Metta World Peace : « je me sens toujours aussi bien aux Lakers »

Les chiffres piquent les yeux. Il faudrait presque se les frotter avec insistance pour ne pas croire à une hallucination : 5,6 points à 35% de réussite, 2,7 rbds, 1,6 pd et 0,5 interception. Désigné comme leader de la Secund Unit des Lakers par Mike Brown, qui lui préfère Matt Barnes dans le cinq, Metta World Peace est en paix avec lui même mais pas avec son basket.

Moqué par le Staples Center, l’ancien chien fou de la NBA enchaîne les performances indignes de son statut (1/7 aux tirs en 17 minutes la nuit dernière). Et de son salaire.

Brown officiellement lui maintient sa confiance, et l’intéressé ne parle ni d’enfer, de puits, de doute ou de problème. Rien de tout ça dans sa bouche.

La chose de bien avec moi c’est que je me sens bien dans n’importe quel rôle, que ce soit juste scorer ou défendre, nous explique MTW. J’ai un jeu difficile à cerner si on ne me connaît pas. Je peux comprendre que le public comprenne mal les aspects de mon jeu. Il m’est arrivé d’être sur le parquet pendant un plus de 30 minutes sans scorer le moindre point. Le travail que je fais sur l’adversaire ne se voit pas dans les feuilles de stats.

Oublié donc le Artest capable de noircir une box score, aujourd’hui, il veut être le spécialiste des « impondérables ».

Que je marque, prenne un rebond, donne une passe ou que je fatigue mon adversaire, j’apporte quelque chose. Même quand ça ne se voit pas. Je peux aussi être efficace au post et j’ai déjà montré que je pouvais rentrer des shoots à 3-points importants. Donc pour moi rien n’a changé, je me sens toujours aussi bien dans cette franchise, dans cette équipe et avec vous les journalistes.

C’est vrai que, en dehors du terrain, feu Ron Artest est un être à part. Aussi doux et gentil dans un vestiaire qu’impavide sur un parquet.

De notre correspondant à Los Angeles