Alors que la fédération canadienne vient de dévoiler une pré-sélection de 18 joueurs très solide sur le papier, emmenée notamment par Shai Gilgeous-Alexander et Jamal Murray, le nouveau coach de cette formation canadienne, Jordi Fernandez, doit désormais se projeter sur la Coupe du monde 2023, sa première échéance.
Une première échéance au cours de laquelle l’objectif de l’assistant de Mike Brown à Sacramento sera évidemment de remporter une médaille. Un objectif réaliste, en théorie, au regard du talent de l’effectif qu’il tient à sa disposition. Même si, et le technicien de 40 ans ne s’y trompe pas, la pratique est une toute autre histoire.
« Mon job, c’est que tout le monde comprenne que le talent est une chose. Et du talent, nous en avons, et nous avons de quoi être enthousiastes à ce sujet », a ainsi déclaré Jordi Fernandez. « Mais notre mentalité devrait être de construire ensemble la meilleure équipe de basket possible. Pour cela, il faudra être altruiste, faire des sacrifices, faire preuve de compétitivité. Tous ces ingrédients créeront un groupe soudé. »
Prendre exemple sur l’Espagne
Et pour tenter de bâtir un groupe canadien dont le niveau de cohésion rejoindre son talent, Jordi Fernandez peut se tourner vers son Espagne natale, modèle de domination depuis deux décennies.
« Les Ricky Rubio, Juan Carlos Navarro, Marc et Pau Gasol, Jorge Garbajosa ou encore Jose Calderon, toutes ces générations différentes. Ils ont construit la meilleure sélection du monde car ils étaient soudés, leur cohésion était infaillible », ajoute le coach espagnol, qui était d’ailleurs assistant dans le staff de Sergio Scariolo durant la Coupe du monde 2019, remportée par l’Espagne. « Étaient-ils très talentueux ? Assurément. Mais ils ont surtout su construire un programme qui a du succès depuis vingt ans maintenant. J’adore le talent que nous avons [avec le Canada]. Mais ce ne n’est pas vraiment le point qui me rassure. Pour moi, le plus important, ce serait de venir, de se soucier des autres et de se donner corps et âme pour la sélection, sur le long terme. »
Et Jordi Fernandez d’assurer de sa motivation à ramener le Canada au sommet, alors que la cohésion collective a souvent été un problème pour le pays à la feuille d’érable.
« Jouer un match pour un pays, quand tu entends l’hymne national avant le match, c’est spécial. Est-ce je suis né [au Canada] ? Non. Mais je vais adhérer à tout ce qui fait ce pays », conclut-il. « Si les gens nous voient jouer et sont fiers de leur équipe, alors c’est la seule chose qui compte pour moi. »