Petite bombe physique de 1m86, capable d’aller secouer le cocotier au dunk mais aussi à la conclusion d’alley-oop, comme l’autre soir face au Monténégro à Montpellier, Sylvain Francisco découvre ce qu’est une préparation en Équipe de France en amont d’une grande compétition internationale.
Véritable révélation du championnat grec avec Peristeri cette saison, au point de finir dans le meilleur cinq majeur de la saison (aux côtés de son compatriote Moustapha Fall), Francisco doit encore trouver ses repères dans la rotation de Vincent Collet.
Ce dernier souhaite que Francisco soit davantage dans la percussion, et l’agressivité vers le cercle que dans le tir stationnaire derrière l’arc. Face à la Lituanie, le meneur de poche a montré de belles choses, notamment sa complicité naissante avec Frank Ntilikina.
Sylvain, vous avez fait une belle entrée face à la Lituanie, avec 8 points en 12 minutes dont deux tirs à 3-points quasi d’affilée, comment vous sentez-vous dans le groupe ?
« C’est évidemment plaisant de pouvoir rentrer des tirs comme ça. Mais c’était une fin de match avec un écart assez important donc, ça n’a pas grande importance. Le plus important pour moi, c’est de savoir où et quand je vais pouvoir trouver mes tirs et trouver mes coéquipiers. C’est en tout cas un bon entraînement dans cette préparation. Parce que je pense qu’il y aura des situations comme ça où je ne vais pas beaucoup jouer et je rentrerai en quatrième quart et il faudra que je sois bon. »
Vous terminez avec 18 points d’avance sur la Lituanie, dans ce qui était votre premier vrai test-match de la prépa, est-ce significatif selon vous ? Quels enseignements en tirez-vous ?
« Ça ne veut rien dire encore, seulement qu’on continue à progresser. Ça se voit qu’on progresse bien. Tout dépend aussi de l’équipe adverse, je pense que ça ne sera pas pareil chez eux. Ils vont se réveiller et ils vont regarder la vidéo… On verra bien. C’est juste un match de préparation en plus, pour nous permettre de travailler encore notre jeu. »
« Nando joue en marchant pour ainsi dire, et c’est chiant, c’est super énervant ! »
Vous en êtes à quatre matchs de préparation désormais, comment voyez-vous la progression de l’équipe ? Qu’avez-vous apprécié dans ce match en particulier ?
« Ce qu’on a aimé, c’est qu’on a été vraiment agressif en défense et en attaque, on a été en réussite. Mais on s’est surtout concentré sur la défense. On a proposé différentes défenses, de la [zone] matchup, de la [zone] 3-2, 2-3, [de la défense en] indiv’… On a encore du déchet mais on voit qu’on s’améliore de plus en plus. »
Vous avez évolué sous la houlette d’un meneur légendaire en Vassilis Spanoulis cette saison, pouvez-vous nous dire si l’influence de Nando De Colo est un apport similaire, et important, à votre jeu ?
« Moi, tout ce que je vois, c’est Nando qui est en train de marcher, et que tout est facile pour lui [rires] ! C’est ça qui est incroyable avec lui, il me choque tous les jours à l’entraînement. Il joue en marchant pour ainsi dire, et c’est chiant, c’est super énervant ! Tu vois qu’il a de l’expérience et j’essaie d’apprendre de lui mais aussi des autres. »
Propos recueillis à Orléans
Crédit photo : Leroy/TheAgency/FFBB