Les Hornets comptaient sur la saison 2024/25 pour remettre la marche avant, c'est manqué. Après avoir cumulé 27 puis 21 victoires en 2023 et 2024, Charlotte a même fait pire avec 19 petits succès, un bilan digne de l'époque Bobcats. La franchise de Caroline du Nord a été touchée par une vraie malédiction avec une infirmerie constamment pleine et aucune véritable opportunité de construire, ne serait-ce qu'un peu, pour le futur. Miles Bridges a manqué 18 matchs, LaMelo Ball 35, Mark Williams 38 et Brandon Miller 55.
La fin de saison s'est déroulée en totale roue libre, dans l'espoir de jours meilleurs. Ceux-ci ne semblent pas encore près d’arriver. Mais il y a de quoi imaginer quelques rayons de soleil.
Les fondations sont là avec LaMelo Ball et Brandon Miller, tous les deux partis sur de solides bases avant que les blessures ne s'en mêlent. Après trois saisons plombées par les ennuis de santé, le meneur doit confirmer qu'il peut être le véritable “franchise player” envisagé après ses débuts fracassants dans la ligue.
Les dirigeants de Charlotte ont tenté de poser quelques bases pour aider LaMelo Ball et les autres à progresser. Avec Collin Sexton (sept saisons en NBA), Pat Connaughton (dix saisons), Spencer Dinwiddie (onze saisons), et le retour de l'ancien de la maison Mason Plumlee (douze saisons), les Hornets ont trouvé des vétérans pour entourer les jeunes éléments de l'effectif. Et ce, sans sacrifier la masse salariale puisque tous seront libres en 2026.
Récupéré à la Draft, l'ancien coéquipier de Cooper Flagg à Duke, Kon Knueppel, tombe à pic, aux côtés de LaMelo Ball et Brandon Miller alors que les Hornets comptaient la 28e adresse à 3-points de la ligue et la 26e moyenne à la passe. L'ailier Liam McNeeley pourrait aussi faire du bien par son adresse extérieure. Le trade de Mark Williams vers Phoenix après son faux départ vers les Lakers en cours de saison est, lui, en partie compensé par les centimètres de Ryan Kalkbrenner (2,16 m), bon protecteur de cercles en NCAA, un autre domaine dans lequel les joueurs de Charles Lee souffraient. Reste que l'effectif actuel semble totalement déséquilibré, avec une étonnante accumulation de meneurs/arrières qui risquent de se marcher sur les pieds…
Sans oublier qu'il y a actuellement 16 joueurs avec un contrat garanti dans l'effectif de Charlotte, et qu'il faudra donc en couper un, ou deux si le club veut conserver Moussa Diabaté pour la saison qui arrive.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
Arrivées : Pat Connaughton, Spencer Dinwiddie, Sion James (draft), Ryan Kalkbrenner (draft), Kon Knueppel (draft), Liam McNeeley (draft), Drew Peterson (Celtics), Mason Plumlee, Antonio Reeves (two-way), Collin Sexton
Départs : DaQuan Jeffries, Vasilije Micic, Jusuf Nurkic, Josh Okogie, Mark Williams
LE JOUEUR À SUIVRE : LAMELO BALL
Le choix n'est pas très osé à première vue. Mais cette saison pourrait être charnière pour l'ancien All-Star. LaMelo Ball entre déjà dans sa sixième saison en NBA et a encore beaucoup à prouver. Les indiscrétions autour des Hornets évoquent un été studieux, notamment pour se renforcer musculairement et limiter les blessures. Il serait temps après avoir manqué 47 matchs en moyenne lors de ces trois dernières saisons.
Les capacités et le sens du spectacle de Ball sautent aux yeux, mais encore faut-il être en mesure de les démontrer sous peine de passer de la colonne frisson à celle de la frustration.
Pour peu que son corps le laisse tranquille, le meneur est attendu au tournant par sa franchise pour devenir “un leader”, évoquait le Charlotte Observer le 20 septembre dernier. Le meneur pourrait notamment bénéficier de l'apport de Collin Sexton, récupéré quasi gratuitement à Utah, comme d'un possible “mentor” dans ce but, alors que l'ancien Cavalier avait dû en prendre les responsabilités auprès de la classe biberon du Jazz sur les lignes arrières.
De la durabilité et de la maturité, le programme est déjà costaud pour LaMelo Ball. Il ne serait pas non plus une mauvaise idée d'y ajouter un peu plus d'efforts défensifs pour faire remonter un peu le bilan des Hornets.
Moyenne d'âge : 25,4 ans
Masse salariale : 180,3 millions de dollars (23e)
LE SCÉNARIO IDÉAL
Rester en forme sera le premier objectif en Caroline du Nord. Les Hornets ont trop pâti ces trois dernières années des nombreuses absences de leurs cadres pour véritablement relancer la franchise. Rien qu'une saison où LaMelo Ball et Brandon Miller pourraient évoluer en duo et évaluer un peu plus si ce tandem est viable pour retrouver la compétitivité sera un atout considérable pour Charlotte.
Elle pourrait aussi permettre à Charles Lee de pouvoir réellement évaluer son groupe après une première saison sans grand intérêt sportif. Avant de se blesser une première fois, LaMelo Ball avait débuté la saison dernière sur les chapeaux de roue (31.1 points, 6.9 passes décisives lors des 18 premiers matchs). Sans même espérer une saison pleine à ce niveau, une saison digne d'un All-Star gonflerait quasi assurément le bilan des Hornets.
Ce serait aussi une possible bonne nouvelle pour les Français Tidjane Salaün et Moussa Diabaté, alors que l'attaque des Hornets n'aidait pas à les mettre en valeur de ce côté du terrain la saison dernière.
L'extrême jeunesse de l'effectif, sa fragilité physique et sa construction bancale limitent forcément les ambitions de l'équipe, qui peut, au mieux, espérer se battre pour le play-in. Ce serait déjà un intéressant bond en avant, surtout si l'équipe réussit à produire le jeu rapide et excitant qu'elle semble capable de générer… en bonne santé.
LE PIRE SCÉNARIO
C'est l'autre côté de la pièce. Si Charlotte vit une nouvelle année rythmée par les communiqués médicaux, la saison s'annonce encore une fois très longue et pénible. Un nouvel exercice tronqué pour LaMelo Ball pourrait pousser le staff des Hornets à se poser des questions sur l'orientation à donner à leur projet, ni plus, ni moins.
Avec plus des trois quarts de l'effectif en-dessous des 27 ans, la franchise n'est pas pressée par le temps. Mais c'est aussi le moment de quitter le marasme des saisons sans éclat, qui ne rendent pas non plus Charlotte très attractive pour d'éventuelles recrues. D'autant que comme nous l'évoquions pour les Nets, et comme peuvent en témoigner le Jazz ou les Wizards il y a quelques mois, une saison ratée n'offre désormais plus aucune assurance de pouvoir au moins être compensée par un haut choix de Draft derrière…
CONFÉRENCE OUEST | ||||
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