Portrait : John Wooden « Le Magicien de Westwood » (partie 1 : le palmarès)

Si vous aviez la chance d’atteindre un jour les 99 ans, seriez-vous tenté par l’écriture d’un nouveau livre ?
Pour, John Wooden, la réponse est « oui », et son dernier ouvrage s’appelle « A Game Plan for Life : The Power of Mentoring ».

Pour fêter les 99 ans du « plus grand coach du 20e siècle », Basket USA vous dresse le portrait de l’homme aux 10 titres NCAA.

Les débuts

Né le 14 octobre 1910 à Hall, John Wooden est considéré (à juste titre) comme le plus grand coach universitaire tout sports confondus. Et c’est à notresens l’un des plus grands, pas seulement au niveau universitaire, et pas seulement au niveau du basket-ball. Il a d’ailleurs été nommé « Coach of the 20th Century » par ESPN en 1999.
Sa carrière est couronnée de succès depuis son commencement.
Champion NCAA avec Purdue en tant que joueur en 1932. C’est un joueur accompli qui jouera professionnellement avec les Indianapolis Kautskys notamment, tout en coachant en high school dans le même temps. Il fut nommé dans la NBL first team en 1938, où il réussi la performance de mettre 134 lancers-francs consécutifs en 46 matchs.
Après la seconde guerre mondiale durant laquelle il servit dans la Navy, il devient coach d’Indiana State University, où il restera 2 saisons pour un bilan de 47 victoires pour 14 défaites. En 1947 il remporte le titre de conférence, mais il refusera de se rendre au tournoi national de la NAIB (ancêtre de la NAIA, la « soeur » de la NCAA), car cette ligue n’acceptait pas les joueurs de couleur.

L’année suivante, la politique de la NAIA ayant changé, Wooden conduit son équipe en finale du tournoi contre Louisville avec, au final, une défaite.
John Wooden reçoit alors deux offres : celle des Golden Gophers de Minnesota, et celle de UCLA. Wooden voulait rester dans le Midwest, car originaire de la région, et ayant toujours vécu là, mais à cause des intempéries, l’offre de Minnesota ne parviendra que trop tard à Wooden, qui, entre-temps s’était engagé avec UCLA, pensant que Minnesota ne voulait plus de lui.

L’ère UCLA

Lorsque Wooden arrive à UCLA en 1948, ce n’est pas encore l’immense coach qu’il est maintenant. Il faudra attendre la saison 1963-64 malgré de très bons résultats dans leur conférence, pour que les Bruins remportent leur premier titre NCAA avec lui.
Dès lors, UCLA ne connaîtra plus la défaite ou presque. Jugez son palmarès :
Un record de 620 victoires pour 147 défaites seulement en 27 ans. (soit environ 80% de victoires)
10 titres de champion NCAA dont 7 consécutifs de 1966 à 1973 (avec un certain Lew Alcindor (qui deviendra Kareem Abdul-Jabbar), sachant que UCLA en a gagné 11 dans toute son histoire, et que cela constitue le record de la NCAA.
38 victoires de suite dans le tournoi NCAA. (record absolu)
4 saisons sans défaites (dont deux de suite) à 30-0.
19 titres de champion de le Pac-10 (record dont Wooden est le plus fier).
149 matchs sur 151 de gagnés au Pauley Pavillion.
Un record de 88 victoires consécutives pendant 4 saisons qui se terminera par une défaite d’un point (71-70) contre Notre Dame en Janvier 1974.

Les récompenses personnelles pleuvront aussi, même après sa retraite :
Il fut le premier à être entré au Hall of Fame en tant que joueur (1961) et entraîneur (1973).
Nommé coach de l’année à 6 reprises.
Récompensé du titre de « Sportif de l’année » par Sports Illustrated en 1972.
Il reçoit la « Presidential Medal of Freedom » -l’une des plus hautes distinction américaine- des mains de G.W Bush en 2003.
Sans oublier que la plus prestigieuse récompense du basket universitaire, est depuis 1977, le « John R. Wooden Award ».

Il quitte UCLA en 1975 après son 10e titre NCAA (victoire contre Kentucky) à 65 ans.
UCLA ne retrouvera jamais la splendeur qu’elle a eue avec John Wooden, même si une telle domination, sur le long terme (presque 15 ans), est quasiment impossible à reproduire de nos jours.

Demain : des vidéos et et des anecdotes sur Mister Wooden