Steve Kerr : « Etre un compétiteur, c’est accepter de perdre »

Invaincue en préparation, Team USA attaque la Coupe du monde avec confiance, et on retiendra que les joueurs de Steve Kerr ont su se relever les manches face à l’Espagne et l’Allemagne lorsqu’il y a eu une vraie adversité.

Certes, la défense reste perfectible, mais l’état d’esprit est là, et malgré l’inexpérience des joueurs dans une compétition internationale, on sent davantage d’implication qu’en 2019.

« Le plus important était de s’habituer aux règles de la FIBA et de jouer ensemble » résume le coach des Etats-Unis. « Nous avons joué contre des équipes très difficiles. Nous sommes confiants, mais nous avons aussi pris des coups. L’Espagne et l’Allemagne nous ont éprouvé au maximum de ce qu’on pouvait gérer, et cette expérience va nous aider parce que nous savons désormais à quel point ces équipes sont bonnes. »

« Ce qui compte, c’est l’effort, l’approche et la cohésion »

Médaillé d’or au Mondial 1986 comme joueur, Steve Kerr sait mieux que ses joueurs ce qui les attend. Il était aussi assistant de Gregg Popovich en 2019 et 2021, et il connaît la pression de porter le maillot US.

« La pression est en quelque sorte ce que vous en faites. Nous aimons tous ce que nous faisons. J’aime entraîner. J’aime la pression, ou la manière de décrire la compétition. Être un compétiteur, c’est accepter de perdre. C’est là tout l’intérêt de la compétition. Il y a des victoires et des défaites ».

Ce qui intéresse Steve Kerr, c’est de voir comme une cohésion se crée dans un groupe qui se connaît depuis trois semaines, et comment ce même groupe parvient à répondre aux difficultés.

« Ce qui compte, c’est l’effort, l’approche et la cohésion » poursuit le coach de Team USA. « J’aime faire partie d’une équipe. J’aime faire ce que nous faisons en ce moment. C’est à dire d’essayer de construire quelque chose et d’avoir un enjeu. Et la beauté du sport, c’est que personne ne va mourir. Nous allons nous battre, nous allons jouer aussi dur que possible, nous allons essayer de gagner une médaille d’or. Si nous n’y parvenons pas, nous savons que les critiques seront nombreuses, et cela ne nous dérange pas ».

Le tout en ayant en tête que c’est d’abord un privilège d’en être là.

« Notre approche est incroyablement liée au plaisir. Nous avons une chance inouïe de pouvoir faire cela, de concourir, et de se dire pour le restant de notre vie que nous avons fait le maximum. Comme je l’ai dit, nous faisons des efforts et nous voulons gagner, mais quoi qu’il arrive, nous vivrons avec, et cela fait partie de la compétition. »