Dans une année assez particulière pour la Draft puisque certains des tous meilleurs joueurs de la promotion 2023 n’évoluent pas en NCAA cette saison (Victor Wembanyama en Betclic Elite, Scoot Henderson en G-League), les jumeaux Amen et Ausar Thompson s’érigent en porte-parole de l’Overtime Elite.
Malgré des gros doutes persistants sur son niveau de jeu, particulièrement faiblard, la ligue créée en 2021 par la société Overtime plait de plus en plus aux jeunes talents lycéens. Pourquoi ? Car ils ont la possibilité de toucher des salaires importants pour se préparer à la NBA, dans un cadre de développement proche du monde professionnel et qui n’a finalement rien à envier à celui de la G-League Ignite, par exemple. Même si le niveau de jeu global demeure tout de même largement plus important dans l’antichambre de la ligue.
En tout cas, pour les Thompson, jeunes vedettes de cette jeune ligue et probables « lottery picks » dans le Top 5 au mois de juin, c’était sans le moindre doute la piste la plus intéressante.
« J’ai le sentiment que c’était la meilleure décision pour moi, car à l’université il y a plus de pression. Les programmes ont besoin de gagner tout de suite, sinon le coach peut perdre son poste » argumente par exemple Amen Thompson. « Tu n’as pas forcément le temps de développer des aspects de ton jeu sur lesquels tu as pourtant besoin de bosser. Dans l’OTE, le développement prime davantage. Même si les matchs sont importants, le développement est au cœur des préoccupations, et c’est important pour des jeunes joueurs. »
Des joueurs encore très bruts
Des axes de développement tels que « le tir et les lectures sur ‘pick-and-roll’ » détaille Ausar Thompson, qui reconnait d’ailleurs que son tir était complètement à reconstruire. « Avant, je pensais que mon tir était vraiment esthétique. Car ça rentrait. Puis j’ai appris que ma mécanique était différente à chaque fois. »
Même constat chez son frère Amen, qui juge que les franchises NBA « en ont beaucoup appris sur sa vision » cette saison, mais qui admet à l’inverse qu’il a « eu du boulot » pour corriger son tir, à tel point qu’il n’osait plus regarder son ancien tir en vidéo. « ‘Mais qu’est-ce qui me passait par la tête’, je me disais » il assurait.
En somme, même s’ils ont bien conscience d’être encore loin d’être des produits finis, alors qu’ils étaient encore lycéens il y a seulement deux ans, les natifs d’Oakland, l’assurent : ils sont prêts à débarquer en NBA, et ils sont surtout confiants en leurs chances d’y être performants.
« J’ai hâte de me lancer dans processus pré-Draft, de savoir où je vais aller le soir de la Draft et de constater mes progrès » concluait humblement ainsi Ausar Thompson, quand Amen Thompson, plus incisif, préférait prévenir ses futurs concurrents de Draft. « J’entends dire que Victor [Wembanyama] et Scoot [Henderson] sont intouchables, blablabla. Mais je ne m’en préoccupe pas. Je fais ce que j’ai à faire, et je sais qu’au bout du compte, je suis un des meilleurs joueurs cette année. »
La confiance règne, donc, et c’est une bonne chose. Reste maintenant à réussir la transition entre la modeste Overtime Elite et la NBA. Le plus dur est à venir pour les jumeaux Thompson !