Chris Bosh, l’esprit de sacrifice

Carlos Boozer regrette-t-il ses propos ?

Avant le début de la série, l’intérieur des Chicago Bulls avait déclaré qu’il n’y avait que deux grands joueurs chez le Miami Heat, laissant entendre que Chris Bosh n’était pas au même niveau que LeBron James et Dwyane Wade.

Dimanche soir, Bosh a réussi son meilleur match des playoffs en inscrivant 34 points avec un excellent pourcentage de réussite aux tirs (72,2 %). Après avoir manqué ses trois premières tentatives, l’intérieur de Miami en a rentré huit de suite et a converti treize de ses quinze derniers tirs. Puis il a reconnu qu’il pensait aux déclarations de Boozer en prenant ses tirs. « Ça m’aide, ça me donne une motivation supplémentaire », a affirmé Chris Bosh après la rencontre.

Dwyane Wade : « Chris apprend à jouer avec deux joueurs qui gardent souvent le ballon »

Ce n’est pourtant pas la première fois que ce type de commentaire est formulé cette saison. L’ancien « franchise-player » des Toronto Raptors a essuyé de nombreuses critiques depuis le mois de novembre et a souvent été considéré comme le joueur qui venait en supplément du duo de superstars James-Wade.

« Ça a été très dur. Il y a eu un moment où je ne savais plus qui j’étais et comment j’allais faire pour être productif », a-t-il admis en conférence de presse, ajoutant qu’il avait dû lutter contre son ego pour rester concentré sur les objectifs de son équipe.

« Beaucoup de gens ne réalisent pas à quel point ça a été difficile pour lui de s’adapter, d’apprendre à jouer avec deux autres joueurs qui gardent si souvent la balle, a expliqué Dwyane Wade après la rencontre. Certains matches il l’a, certains matches il ne l’a pas. Donc pour trouver un rythme, c’est dur parfois. »

[pub_300_video] Et c’est justement là la grande force de Chris Bosh qui a su garder un parfait état d’esprit tout au long de la saison, malgré les sacrifices. Lorsque LeBron James ou Dwyane Wade ne sont pas dans un bon jour ou si la défense adverse, comme hier, les empêche de développer leur jeu, c’est souvent lui qui se charge de prendre les responsabilités offensives. Et tant pis s’il n’est plus la première option comme à Toronto.

« Ce qui compte avant tout, c’est gagner, a-t-il martelé dimanche soir. Et nous avons une occasion d’être en position de gagner un titre. Donc il faut qu’on continue comme ça. »

La moitié du chemin a déjà été faite dans cette finale de la conférence Est. Et la suite de l’aventure ne pourra se faire sans un Chris Bosh performant. L’entraîneur du Heat, Erik Spoelstra, en a bien conscience. « C’est une pièce essentielle de notre dispositif. Notre attaque passe énormément par lui, qu’il prenne des tirs ou non », a-t-il assuré après la victoire de son équipe.

Dimanche soir, Chris Bosh a eu l’occasion d’en prendre et d’en réussir, des tirs, rappelant à tout le monde ce qu’il est capable de faire sur un terrain. Carlos Boozer n’a pu que constater les dégâts.

De notre envoyé spécial à Miami.

Crédit photo : Keith Allison