Qui aurait pu imaginer, en amont de cette rencontre, que les Sixers, 2e à l’Est, se feraient surprendre à domicile par le Magic, 13e de cette même conférence, alors qu’ils surfaient sur une série de sept victoires consécutives ? Très peu de monde. Surtout quand la franchise floridienne possédait un retard de 21 points au milieu du deuxième quart-temps.
Oui, mais voilà : Orlando a pu compter sur un Paolo Banchero de gala (29 points, 9 rebonds) pour lancer sa fantastique remontée et refroidir Philadelphie, malgré le nouveau gros match de Joel Embiid (30 points, 11 rebonds, 5 passes). Un succès arraché au forceps, mais pas si immérité qu’il n’y paraît, au regard de ce qu’a proposé offensivement Philly au fil des minutes.
CE QU’IL FAUT RETENIR
— Philadelphie s’est fait punir. On a d’abord pensé assister à un long et ennuyeux blowout, quand on a vu les Sixers mener de 21 points dans le deuxième quart-temps, puis de 18 points dans le troisième. Sauf que le Magic n’a rien lâché et, sous l’impulsion d’un duo Paolo Banchero — Franz Wagner, l’écart de Philadelphie a fondu comme neige au soleil, en raison des pertes de balle, d’un manque de réussite au shoot et d’une défense aux abois. Incapables de tuer Orlando quand ils en avaient l’occasion, les hommes de Doc Rivers ont payé là leur incapacité à finir le travail dès que possible, pour s’éviter une mauvaise surprise finale.
— Paolo Banchero, ce rookie pas comme les autres. Il n’a que 20 ans et n’est en NBA que depuis quelques mois, mais le N°1 de la dernière Draft joue déjà comme un vétéran. Cette nuit, il a juste fait la totale à la défense des Sixers, P.J. Tucker en tête. Dans la peinture, à mi-distance, à 3-points, en sortie de dribble, malgré le contact ou en catch-and-shoot : c’est toute la panoplie offensive de l’intérieur du Magic qui y est passée, alors que ses points sont venus à un moment où Orlando était largué au score et avait besoin d’une étincelle pour revenir au score. Mission accomplie, et avec la manière s’il vous plaît !
TOPS/FLOPS
✅ Les frères Wagner. Franz (19 points) dans les trois premiers quarts-temps, pour maintenir le Magic en vie en compagnie de Paolo Banchero, puis Moritz (22 points) dans le quatrième, pour placer Orlando devant, puis à l’abri, tout en contribuant à la frustration de Joel Embiid. C’est peu dire que les deux frangins allemands ont fait des misères aux Sixers cette nuit. Entre la qualité de shoot et de création de tir de l’un, ainsi que la hargne sous le cercle et la propreté aux lancers-francs de l’autre, le Magic a pu s’appuyer sur une paire allemande brillante pour mettre à mal Philadelphie.
✅ Joel Embiid. Oui, le pivot All-Star des Sixers s’est calmé au fil des minutes et a livré un quatrième quart-temps indigne de son rang, mais c’est quand même lui qui, pendant deux quarts-temps et demi, a guidé son équipe dans cette partie. À mi-distance, près du cercle ou aux lancers, généralement sur des décalages de James Harden, il n’a d’abord eu aucun mal à prendre la mesure de la défense adverse. Sauf que cela s’est arrêté par la suite et, plutôt que de réagir en patron, il a préféré se frustrer à cause des décisions arbitrales, rarement en sa faveur quand il forçait un peu trop son jeu.
⛔ P.J. Tucker. Comme à son habitude très discret —pour ne pas dire inutile— en attaque (0 point en 28 minutes), l’ailier des Sixers a en prime été malmené en défense par le rookie Paolo Banchero, qui a sans doute dû lui donner l’impression qu’il faisait son âge (37 ans). Une prestation ratée en tous points donc, qui ne finira assurément pas de donner de l’eau au moulin de ses détracteurs, désireux de le voir commencer les rencontres sur le banc, avec un temps de jeu moindre.
⛔ L’entame d’Orlando. Son abnégation et sa capacité de réaction lui ont, certes, permis de revenir dans cette partie, mais il ne faut pas non plus oublier que le Magic s’est troué royalement dans les quinze premières minutes du match. Écrasés dans la peinture, trop souvent sanctionnés par le corps arbitral, privés d’adresse et impuissants devant les Joel Embiid, Tobias Harris et autres James Harden, les joueurs floridiens —titulaires et remplaçants compris— n’ont tout simplement pas existé en début de rencontre. D’où ce retard d’une vingtaine de points, accusé dès le second quart-temps.
LA SUITE
Philadelphie (32-17) : nouveau match contre Orlando, dans la nuit de mercredi à jeudi (01h00).
Orlando (20-31) : nouveau match à Philadelphie, dans la nuit de mercredi à jeudi (01h00).
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.