Les Lakers motivés par leur 0,3% de chances de faire les playoffs

« 2-10 – 0,3% – Playoffs. » Darvin Ham vient de l’écrire au marqueur sur un tableau blanc du vestiaire des Lakers. « Très rapidement les gars », lâche le coach en attirant l’attention sur chaque ligne. Ce 2-10 d’abord, pour deux victoires et dix défaites, soit le bilan comptable du début de campagne calamiteux de son équipe.

« Certains d’entre vous n’ont pas connu ça », commente le technicien, en visant D’Angelo Russell, Rui Hachimura, Malik Beasley ou encore Jarred Vanderbilt, tous arrivés en cours de route, après un profond remaniement d’effectif opéré lors de la « trade deadline ». Et puis il y a ce pourcentage ridiculement petit – 0,3% – qui représentait à l’époque les chances (estimées) des Californiens de se qualifier en playoffs.

Une statistique sortie des bureaux du département analytique local précise Darvin Ham, qui s’exprime quelques minutes après que son équipe a battu les Wolves en play-in. Une victoire synonyme de « playoffs » donc, la dernière ligne écrite par le coach.

Cette inscription au tableau est pour lui un bon moyen de rappeler que sa formation revient de très loin. Et que, malgré quantité de remous et d’épreuves, liées notamment à la santé d’Anthony Davis et de LeBron James, elle a su redresser la barre pour atteindre cette improbable 7e place.

« On en a parlé dimanche, à quel point c’est fou de démarrer à 2-10 et de se battre pour une place en playoffs. Et puis maintenant, se qualifier à la 7e place, c’est incroyable. On pense vraiment le mériter, on est censés être ici. On travaille dur et on a fait les efforts pour en être là. Mais, oui, c’est là qu’on a commencé. 2-10 », répète Anthony Davis.

Son équipe n’est que de la sixième formation de l’histoire de la ligue à finir avec plus de victoires que de défaites, et à se qualifier en playoffs, malgré un départ à 2-10. Seuls les Bulls (2004-05 et 1976-77), les Nets (2004-05 et 1981-82) et les SuperSonics (1977-78) en ont fait autant.

« Tout ce que l’on demande, c’est une chance. Changer le cours de notre saison et nous donner l’opportunité d’être en lice pour le trophée Larry O’Brien, c’est tout ce que l’on peut demander », formule LeBron James.

Deuxième meilleure équipe de la ligue depuis le All-Star Game derrière les Bucks, avec un bilan à 16 victoires pour 7 défaites, ses Lakers ont cette opportunité réclamée devant eux. À commencer par un premier tour, sans disposer de l’avantage du terrain, face à Ja Morant et sa troupe. « On a évidemment déjoué les pronostics. Mais on ne veut pas s’arrêter là », prévient Anthony Davis.