Privés de trois titulaires pour la fin de saison, et même d’un véritable ailier-fort, les Bulls vont bricoler jusqu’en avril, avec pour objectif de décrocher une place en playoffs. Cette nuit, les hommes de Billy Donovan ont surpris tout le monde en s’imposant 114-106 à La Nouvelle-Orléans. Un succès au forceps et ça satisfait tout particulièrement DeMar DeRozan.
« Ce n’est pas un combat de boxe, mais une bagarre. Et dans une bagarre, tout est permis. Il faut mordre, griffer, s’accrocher… » explique l’ailier des Bulls. « Il faut se dire qu’il faut tout faire pour gagner. Ce ne sera pas toujours beau. Il ne faut pas s’attendre à ce que ce soit joli. Tant que nous repartons avec une victoire, c’est la seule chose qui compte. »
Menés de 12 points dans le 3e quart-temps, les Bulls ont renversé le cours du match par leur solidarité.
« Ce ne sera pas forcément toujours beau, mais ils vont se battre » répète Billy Donovan. « Mes joueurs ne sont pas du genre à se dire : ‘OK, Patrick est out pour la saison. OK, Torrey n’est pas là. On va jouer une très bonne équipe et on n’a aucune chance.’ Ils n’ont pas cette mentalité, et je pense que DeMar est particulièrement productif dans ces moments-là. Je trouve qu’il se nourrit du chaos et qu’il se nourrit de l’incertitude. »
Transposer son vécu à Compton sur le terrain
DeMar DeRozan confirme qu’il est très à l’aise dans ces moments où tout peut basculer d’un côté, comme de l’autre. L’ancien joueur des Raptors et des Spurs n’hésite pas à mentionner son enfance à Compton comme source de cet état d’esprit.
« Ce que j’explique au coach, et chaque fois que j’en ai l’occasion aux gars, c’est que j’essaie de transposer sur le terrain la perception de ce que j’ai vécu. Quand vous le faites, vous vous rendez compte que ce qui se passe sur le terrain n’a rien à voir avec la réalité de ce que j’ai vécu. Personnellement, j’essaie de m’épanouir dans ces moments et d’en tirer le meilleur. J’essaie de faire en sorte que ce soit contagieux, pas seulement pour moi, mais pour tout le monde ».
Depuis deux ans, c’est souvent dans l’adversité que les Bulls ont été les plus convaincants et c’est ce qu’apprécie DeMar DeRozan dans ce groupe.
« C’est toujours facile, face à l’adversité, de se replier, de trouver des excuses, de céder, de se lamenter, de se plaindre », énumère-t-il. « Vous n’entendrez jamais ça chez nous. Nous essayons simplement de faire de notre mieux chaque jour. Rien n’est idéal. C’est une chose que j’essaie de faire comprendre aux gars : je me lève tous les jours, mais je ne m’attends pas à ce que le temps soit ensoleillé tous les jours. C’est pourquoi j’essaie de tirer le meilleur parti de chaque situation dans laquelle je me trouve. »