Si l’Allemagne est le dernier pays invaincu de cette Coupe du monde (6-0), au point d’être considérée par Steve Kerr comme « la meilleure équipe du tournoi », Svetislav Pesic préfère lui se ranger du côté du Canada au moment de dévoiler le nom de la sélection qui l’a particulièrement impressionné depuis le début de la compétition.
« Selon moi, nous allons jouer contre la meilleure équipe de la Coupe du monde », a estimé le sélectionneur serbe, en marge de la demi-finale contre les coéquipiers de Shai Gilgeous-Alexander. « L’Allemagne est la seule équipe à avoir atteint les demi-finales sans perdre une fois, mais elle a montré ce à quoi nous nous attendions tous. Le Canada est un package complet, quand on regarde sa défense et sa manière de jouer. Il est coaché par un Européen et son influence est clairement visible. Il joue différemment de Team USA, il s’est un peu plus adapté aux règles FIBA, en tout cas mieux que les Américains. »
Impérial au premier tour dans la poule de la France, la Lettonie et le Liban (3-0 et +111 de différentiel), le Canada s’est pourtant ensuite fait surprendre par le Brésil au deuxième tour, avant tout de même de remporter un « huitième de finale » de tous les dangers contre l’Espagne. Un succès qui a boosté la confiance des hommes de Jordi Fernandez, victorieux en quart de finale de la Slovénie de Luka Doncic, avec autorité.
La Serbie en parfait outsider
Dans l’ombre de l’étincelant Shai Gilgeous-Alexander bien sûr, les Canadiens font forte impression, dans un système « référencé NBA » qui ne manquera pas de donner du fil à retordre à la Serbie.
« Nous savons que le Canada est une fantastique équipe qui joue small ball », a analysé Svetislav Pesic. « Ils commencent avec deux grands, mais après, ils passent exclusivement en small ball, avec quatre joueurs à l’extérieur et un seul à l’intérieur. Ils le font très bien, c’est du basket NBA et ce n’est pas nouveau, mais il sera important de bien nous organiser, bien nous répartir les rôles et de savoir qui défendra sur qui. Le plus important sera d’arrêter leur attaque en transition, où ils sont excellents. Ce sont tous de très bons joueurs, attaquants et défenseurs, avec de très bonnes statistiques dans leurs équipes NBA. »
Reste que les éloges du sélectionneur sont peut-être aussi un moyen pour la Serbie de continuer d’avancer masquée, car on se souvient que Svetislav Pesic avait également encensé la « solide » Lituanie au « basket exceptionnel », avant de finalement donner une leçon à cette dernière avec les « Orlovi » au tour précédent…