Chet Holmgren ne rigole pas avec les horaires de boulot. L’été dernier, alors qu’il s’apprêtait à s’entraîner avec Kevin Durant, le géant du Thunder a demandé à Adam Harrington, animateur de la séance et habitué à travailler sur le tir de « KD », à quelle heure le joueur des Suns allait arriver.
Chet Holmgren est finalement arrivé sur place… une heure avant tout le monde. « J’imagine que j’arrive toujours en avance. C’est en partie dû au fait que je suis jeune et que je n’ai pas grandi à Los Angeles. Quand vous allez là-bas en voiture, vous devez tenir compte du fait qu’il peut y avoir deux heures de circulation. Alors, je prends beaucoup de marge, juste au cas où », justifie l’intérieur, interrogé dans le cadre du All-Star Weekend.
Arriver en avance ne lui pose aucun problème. Pas plus que le fait que « de rester au gymnase toute la journée à jouer, à faire ce que j’ai à faire avant que la séance d’entraînement ne commence ». Surtout lorsque la séance en question, à laquelle a également assisté le joueur des Rockets Jalen Green, a lieu en compagnie d’une légende de son sport.
L’un des aspects sur lesquels ils ont travaillé ensemble, au contact de l’ancien assistant coach des Nets (2016-2022), a été l’usage du pied de pivot avant de déclencher. On sait que le joueur des Suns travaille énormément sur ce jeu d’appuis, notamment avant ses matchs.
Trouver l’équilibre
« L’un des éléments les plus importants, c’est l’équilibre et la base de tir. Cela m’a vraiment aidé à travailler sur ce point. Surtout après avoir manqué une année entière, j’ai en quelque sorte perdu le sens du jeu par rapport aux tirs. Je crois qu’en Summer League, j’ai fait 1/8 à 3-points. J’ai arrêté de tirer parce que les tirs ne rentraient pas », se souvient Holmgren, à l’aise, depuis, pour se créer son tir grâce à ses appuis.
Il ajoute : « J’ai donc mis l’accent sur ce point cet été, en cherchant à retrouver le niveau de tir que j’avais par le passé, et même à l’améliorer. C’était une grande partie de mon travail. J’ai travaillé sur mon tir depuis le début, et quand je suis revenu à OKC, j’ai continué ce travail jusqu’à aujourd’hui. Un grand merci à Adam, Kev et ses collaborateurs qui m’ont permis de venir faire du bon boulot. »
Un boulot estival qui paye aujourd’hui pour le rookie, auteur d’une très belle saison avec surtout d’excellents pourcentages de tirs (53.5% dont 39.3% à 3-points). Cet accompagnement technique a été couplé à un suivi physique tout aussi payant. Après une saison blanche, il a disputé l’intégralité des 54 rencontres du Thunder jusqu’ici.
« J’ai beaucoup travaillé sur mon physique pour m’assurer d’être en bonne forme et assez fort pour résister aux coups de la ligue, soir après soir », raconte Holmgren qui a ainsi un autre objectif en tête : « Ce serait formidable de jouer les 82 matches cette année. C’est vraiment l’un de mes objectifs cette année : jouer tous les matchs. »