Après une troisième semaine, la dernière de novembre, marquée par la domination de Zach Edey et Purdue au tournoi Nike de Portland, cette première semaine de décembre offrait une nouvelle palanquée de belles affiches.
Sur le papier, aucune n’arrivait cependant à la cheville de ce Baylor (6e du Top 25) – Gonzaga (14e) ce vendredi. Tenu sur terrain neutre, dans le Dakota du Sud, ce remake de la finale de la saison 2020/21, remportée par Baylor, a une nouvelle fois basculé en faveur des Bears, qui l’emportent sur le fil (64-63).
Pourtant, c’était bien mal embarqué pour les hommes de Scott Drew, menés de 7 points (56-63) à… 1:30 de la fin ! Mais un finish complètement dingue s’est produit, avec le meneur Adam Flagler (11 points) qui a inscrit deux tirs primés de suite pour ramener les siens à une petite unité (62-63). Avant un ultime stop défensif sur la possession suivante, puis une faute récoltée par l’ailier Jalen Bridges (9 points et 3 rebonds) pour inscrire les deux lancers-francs qui ont permis à Baylor de ponctuer ce 8-0 pour l’emporter au bout du suspense.
Côté Gonzaga, des regrets, forcément, après avoir dilapidé en 90 secondes une avance de 7 points, et surtout des questionnements. Notamment sur la manière dont le collectif aurait pu davantage servir Drew Timme, qui n’a décoché que 6 tirs, pour 9 points au total. Bien sûr, l’étouffante défense de Baylor, qui a harcelé les porteurs de balle au large et a constamment « trappé » l’intérieur star des Bulldogs au poste bas, y est pour beaucoup.
Avec une stat’ qui tue : les hommes de Mark Few ont commis plus de pertes de balle (18) qu’ils n’ont enregistré de passes décisives (12) !
C’est la troisième défaite en huit matchs de Gonzaga, qui va continuer de glisser au Top 25. À l’inverse de Baylor, qui devrait intégrer le Top 5, dans le prochain classement de l’Associated Press publié ce lundi.
Notre Dame fait tomber Michigan State
C’est assurément un « upset » que le Fighting Irish a réalisé sur son parquet, face aux Spartans classés 20e du Top 25 avant la rencontre, avec cette large victoire 70-52 au terme d’une rencontre maitrisée de bout en bout.
Tom Izzo parlait même d’une « claque » reçue par ses joueurs, limités à 39% aux tirs par une solide défense de Notre Dame, qui de son côté a converti 50% de ses tirs, dont 42% de ses tentatives derrière l’arc (11/26).
L’arrière Cormac Ryan, sniper réputé (36% sur 5 tentatives par match en carrière), a mené la charge avec 23 points à 6/7 à 3-pts, quand le freshman JJ Starling a ajouté 14 points, 4 rebonds et 2 passes. Côté Michigan State, on peut noter la bonne performance de Joey Hauser, le frère du joueur des Celtics, qui a ponctué sa partie avec 14 points et 7 rebonds, alors que le meneur AJ Hoggard a compilé 15 points, 3 rebonds et 3 passes.
« On a joué juste des deux côtés pendant 40 minutes » appréciait Mike Breen, le coach de Notre Dame. « J’ai trouvé que notre défense avait été fabuleuse, et nous avait mis sur les bons rails dès l’entame. En attaque, nous avons mis des gros tirs importants aux bons moments. »
Nick Smith Jr. et Cam Whitmore ont enfin lancé leur saison
Alors que le freshman d’Alabama, Brandon Miller, cartonne depuis le début de la saison, Nick Smith Jr. et Cam Whitmore, des deux autres joueurs de première année de très grand talent dans cette saison 2022/23, soignaient leurs bobos à l’infirmerie.
Guérison désormais terminée pour les deux joueurs d’Arkansas et Villanova respectivement, qui ont enfin débuté leur saison cette semaine.
Face au modeste programme de San Jose State pour l’explosif et électrisant meneur des Razorbacks, évidemment titulaire et qui a compilé 16 points (en 14 tirs…) et 5 passes dans la large victoires des siens (99-58). « Je me suis senti bien » a-t-il ainsi déclaré après ses débuts. « J’attendais ce moment depuis le jour où je me suis engagé [à Arkansas]. C’est bien pour notre équipe, d’être maintenant au complet. »
Et face à une adversité un peu plus coriace pour le puissant ailier des Wildcats, qui lui en sortie de banc a été plus sobre mais tout aussi efficace dans la courte victoire de son équipe (70-66) face à Oklahoma, avec 7 points, 3 rebonds et 3 passes.
Attendus dans le Top 10 de la prochaine Draft, les deux « freshmen » vont performer cette saison, et ils sont donc à surveiller de près.
Jordan Hawkins, l’héritier de Ray Allen et Richard Hamilton à Connecticut ?
Ray Allen, Richard Hamilton, Ben Gordon ou plus récemment Kemba Walker, Shabazz Napier et aussi James Bouknight. À Connecticut, historiquement, plusieurs arrières de talent ont fait leurs gammes sous le maillot des Huskies avant de rejoindre la NBA.
Le petit dernier de cette lignée ? Jordan Hawkins, « sophomore » cette saison.
Poste 2 de 20 ans, le natif du Maryland s’est discrètement acclimaté à la NCAA l’an passé (5.8 points en 15 minutes), avant de prendre du galon cette saison en intégrant le cinq majeur de Dan Hurley. S’en suit logiquement une production offensive plus conséquente : 13.3 points, 2.7 rebonds et 1.4 passe, et un particulièrement impressionnant 39.6% de réussite derrière l’arc, sur 7.6 tirs par match !
Un véritable tireur d’élite qui va s’éclater en NBA, probablement dès l’an prochain, à l’heure où le tir extérieur est souverain chez les pros.
Sa performance référence cette saison, jusqu’à maintenant ? Une sortie à 26 points à 5/9 derrière l’arc ce vendredi, dans la victoire de Connecticut face à Oklahoma State (74-64).
« Il est très doué pour bouger sans le ballon. J’ai grandi à New York, donc j’ai regardé beaucoup de matchs de la Big East à l’époque. Et quand je le vois jouer, je pense à des gars comme Rip Hamilton ou Ray Allen, par rapport à la manière avec laquelle il gravite autour du cuir » déclarait notamment à son sujet Mike Boynton, le coach d’Oklahoma State. « Bien sûr, je ne veux pas lui mettre une telle pression sur les épaules, mais je peux aisément l’imaginer devenir un des meilleurs scoreurs [passés par Connecticut]. »
Des comparaisons flatteuses qui ont forcément fait plaisir au jeune arrière.
« Ça veut dire beaucoup pour moi. Surtout que Rip et moi sommes entrés en contact cet été. J’apprends beaucoup de lui. » a-t-il ainsi conclu. « Mais je suis Jordan Hawkins. Je veux créer ma propre destinée, écrire ma propre histoire. »