de moyenne en 30 minutes de jeu en venant du banc malgré une sélection aux shoots catastrophique : 37% à 2-pts. Il est tout de même élu dans l’All-Rookie Second Team.

La saison 2007/2008 va marquer un coup d’arrêt à sa carrière. Victime d’une rupture des ligaments croisés du genou gauche en présaison (face aux Lakers…), il vivra une saison blanche. Cette blessure sera le début de la descente aux enfers de l’ex star universitaire. En effet, il ne s’en relèvera jamais et, pire encore, deviendra un anonyme dans cette ligue. Transféré aux Lakers, il va venir s’asseoir sur le banc dont il sort de façon sporadique.
Cette année, il n’a joué que 31 matches pour 8 minutes de jeu en moyenne. Free agent cette année, son futur s’annonce plus que jamais en pointillé dans cette ligue.

Encore un avenir en NBA ?

Les saisons passent et le constat reste le même : depuis sa blessure au genou gauche lors de la saison 2007/2008 Morrison n’a jamais pu retrouver son niveau de 2006. En fin de contrat en 2010, il pourra tenter un dernier comeback dans une équipe en recherche de scoreur venant du banc. D’ailleurs, on imagine bien Adam évoluer dans une équipe adepte du run and gun type New York ou Golden State.

Cependant, son avenir s’inscrit plus en Europe où le calendrier moins chargé et le style de jeu moins physique devraient lui permettre de retrouver un niveau acceptable avant éventuellement de revenir en NBA.

Et puis, s’il poursuit sa carrière en Europe, il repartira avec une (et peut-être deux) bague(s) de champion. Ce n’est pas donné à tout joueur NBA …

Les avis d’experts

> Pascal Giberné (Basket News, Le Monde, Journal du Dimanche…)

Journaliste français basé aux Etats-Unis depuis plusieurs années, Pascal Giberné a accepté de répondre à nos questions concernant Adam Morrison.

Que pensais-tu d’Adam Morrison lorsqu’il évoluait à Gonzaga ?

Superbe joueur à Gonzaga, excellent, excellent shooteur, très bon feeling pour le jeu, accrocheur. Toute l’attaque des Zags tournait autour de lui donc forcément il était bien mis en valeur. Mais on avait quand même à faire à un gros scoreur. Je pense toutefois qu’il y a eu un peu de hype sur le bonhomme. Les médias étaient obsédés par son duel de gunner avec JJ Redick.
Je n’étais pas très optimiste sur les chances de réussir de Redick mais j’étais certain que Morrison allait devenir un gros gunner en NBA. Un mec à 20 points par match, tranquille.

Es-tu surpris qu’il n’ait pas réussi à s’imposer en NBA ?

Il avait bien commencé sa carrière NBA en attaque mais ses déficiences défensives ont fini par le bloquer sur le banc. C’est un très beau joueur, un puriste, un type qui a besoin aussi d’avoir la confiance de son coach et surtout de temps de jeu. Sa rupture des ligaments croisés du genou gauche en octobre 2007 lui a vraiment vraiment fait du mal. Le gamin n’a pas joué pendant un an et à son retour il a dû composer avec Larry Brown qui n’apprécie pas particulièrement ce type de joueur. Encore en délicatesse avec son genou, il ne s’est pas vraiment vu donner sa chance. Et un shooteur qui ne joue pas perd confiance en lui. Les rares fois où il était sur le terrain il avait tellement peur de faire une erreur qu’il ne shootait pas la balle, il refusait des tirs ouverts le pauvre gamin… Alors que nous parlons là encore un fois d’un gros gros scoreur dans l’âme.

Penses-tu qu’il a toujours un avenir en NBA ?

Là avec les Lakers il est devenu un gadget… Ce n’est pas du tout la bonne équipe pour lui. En ce moment il est perdu. c’est le fantome de Morrison que l’on voit sur les parquets.
Il serait curieux de le voir évoluer dans l’attaque anarchique de Nelson aux Warriors, celui l’aiderait sans doute à retrouver des sensations. Il a besoin d’un entraîneur qui lui fasse confiance, qui lui donne le feu vert en attaque. C’est capital pour retrouver son mordant.

Quel est ton avis sur le joueur qu’il est devenu maintenant ?

Je l’ai vu en summer league cet été et il était vraiment bien, à l’aise et en confiance, il a mis quelques petits cartons. On le sentait sur le chemin du retour. Je l’ai vu à l’entraînement il y a deux mois lors d’un match remplaçants contre starting five et son fouetté du poignet est encore capable de faire des ravages.

L’Europe ne serait pas une meilleure alternative avec un jeu moins physique ?

L’Europe ? Why not à l’instar de Trajan Langdon un autre ancien scoreur trop limite physiquement pour la NBA, il pourrait avoir une belle carrière sur le Vieux Continent.

> Rémi Reverchon (Canal +, Eurosport…)

Envoyé spécial du côté de Los Angeles, Rémi Reverchon suit les Lakers au quotidien. Comme Pascal, il nous donne son avis sur Morrison.

Comment est-il au quotidien ?

C’est assez étrange, même si tous les joueurs et les membres du staff reconnaissent qu’ils adorent Adam, il me semble que c’est le joueur le plus à l’écart du groupe. De par sa situation sportive déjà : quand les Lakers sont au complet (soit 13 joueurs), c’est souvent lui qui est inactif et reste en costard. Et de par sa personnalité. Par exemple, c’est le seul qui ne soit pas dans l’ambiance hip-hop, mais qui écoute du heavy metal. Il ne sort jamais, je ne l’ai jamais croisé en soirée dans des bars, ou boites, contrairement à beaucoup d’autres Lakers. Mais, ça reste un garçon hyper gentil, agréable, toujours disponible auprès des médias.

Quel est ton avis sur ce joueur ? Penses-tu que l’utilisation de l’attaque en triangle lui soit néfaste pour son épanouissement ?

Je pense que ce joueur est l’un des plus beau gachis produits par la NBA ces deux dernières années. C’est un vrai joyau, un talent pur, on l’avait vu à la fac. A l’entrainement, selon Phil Jackson lui même, c’est le meilleur shooteur des Lakers, le plus adroit. Mais aujourd’hui, il semble completement perdu. Les rares fois où il rentre sur le terrain, il est hors de rythme. Son état physique me semble déplorable, on a l’impression de voir courir un joueur de 39 ans. Et je ne pense pas que le triangle ait quoi que ce soit à voir là-dedans. C’est un joueur intellligent, il a bien assimilé ce système. Mais c’est un joueur qui a besoin de confiance. Pour moi, Adam Morrisson pourrait tourner à 15 points en 30 minutes dans une équipe qui ait besoin d’un ailier shooteur.

Penses-tu que l’Europe soit une meilleure alternative pour lui ?

Aujourd’hui la situation est vraiment compliquée pour lui. Fin de contrat, il ne joue pas, quand il joue il est mauvais… Mais je reste persuadé que plusieurs équipes pourraient vouloir le signer, même pour le minimum salarial (alors qu’il prend encore 5 millions de dollars cette saison). Ne serait-ce que sur la base du potentiel qu’il laissait entrevoir à Gonzaga. Je n’imagine pas qu’il doive finir en Europe.

Crédit photo : DR

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