Confirmation qu’il y a bien eu un déclic chez les Bucks, et il n’est pas uniquement lié à l’arrivée de Patrick Beverley. Cette nuit, face aux Nuggets, les joueurs de Doc Rivers ont livré l’une de leurs meilleures prestations de la saison en s’imposant 112-95 face aux champions NBA, après avoir compté jusqu’à 28 points d’avance !
Une vraie perf’ défensive puisqu’ils maintiennent les champions en titre à 95 points, et aux côtés d’un immense Giannis Antetokounmpo (36 points et 18 rebonds), c’est Brook Lopez qui a fait la différence par sa défense sur Nikola Jokic. Comme lors de la première confrontation, à Denver, la stratégie était d’obliger le Serbe à jouer le un-contre-un, et de le couper de ses coéquipiers.
Entre performance individuelle et cohésion collective
« Il est évident qu’un joueur aussi costaud que Nikola lui complique la tâche au maximum » analyse GIannis Antetokounmpo à propos de la défense de Brook Lopez. « Je ne pense pas qu’il existe beaucoup de joueurs qui puissent défendre sur Jokic en un-contre-un dans la ligue. Et Brook l’a fait sur de nombreuses possessions. Il lui complique les choses au maximum. Il peut encaisser les chocs, et il n’y a pas beaucoup de joueurs qui peuvent prendre ces chocs au poste bas et contester le tir. Il est capable de le faire. »
Mais si les Bucks ont fait déjouer les Nuggets, c’est parce que c’était un effort collectif. « Nikola est très, très talentueux. Et puis, même si je pense que Brook fait un excellent travail lorsqu’il le défend en un-contre-un, vous devez l’aider. Vous devez faire en sorte qu’il y ait du monde face à lui. Ce n’est pas le travail d’un seul joueur. C’est toute l’équipe qui doit rendre les choses aussi difficiles que possible. »
Brook Lopez stoppe le mouvement de la balle
Dans le premier quart-temps, Nikola Jokic inscrit 14 points, mais à 6 sur 12 aux tirs. Tous ses coéquipiers réunis n’en prennent que 13…
Et pour la première fois de la saison, Brook Lopez a joué tout le quart-temps, pour coller aux basques du Serbe.
« C’est un défenseur très intelligent, qui utilise son envergure », apprécie Doc Rivers. « Il sait ce qu’il ne peut pas faire. On a conscience de ce qu’il ne peut pas faire et on essaie de ne pas le mettre dans ce type de situation. Il joue en étant un peu en retrait, mais pas complètement en retrait. C’est un joueur très dur, peut-être le joueur le plus dur lorsqu’il est en position de couverture. Et Brook parvient à stopper le mouvement de la balle, et à en récupérer beaucoup. C’est du très bon boulot. »
Considéré depuis plusieurs saisons comme l’un des meilleurs défenseurs de la ligue, Brook Lopez, qui semblait perdu dans les schémas d’Adrian Griffin, apprécie de recevoir de l’aide, quand il se retrouve face à des monstres comme Nikola Jokic. Il valide ce choix de le couper de ses coéquipiers, et de l’obliger à scorer.
« Défendre comme un seul homme »
« Il est évidemment capable de scorer » reconnaît Brook Lopez à propos du Serbe. « Ce qui nous a permis d’être très bons, c’est que ce n’est pas le travail d’une seule personne. Nous avons été excellents à cinq, en nous soutenant, en aidant l’autre, en brouillant les pistes, en faisant du bon travail dans ce domaine ».
Interrogé sur son travail d’aide au coeur de la raquette, il ajoute : « C’est varié, et la chose la plus importante est évidemment de faire des choses dans notre système. La plupart du temps, on reste dans notre système. Mais si on s’égare, ou si on remarque quelque chose d’autre, le plus important, c’est de s’exprimer, d’en informer tout le monde pour que nous puissions défendre comme un seul homme. »