Si les Wolves se sont installés à la première place de la conférence Ouest, c’est parce que l’effectif quasi inchangé a un an de plus, qu’il n’y a pas de blessés, mais aussi parce que l’équipe possède la 3e meilleure défense de la NBA avec 107 points encaissés sur 100 possessions. Rudy Gobert a retrouvé son meilleur niveau, et les qualités de Mike Conley et Jaden McDaniels dans ce secteur sont reconnues de tous.
Mais les Wolves peuvent aussi compter sur un Anthony Edwards déterminé à devenir l’un des meilleurs « two-way player » de la NBA. C’est ce que lui avait promis son coach Chris Finch il y a 18 mois : « Il peut devenir l’un des meilleurs « two-way player » de la ligue. Il continue de se concentrer à fond sur la défense, à apprendre les schémas défensifs, les rotations. Il travaille de plus en plus et progresse pour comprendre ces choses ».
Il ne faut pas uniquement défendre sur les stars…
C’était il y a un an et demi, et depuis Anthony Edwards a compris qu’il fallait aussi défendre sur tout le monde, et pas uniquement sur les superstars. C’est Rudy Gobert qui lui en avait fait la remarque.
« Quand il défendait sur un très bon joueur, il relevait le défi », se souvient Rudy Gobert, qui l’avait pris à part il y a un an. « Mais lorsqu’il défendait sur un autre joueur qui n’était peut-être pas aussi connu ou aussi menaçant, il se relâchait. Il y avait des hauts et des bas. J’essayais de le pousser, de lui dire que ce n’était pas facile : ‘Tout le monde sait que tu peux être très bon. Tu peux tourner à 30 points par match, tu toucheras un gros contrat, tu seras All-Star… Mais si tu veux être un super joueur, gagner un titre et être différent de tous ces gars, tu dois défendre !’ Je me suis concentré sur le fait de le responsabiliser dans ce domaine. »
Une mission réussie même si Rudy Gobert avoue qu’il lui a fallu du temps pour trouver les bons mots pour le motiver. Car la défense n’est pas vraiment ce qui remplit les salles, et peu de jeunes sont prêts à se concentrer dessus.
« C’est la défense qui fera de toi un champion »
« Je me suis dit qu’il fallait que je trouve un moyen de lui faire adopter cet état d’esprit avec tous les adversaires » poursuit le Français. « Et je lui ai dit : ‘Mon gars, c’est difficile. Le fan moyen ne va pas se préoccuper de savoir si tu fais un écran retard, si tu effectues le repli défensif ou si tu évites l’écran… Ils ne s’intéresseront pas à cela, mais c’est la défense qui fera de toi un champion. Et je veux en faire partie’. Nous avons une très bonne relation. Je l’aime beaucoup. C’est quelqu’un de très honnête, de très sincère, et il veut gagner. »
Devenu l’un des meilleurs attaquants de la NBA, Anthony Edwards ne semble pas se prendre la tête avec sa progression en défense. « Je ne laisse pas mon adversaire me marquer dessus » répond-il à propos de son état d’esprit, avant de rappeler le rôle de ses coéquipiers. « On ne peut rien faire sans ses partenaires, et c’est comme ça que je vois les choses. On ne peut gagner sans eux. Côté leadership, je suis comme ça, et je n’y pense même pas. J’essaie juste de trouver des moyens de m’améliorer et je trouve ça amusant. »
Pas question donc se s’enflammer sur ce beau début de saison. « Nous avons encore beaucoup de matches à jouer, et je ne peux pas vraiment dire ce que nous allons faire ou ce qui va se passer », conclut Anthony Edwards. « Mais tant que nous continuerons à nous améliorer chaque jour et à écouter Finch, tout ira bien. »