Un soulagement et une respiration. Après avoir passé les trois-quarts de la saison au bout du banc des Knicks, Evan Fournier est le plus heureux des joueurs cet été. Leader des Bleus à l’Euro 2022, le Français est plus que motivé à l’idée d’aller chercher la seule médaille qui lui manque : l’or. Mais dans un coin de sa tête, il y a forcément sa situation aux Knicks. Il y a un mois, il confiait combien ce serait une « catastrophe » de rester un an de plus à New York.
« Je serais abattu », avait-il prévenu. « Je vais me faire échanger, ce n’est pas possible autrement. Ou je serais bloqué, et eux aussi. Ils ont plusieurs cadres avec de gros contrats qui arrivent. À moins qu’ils ne veuillent payer une luxury tax de dingue… Si je restais, ce serait une catastrophe, sportivement, pour ma carrière, tout. Un an sans jouer, je peux gérer. Deux… ce serait terrible. »
Les cartons sont prêts !
Samedi, on lui a demandé si cette situation le préoccupait au quotidien : « Je ne suis pas quelqu’un qui se préoccupe des choses qui sont hors de mon contrôle. Néanmoins, c’est vrai que j’y pense. Et puis, j’ai vraiment envie de partir. J’espère que ça va se faire avant la compét’, mais ne j’y crois pas trop. Si ça se fait, je pense que ça sera avant le camp d’entraînement [à la rentrée]. Je suis bien content d’avoir l’Équipe de France pour m’occuper l’esprit. »
On lui demande alors, en rigolant, s’il a déjà préparé les cartons ? « Oui, ils sont faits ! » répond-il très sérieusement.
On lui souffle qu’on a entendu le nom San Antonio parmi les destinations possibles. Qu’en pense-t-il ? « Je ne sais pas, j’irai avec plaisir mais je ne connais pas plus que ça la franchise. On verra ce qui se passe… »
Propos recueillis à Rueil-Malmaison