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Les blogs de la rédaction

San Antonio, le triomphe du basket universel

Par  — 

4 titres pour TP, 5 pour DuncanJ’ai beau chercher, je n’ai pas le souvenir d’un aussi beau champion NBA. D’un champion aussi parfait dans son jeu que dans son projet. Un champion qui fait quasi l’unanimité tant la simplicité et la modestie de ses joueurs n’a d’égal que la beauté et l’efficacité de son jeu offensif. Un champion qui a débuté la saison avec 10 joueurs « étrangers » (non nés sur le sol américain) pour 7 nationalités différentes. En face, Miami a disputé cette finale sans le moindre joueur étranger…

San Antonio, c’est d’abord pour moi la victoire du basket universel, symbole de cette NBA qui s’est ouverte au monde dans les années 90.

Sept nationalités différentes, la 20e masse salariale de la NBA

Tony Parker, Boris Diaw, Manu Ginobili ou encore Patty Mills en sont des joueurs symboles. San Antonio, ce sont un coach et des joueurs dans la lumière, mais d’abord la victoire de ses dirigeants, pour leur remarquable travail de scouting, capable de transférer un joueur majeur (George Hill) pour sélectionner un Kawhi Leonard en 2011, ou pour repérer les jeunes talents sur le sol européen. Des dirigeants qui ont le nez, à chaque intersaison, pour trouver le ou les joueurs qui s’intégreront dans ce collectif que les plus grands envient, de LeBron James à Kobe Bryant. C’est aussi leur victoire pour leur superbe gestion de la masse salariale. Cette saison, les Spurs ont dépensé 17 millions de moins que le Heat en salaires, et même 39 millions de moins que les Nets. San Antonio est champion avec la 20e masse salariale de la ligue !

San Antonio, c’est aussi la victoire de la persévérance et du collectif mis en place par Gregg Popovich, aux commandes de l’équipe depuis 18 ans ! Depuis 2012, Tony Parker et les siens jouaient le meilleur basket de la ligue. En 2012, ils avaient complètement craqué mentalement face au Thunder après avoir remporté 20 matches de suite. En 2013, Ray Allen avait justifié son surnom de « Jesus » d’un shoot miracle dans le Game 6. Mais cette année, et avec un groupe quasi inchangé, tout s’est déroulé comme dans un rêve. La gestion minutieuse du temps de jeu de Popovich a évité les blessures des années précédentes, tout en permettant de terminer en tête de la saison régulière. Ensuite, cette même gestion du temps de jeu a donné plus de responsabilités aux remplaçants, permettant aux Spurs de garder la même efficacité même lorsque les stars étaient sur le banc. Cette nuit, les Spurs menaient de 20 points avec un Tony Parker à 0/10 aux tirs.

Tim Duncan, champion NBA sur trois décennies

 

Il faut aussi souligner l’importance du premier tour face aux Mavs. Dirk Nowitzki et ses coéquipiers auront été finalement les adversaires les plus coriaces des Spurs, et c’était un mal pour bien. Grâce aux Mavs, les Spurs ont été immédiatement dans le vif du sujet, contrairement à 2012 et 2013. Une sorte de coup de pied au cul pour leur rappeler qu’avant d’obtenir leur revanche face au Heat, il ne fallait sous-estimer aucune étape.

San Antonio, c’est évidemment Tim Duncan, premier joueur NBA champion sur trois décennies. Cinq titres pour lui pour égaler Kobe Bryant et se positionner aujourd’hui comme le meilleur joueur de l’après-Jordan. A 38 ans, Duncan défie les lois du temps, mais il symbolise aussi la fidélité à un même maillot. Comme Kobe Bryant, Dwyane Wade et Dirk Nowitzki, mais aussi Tony Parker et Manu Ginobili, Duncan n’a joué que pour une seule franchise en NBA. Tous ont été champions.

Quand il est arrivé en NBA, Michael Jordan venait de remporter son 5e titre. Il a vu arriver Tony Parker à ses côtés, mais aussi face à lui cette formidable génération de la draft 2003 avec LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh. Comme Kareem Abdul-Jabbar en son temps, Duncan fait le lien entre les générations, mais aussi entre les différents baskets, et je suis vraiment heureux que sa fidélité, mais aussi ses sacrifices financiers, soient couronnés d’un nouveau titre. Toutes les superstars NBA devraient s’inspirer de lui.

Boris Diaw et Tony Parker, les « Golden Boys » du basket français

Diaw - ParkerEnfin, sans forcément sombrer dans le chauvinisme, la victoire des Spurs, c’est aussi celle de Tony Parker et Boris Diaw, et plus généralement celle du basket français et de sa formation. J’ai eu la chance, et je m’en rends vraiment compte aujourd’hui, de voir leurs premiers dribbles et paniers du côté de l’INSEP. A l’époque, il n’y avait que Tariq Abdul-Wahad en NBA, et personne n’aurait pu imaginer que 15 ans plus tard Diaw et Parker remporteraient ensemble un titre NBA.

On l’a déjà écrit, mais leur histoire est l’une des plus belles du sport moderne. Une amitié veille de 16 ans et un palmarès débuté ensemble en 2000 à Zadar, qui trouvent leur accomplissement dans un titre de champion d’Europe en équipe nationale, puis de champion NBA en club. Je suis d’ailleurs frappé par la similitude des parcours de Boris Diaw en bleu et en NBA. Des années de frustration, des échelons gravis un à un, pour finalement toucher le Graal, coup sur coup. Il n’y a pas de hasard derrière cette réussite, et son intelligence de jeu et son altruisme seront, j’espère, des modèles pour les générations suivantes.

Quant à Parker, on sait désormais qu’il sera le premier Français à entrer au prestigieux Hall Of Fame. Son palmarès est tout simplement l’un des plus beaux de sa génération avec 4 titres NBA, un titre de champion d’Europe, six sélections au All-Star game et trois sélections dans les All-NBA Teams. Sur les 25 dernières années, seul Magic Johnson possède un plus beau palmarès chez les meneurs de jeu. Ça vous classe un homme !

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