Matthew Dellavedova se défonce pour aller à Paris

À 33 ans, Matthew Dellavedova a fermé la porte de la NBA, et il a rejoint le Melbourne United cet été. C’est tout sauf une pré-retraite pour l’ancien meneur des Cavaliers puisqu’il s’est fixé un objectif : réintégrer l’effectif de l’Australie pour participer aux Jeux olympiques 2024. La concurrence est rude sur les postes d’arrières chez les Boomers, mais il veut se donner les moyens de disputer sa 4e olympiade !

« Pour moi, les Boomers, c’est le summum », avoue l’ancien coéquipier de LeBron James. « Je ne l’ai jamais considéré comme acquis. Je sais à quel point j’ai eu de la chance de représenter l’Australie. J’ai toujours l’impression que mon meilleur basket est devant moi, alors je veux vraiment faire partie des Boomers le plus longtemps possible. L’objectif est d’aider United à remporter un championnat et de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour faire partie de l’équipe à Paris. »

Après une saison comme mentor du côté de Sacramento, « Delly » a besoin de jouer pour se montrer, et seul un retour au bercail lui permettait d’avoir du temps de jeu. Pour son coach, c’est une chance de récupérer un joueur surmotivé.

Revanchard et surmotivé

« On savait que nous avions affaire à un joueur très motivé », confirme Dean Vickerman. « Il est costaud. Physiquement, il est dans la meilleure forme que j’ai vue depuis longtemps. Il y a son régime alimentaire. Il fait tout ce qu’il faut pour mettre toutes les chances de son côté. Il est évident que la Coupe du monde était un objectif pour lui et qu’il ne l’a pas atteint. Il est passé à autre chose rapidement. Il y a encore un autre objectif international, un objectif des Boomers pour lui qui n’est pas si loin. »

Titulaire ou 6e homme, Matthew Dellavedova brille déjà avec sa nouvelle équipe, avec 28 points en 19 minutes, puis 20 points en 22 minutes. Comme s’il voulait rattraper le temps perdu.

« Delly est un tel compétiteur » témoigne son coéquipier et ancien parisien Chris Goulding. « Il y a un feu en lui qui ne s’éteint jamais. Il a connu un revers avec les Boomers, et il l’a évidemment géré de manière différente de beaucoup. C’est une bonne chose pour nous, à Melbourne United, qu’il vienne, qu’il soit compétitif et qu’il se mette en avant… Il avait besoin d’évacuer une agressivité qui s’était installée depuis des semaines et des semaines. Je ne suis pas surpris parce qu’il fait. Il a montré à tous les niveaux, dans le monde du basket, qu’il pouvait le faire : il entre en jeu, fait ces matchs à la Delly, et c’est tout. »