Jabari Parker critique cette nouvelle NBA à deux vitesses

C’est l’une des signatures surprises de l’intersaison : l’arrivée de Jabari Parker au FC Barcelone. On ne savait pas si l’ancien des Bucks était encore en mesure d’évoluer au plus haut niveau, et il est parvenu à convaincre une grosse écurie de l’Euroleague de l’engager. Pour des éléments comme lui, la NBA n’est plus l’Eldorado et il n’est pas surpris de voir que d’autres l’ont imité, comme Kemba Walker, les frères Hernangomez, Frank Kaminsky ou Serge Ibaka.

« Je veux juste faire partie de quelque chose de légitime. Je veux faire partie d’un championnat où chaque match compte » répond Jabari Parker à Eurohoops. « Malheureusement, la NBA est un business et il y a 10-12 équipes qui essaient de gagner chaque match et l’autre moitié qui essaie d’obtenir un choix de Draft. »

« La NBA est en train de se dégrader »

Cette NBA à deux vitesses, avec les meilleures équipes qui ne sont pas intéressées par des profils (avec des lacunes défensives) comme le sien, et les mauvaises qui misent tout sur le potentiel des jeunes joueurs, laisse beaucoup de joueurs de sa génération sur le carreau, et il le regrette. D’autant qu’il n’a que 28 ans…

« Qu’en est-il des bons joueurs ? Il faut être soit super bon, soit super mauvais pour perdre des matches. Il n’y a aucune excuse à voir DeMarcus Cousins, Dwight Howard ou John Wall, des gars qui vont potentiellement entrer au Hall Of Fame, sans contrat… Malheureusement, la NBA est en train de se dégrader. Il y a beaucoup de choses qui échappent à notre contrôle. L’Euroleague et les fans attendent beaucoup, et nous, en tant que joueurs, nous attendons beaucoup de nous-mêmes et nous voulons être compétitifs. »

Lassé d’attendre un coup de fil qui ne venait pas en NBA, puisque son dernier match y remonte à janvier 2022, voilà pourquoi il n’a pas hésité à tenter sa première expérience sur le Vieux Continent.

« Je savais que je voulais jouer cette saison et je ne voulais pas attendre. Je ne voulais pas avoir à passer par ce processus exténuant de trouver une équipe NBA qui veuille bien me donner une chance » conclut-il. « Dès que nous avons eu les conversations avec Mario Bruno Fernandez (le directeur sportif), je suis arrivé ici et ils m’ont fait une offre que je ne pouvais pas refuser. J’ai décidé que c’était le meilleur endroit pour moi. »