La période des vacances estivales est souvent pour les joueurs NBA (actuels et anciens) un cadeau empoisonné.
Littéralement accablés de sessions d’entraînement et de déplacements incessants pendant la saison, l’été venu donne libre court à l’imagination souvent farfelue de ces millionnaires aux entourages bien souvent de mauvaises mœurs.
Basket USA vous propose un bilan édifiant de l’été passé en ce qui concerne des petits délits et des grands bandits qui ont arpenté les terrains NBA.
Les « classiques » NBA : baston et flingues
Rafer Alston, Kendrick Perkins: méprise sur l’identité de la brute
« Skip to my Lou » a toujours été un joueur de playground, avec un flair particulier pour le spectacle, et un attachement profond à la culture de la rue. Ses trois caractéristiques l’ont semble-t-il rattrapé le 3 août dernier, quand Alston a littéralement pété un plomb dans un strip club du Queens à New York. Sans vergogne, l’ancien meneur du Magic a saisi une bouteille avant de l’éclater sur le crâne du pauvre Franceschini, propriétaire de la boîte en question. Résultat : 12 points de suture et une commotion cérébrale pour la victime. Rafer Alston attend encore son jugement.
Pour Kendrick Perkins, l’histoire remonte au 13 août dernier. Le pivot du Thunder tient son camp de basket et ses coéquipiers Durant, Maynor, Harden sont présents pendant la journée. Sortant le soir pour prendre un verre, Perkins se retrouve dans une baston et les médias montent rapidement l’affaire en épingle en énumérant les chefs d’accusation. Au final, pas de Stephen Jackson comme annoncé ; pas d’état d’ébriété pour Kendrick et au contraire, une innocence complète après enquête.
Darius Miles: le récidiviste de St Louis
Bien connu pour ses écarts de conduite alors qu’il était membre des tristement nommés ‘Jail Blazers,’ Darius Miles n’a jamais été très loin des colonnes faits divers pendant sa carrière. Une fois son temps terminé, et malgré un dernier essai à Memphis en 2009, Miles continue d’accumuler les bourdes. La dernière en date, début août, quand il se fait serrer à l’aéroport de St Louis avec un flingue dans ses bagages. Comment imaginait-il pouvoir passer à travers les contrôles sécurités ? On ne se l’explique toujours pas… Quasi-risible !
Barnes, Balkman, Beasley : les 3B visent le KO
Chacun dans leur style propre, les trois susnommés ont montré qu’ils n’avaient pas peur d’utiliser toutes leurs capacités physiques. Pour le Laker comme pour le Wolf, c’était pendant un match de ligue d’été avec un bon uppercut à la sortie. Pour le Knick, c’était plus original ; c’était pendant le tournoi des Amériques (match officiel : +1), la victime expiatoire était un autre joueur labélisé (Greivis Vasquez : +2), et la technique utilisée était imparable (coup de tête dans le bas-ventre : +10 (copyright Zizou)). Mega combo que ni Vega ni Sagat n’aurait dénigré… A noter que, pour faire bonne figure, Michael Beasley s’est (encore une fois) fait chopper avec de l’herbe plein les fouilles en juillet alors même qu’il conduisait 30 km/h au-dessus de la vitesse autorisée. Rien que ça ! David Kahn s’arrache déjà les cheveux à Minneapolis…
Ben Wallace : scène de ménage qui déménage !
Personnage relativement discret dans le paysage NBA, Ben Wallace s’est attiré les foudres des tabloïds samedi dernier quand il s’est fait arrêter par la police à 3h du mat’ au volant de sa Cadillac Escalade. D’abord contrôlé pour sa conduite que l’on dira « aléatoire, » Big Ben s’est ensuite retrouvé dans de sales draps quand l’officier a découvert un flingue dans la boîte à gants. Après enquêtes, il s’est avéré que le joujou dangereux est celui de sa femme. On n’ose imaginer les négociations pour la décision de la destination des prochaines vacances dans le couple Wallace.
La palme tragi-comique pour Samaki
Samaki Walker: des stéroïdes et de la marie-jeanne
Sans aucun doute, la palme tragi-comique pour Samaki Walker. L’ancien intérieur champion en 2002 avec les Lakers s’est fait prendre par la police d’Arizona avec 10 grammes de marie-jeanne et des stéroïdes dans sa voiture. Pris la main dans le sac, ce bon Samaki a cru bon d’ingurgiter l’herbe pour la faire disparaître au plus vite. Mais comme de bien entendu, la manigance n’a pas pris et si Walker a prétexté pour les stéroïdes qu’ils étaient un produit courant en Syrie, là où évoluait cette année le pivot, la police attend encore ses explications sur sa tentative d’ingestion de cannabis.
Les histoires plus sombres : dettes, drogues, et femmes faciles
Latrell Sprewell, Anthony Mason: la dette du Wisconsin
Non content d’avoir été l’un des joueurs les plus controversés de la ligue – l’épisode de l’étrangleur de San Francisco Bay entre autres, Latrell Sprewell continue de défrayer la chronique même avec ses baskets au vestiaire. Anthony Mason, et lui-même, tous deux anciens pensionnaires des Milwaukee Bucks apparaissent dans le top 3 des fraudes à l’impôt dans l’état du Wisconsin. Le premier nommé doit 3 533 426.49 dollars (pour être précis) tandis que Mason doit lui 2 070 061.26 dollars. Pas des petites sommes donc. Et surtout quand on sait que l’un et l’autre ont emmagasiné respectivement 97 et 45 millions durant leurs carrières professionnelles…
Derek Anderson: le parrain d’un cartel ?
Accusé d’avoir financé en sous-main un trafic très important de cocaïne à Louisville, dans le Kentucky, l’ancien arrière des Wildcats sacré avec Miami Derek Anderson a immédiatement nié toute accusation. Au contraire, il préfère alimenter son auto-promo avec une série qu’il produit et qui s’inspire de ‘The Wire’. Coïncidence malheureuse ou expérience vécue? Tout cela est bien louche!
Zach Randolph: retour vers le passé
On le pensait métamorphosé après sa fantastique saison à Memphis. Il se disait lui-même transformé depuis qu’il a posé les pieds dans le Tennessee. Il y a trouvé son « home. » C’est bien possible, mais dans la NBA, on change de ville mais on ne change pas d’entourage. Et les histoires de drogues, de règlement de comptes reviennent rapidement à la surface. Les dernières révélations font part d’une accusation de sévices corporels sérieux (à la queue de billard, s’il-vous-plait) devant un Randolph qui supervisait la scène avant que la victime ne soit hospitalisée. On ne sait jamais trop ce qui se passe dans les grandes demeures des stars NBA, mais nul doute que Z-Bo sera encore traqué pendant un bon moment avec son nouveau contrat chez les Grizzlies.
Shaquille O’Neal : des disques durs bien encombrants
On en a déjà parlé longuement sur Basket USA donc on ne va pas en rajouter. Mais le Shaq est sans aucun doute le joueur NBA avec le plus d’ « épées de Damoclès » au-dessus de la tête. Des hommes de main qui tabassent, des rumeurs de mise sur écoute, des ordres de meurtres, des kidnapping, des sex-tapes, Shaq commence à sérieusement ternir son image de marque et se met en grand danger.
La palme du tragique pour Javaris
Javaris Crittenton: une sale histoire de meurtre
Vous aviez peut-être entendu son nom par le passé. Et de fait, c’était lui, l’autre acteur de l’affaire Arenas à Washington. Vous savez, cette escalade stupide qui était partie d’un simple jeu de cartes jusqu’à la suspension pour un an ferme des deux joueurs pour avoir amené des armes dans le vestiaire du Verizon Center. Plus grave cette fois, Javaris Crittenton est accusé d’avoir tué une jeune mère de 4 enfants en Géorgie. L’histoire est celle d’un larcin commandité par deux hommes qui venaient de voler 50 000 dollars de bijoux à Crittenton qui, pour se défendre, a dégainé son flingue et a tiré dans la foule. Actuellement en cours, la procédure judiciaire dira si Crittenton était en situation de légitime défense. Mais en tous les cas, sa vie a basculé pour de bon et il n’est plus possible de faire machine arrière…