Renversants, les Mavs décrochent leur billet pour les Finals

Le Thunder faisait le court déplacement au Texas condamné à l’exploit. Retrouvant leurs valeurs de jeu rapide, les hommes de Scott Brooks ont bien crû tenir un sixième match avant que celui-ci ne leur file entre les doigts dans les dernières minutes.

Rattrapés par leurs « jeunes » démons (pertes de balle, incohérence offensive), OKC s’incline sur le fil (100-96) contre les vieux briscards de Dallas emmenés par le duo Nowitzki-Marion (26 pts chacun).

KD à la relance

Après le nervous breakdown du match 4, les jeunes pousses de Scottie Brooks ont à cœur de montrer qu’elles peuvent non seulement grimper au mur, mais aussi apprendre de leurs déboires. Et le duo Durant – Westbrook répond par les actes. Le score est à 13-12 pour Dallas et les 12 points proviennent des deux loustics d’OKC.

Kevin Durant marque 12 points dans la première période et permet au sien de compter un point d’avance à la fin du premier acte (27-26).

Des seconds couteaux… mais des fines lames

On le sait. Dans cette série, l’équipe qui obtient le plus de points de son banc est celle qui sort victorieuse de l’affrontement. JJ Barea est le feu follet de la seconde unité de Carlisle et il est déjà à 11 points après 6 minutes de jeu. Dirk est lui encore parfait avec 13 points à 100% aux shoots (et aux lancers évidemment).

Mais le bel édifice texan s’effrite peu à peu sous les coups de boutoir répétés de James Harden. Le remplaçant du Thunder joue les paratonnerres en essuyant parfaitement l’orage Maverick. Complètement amoureux du barbu, Jeff Van Gundy, qui commente le match, ne tarit pas d’éloges sur le gaucher.

L’éclosion de James Harden

Avec 15 points et 4 passes à la pause, et surtout une maîtrise impressionnante du haut de ses 21 ans dans la gestion de la balle, Harden est la raison principale de l’avance du Thunder à la pause (55-52).

Mais le garçon a de la suite dans les idées. Dans un match serré où l’enjeu est on-ne-peut-plus clair pour OKC, Harden continue de régner. Il contre, intercepte, mais surtout opère chirurgicalement dans la défense de Dallas.

Il marque 10 points dans la période et distribue 6 passes, souvent destinées à Collison qui conclut en ligne de fond (12 points, 12 rebonds pour le col bleu). Le Thunder fait la course en tête dans ce troisième quart grâce à 12 points d’un Westbrook saignant en coupe flash dans la raquette. 76-72 pour le Thunder à la fin du 3ème quart-temps.

L’éternel retour des Mavs

Kevin Durant avait commencé par un 4/6 mais avait largement perdu sa main par la suite (4/13). Après un dunk raté ligne de fond, il parvenait tout de même à relever la tête avec un 3-points puis une attaque en règle du cercle mais c’est bien Dallas qui fait son retour.

Incapable de rester dans ses schémas de référence (Durant au début, Westbrook au milieu, Harden à la fin), le Thunder se compliquait la tâche tout seul. Ils accumulaient les mauvais choix comme ses pertes de balles de Maynor ou d’Harden ou ses mauvais shoots de Westbrook et Durant.

Les Mavs n’en demandaient pas tant, et fidèles à leur motif, ils impulsaient un retour décisif. Lancés dans la matrice par Marion (26 points et 8 rebonds) qui remonte au temps de ses meilleurs moments à Phoenix, les coéquipiers de Nowitzki (26 points et 9 rebonds) reprenaient l’avantage sur une action symbolique : un 3-points du Kaiser.

Le dernier shoot pour… Maynor

OKC balbutiait la dernière action. Avec Harden à 23 points, 6 passes et 5 rebonds ; Westbrook à 31 points, 8 rebonds et 5 passes ; et Durant à 23 points et 9 rebonds et double meilleur scoreur de la ligue, c’était pourtant Eric Maynor qui héritait du dernier shoot. Incroyable !

Et l’erreur était double quand Durant envoyait Marion sur la ligne pour un And One aussi assassin que le dunk en contre-attaque qui venait de faire passer Dallas à +3 (97-94). Oklahoma City venait de pousser son dernier soupir (100-96).

L’expérience a parlé

Le Thunder est battu par plus expérimenté que lui, mais avant de le quitter, signalons néanmoins une saison tout à fait exceptionnelle de la part de l’équipe à la moyenne d’âge la plus basse dans la ligue.

OKC est là pour durer !

Quant à Dallas, il retrouve la finale NBA au moment où l’attendait le moins. 5 ans après la défaite face au Heat après un scénario incroyable, Dirk Nowitzki et Jason Terry, seuls rescapés de cette épopée, auront peut-être l’occasion de prendre leur revanche.

La stat du match

Les fautes côté Mavs : 0 pour Jason Kidd, 1 pour Nowitzki et Marion. A lui seul, Tyson Chandler (6 fautes) est responsable de plus d’un tiers des fautes de son équipe.

https://www.youtube.com/watch?v=8fIhprqb7k8

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