L’Australie à la croisée des chemins

Même si la qualification pour les Jeux olympiques de 2024 est acquise, l’Australie a manqué sa Coupe du monde. Les Boomers avaient des ambitions, des envies de podium, mais la défaite contre la Slovénie les prive d’aller plus loin que le second tour.

Après celui contre l’Allemagne, c’est un second revers dans cette compétition contre une grosse cylindrée. La marche était trop haute visiblement pour cette équipe qui n’a jamais réussi à trouver son identité.

« C’est évidemment décevant », livre Josh Giddey à ESPN. « On savait que, avant cette rencontre, il fallait la gagner pour garder nos chances de médaille. Je l’ai dit au début du tournoi, ces mauvaises entames de match contre de bonnes équipes nous plombent. On a été derrière toute la partie, en essayant de revenir. »

Comment expliquer ce raté ? Parce que l’Australie n’a pas trouvé son identité défensive car elle doit intégrer une jeune génération à l’ancienne. Les Josh Giddey et Josh Green arrivent avec leur talent mais ils n’ont pas encore le pouvoir. L’auront-ils aux Jeux olympiques à Paris ?

« La jeunesse de cette équipe est bien réelle », constate le coach Brian Goorjian. « On change de style de jeu, offensivement comme défensivement. Il y aura de grandes décisions à prendre et j’aime ce que j’ai devant moi. »

Jock Landale et Ben Simmons en plus en 2024 ?

L’absence de Jock Landale (blessé à la cheville) a évidemment pesé, la faiblesse du secteur intérieur (tout comme le manque de shooteurs longue distance) ayant été un problème. L’intérieur sera logiquement de retour l’année prochaine et il faudra aussi penser à Ben Simmons, qui a assuré vouloir participer à l’aventure olympique, mais qui n’a jamais joué une grande compétition internationale.

Brian Goorjian va-t-il réussir à trouver l’équilibre entre les jeunes et les anciens ? D’ailleurs, est-il l’homme de la situation pour l’Australie, alors que son contrat allait jusqu’à la Coupe du monde ?

« J’ai toujours dit qu’il fallait faire ce qui était le mieux pour le pays », déclare le sélectionneur australien. « Je devais coacher cette compétition et maintenant qu’elle est terminée, suis-je encore le mieux placé pour l’avenir ? Je veux qu’on aille de l’avant. Je sais que si je pars, le suivant viendra de mon staff : il y a Matty Nielsen, Adam Caporn, David Patrick. Les choses vont avancer et se poursuivre avec les mêmes éléments. »