Deron Williams fait le point sur ses débuts en Turquie

Souvenez-vous, c’était au début octobre, on vous parlait de l’adaptation difficile de Deron Williams à sa nouvelle équipe du Besiktas et au basket FIBA.

Cela fait maintenant deux mois qu’il est arrivé sur les rives du Bosphore, et il le dit lui-même sur son blog, ça va mieux ! Et ses stats de 19 points et 8 passes en championnat le prouvent.

Extraits.

Une intégration enfin digérée

Williams se sent de plus en plus à l’aise dans cette nouvelle situation. Il apprend les rudiments de la langue turque, augmente régulièrement ses stats, et avant le derby contre le Fenerbahce, il arrive avec une équipe qui tourne bien (8 victoires de rang). Mais il faut dire que pour ses coéquipiers, c’est un privilège de jouer avec lui.

« On a gagné huit rencontres de suite, et je dois remercier mes coéquipiers. Ils ont vraiment bien joué pendant cette série de victoires, et m’ont rendu la vie facile. Quand je suis arrivé, beaucoup m’ont dit combien ils étaient contents de jouer avec loi. Ça veut dire beaucoup pour moi, venant de joueurs professionnels. Ils m’ont vu jouer et respectent mon jeu. On a un bon groupe de mecs et ils m’ont beaucoup apporté en cette période de transition. »

La vie en groupe

Il reconnaît qu’il existe de nombreuses différences entre ce qu’il connaissait de la NBA et ce qu’il expérimente désormais dans le contexte européen. La chose la plus importante pour Williams, c’est d’apprendre la vie de groupe, bien loin de l’individualisme de la grande ligue.

« Ici, c’est différent parce que, quand on est en déplacement, on est toujours ensemble, notamment pour les repas. En NBA, quand on bouge, chacun se débrouille et part dans son coin. Là, on tous les repas ensemble, on fait tout en équipe. Et c’est une bonne chose, ça donne une chance de connaître et te rapprocher. Je ne pense pas que cela arrive si naturellement en NBA. »

Moins de spectacle, plus d’intensité

Si Deron s’étonne de l’annonce des joueurs avant le match, il est surtout surprise de la différence qu’il y a entre le show NBA et l’intensité et la compétitivité du basket turc.

« Durant les matchs, c’est aussi très différent de la NBA. Les fans sont des fans de football, ils sont très bruyants du début à la fin du match. Ils chantent, ils crient, ils sont debout pendant quasiment tout le match. C’est un vrai changement par rapport à la NBA où le public est assis et se lève et s’excite simplement pour une belle action. De même, il n’y a pas de shows pendant les temps morts, de poms poms ou de spectacles à la mi-temps. C’est que du basket ! »

Les déplacements à l’ancienne

La plus grosse différence entre NBA et Europe est évidemment le manque de moyens financiers. Les déplacements ne sont pas les mêmes, et le double All Star apprend également à voyager à la dure : dans le bus du club.

« La sécurité est quelque chose de très important ici, peut-être encore plus qu’aux Etats-Unis. Dans les petites salles, où l’on joue la plupart du temps, il n’y a pas de tunnels et les fans peuvent interagir avec nous alors qu’en NBA on est toujours protégés. On va directement du vestiaire au bus, et il y a beaucoup de sécurité partout. J’ai un chauffeur et des gardes du corps, donc je me sens en sécurité. On a également une équipe qui nous accompagne avec le bus. Car on ne prend pas l’avion ; du bus, du bus, et encore du bus. »