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Kyrie Irving : « Est-ce que j’ai fait quelque chose d’illégal ? »

NBA – Le meneur des Nets a été interrogé sur son tweet faisant la promotion d’un film aux tropes antisémites. De quoi donner une conférence de presse confuse et tendue.

Après s’être fait taper sur les doigts par les Nets et leur propriétaire, Joe Tsai, pour son tweet mettant en avant un film aux tropes antisémites, Kyrie Irving a forcément été interrogé sur la question après le match des Nets.

Le meneur avait pourtant tenté de déminer la situation en amont, sur Twitter. « Je suis un OMNISTE et je ne voulais pas manquer de respect aux croyances religieuses de quiconque. L’étiquette « antisémite » que l’on me colle n’est pas justifiée et ne reflète pas la réalité ou la vérité dans laquelle je vis chaque jour. Je suis ouvert et je veux apprendre de tous les horizons et de toutes les religions » avait-il ainsi publié sur son compte.

Évidemment, ça n’a pas suffi à lui éviter des questions sur cette nouvelle polémique, conduisant à une conférence de presse confuse et tendue. Voici la retranscription intégrale des échanges.

Meghan Triplett (journaliste à YES Network) : Kyrie, avant ce soir, vous avez reçu beaucoup de réactions négatives. Est-ce que vous avez une réponse ou une réaction par rapport à tout ça ?

Kyrie Irving : De quel genre de réactions parlez-vous ?

Meghan Triplett : Certains s’interrogent…

Kyrie Irving : Qui ?

Meghan Triplett : Des fans, et il y a eu une déclaration de Joe Tsai sur le tweet que vous avez posté. Y a-t-il eu une réponse, autre que le tweet que vous avez publié ?

« Ce que je poste ne signifie pas que je soutiens tout ce qui est dit »

Kyrie Irving : Oui, je vais vous expliquer la journée. Je suis rentré chez moi pour me préparer pour le match, et j’étais sur Amazon Prime, et je suis assis là, avec mon téléphone en même temps. Je fais habituellement ces choses-là. Je regarde un documentaire, un programme éducatif qui parle d’histoire, de finance ou de l’état du monde. Je suis un peu partout quand il s’agit de, vous savez, vraiment élever ma conscience parce que je n’en ai pas eu l’opportunité à l’école. Tout ce que j’y ai fait, c’est de me faire endoctriner et de me faire laver le cerveau sept heures par jour sur une histoire qui n’appartient ni à moi ni à mes ancêtres. Donc ce jour-là, en particulier, je suis rentré chez moi et j’ai été sur Google. Bien sûr, les gens adorent ce moteur de recherche ; je ne cherchais pas de trucs antisémites ni rien de spécifique sur une race quelconque. J’ai cherché mon nom et ce qu’il signifie et c’est un titre donné au Christ, Philippiens : 211. En hébreu, mon nom se traduit par « Yahvé ». Alors je suis allé sur Amazon Prime. Je me suis dit : « Vous savez quoi ? Voyons voir s’il y a des documentaires sur Yahvé. » Je suis allé dans la barre de recherche, j’ai tapé « Yahvé ». C’est apparu. Et je l’ai partagé sur ma plateforme, c’était ma soirée. En ce qui concerne le contrecoup ou ce que les gens disent, nous sommes en 2022. L’histoire ne doit être cachée à personne, et je ne suis pas une personne qui divise quand il s’agit de religion. J’embrasse toutes les strates de la société. Vous le voyez sur toutes mes plateformes. Je parle à toutes les races, toutes les cultures, toutes les religions. Et je répondrais qu’il ne s’agit pas de s’instruire sur ce qu’est le sémitisme ou l’antisémitisme. Il s’agit plutôt de savoir où se trouvent les racines des mots, d’où ils viennent et de comprendre qu’il s’agit d’un héritage africain qui appartient également au peuple. L’Afrique y est présente, que nous voulions l’ignorer ou non. Donc les revendications d’antisémitisme, qui est le peuple élu originel de Dieu ? Et donc ces conversations religieuses, c’est un grand non-non, je ne vis pas ma vie comme ça. Je ne vis pas ma vie de cette façon, excusez-moi. J’ai grandi dans un melting-pot, et je dis bien un melting-pot de toutes les races. Blancs, noirs, rouges, jaunes, juifs, chrétiens, musulmans. Vous voyez, la façon dont je vis ma vie maintenant, je ne suis pas là pour diviser. Donc ils pourraient pousser leur agenda – je ne veux pas dire, parce que je n’identifie pas un groupe ou une race de personnes, mais je suis dans une position unique avec de l’influence sur ma communauté. Et ce que je poste ne signifie pas que je soutiens tout ce qui est dit, ou tout ce qui est fait, ou que je fais campagne pour quoi que ce soit. Tout ce que je fais, c’est de poster des choses pour les gens de ma communauté et ceux que cela va réellement toucher. Si quelqu’un d’autre a des critiques, elles ne lui sont pas destinées.

Brian Lewis (journaliste au New York Post) : J’espère que j’ai bien compris ce que vous avez dit et je veux être sûr de bien faire les choses parce que je ne veux pas…

Kyrie Irving : Je n’attends pas de compréhension de la part d’un conglomérat médiatique qui parle sincèrement du basket, et qui ensuite évoque la religion comme si elle était liée aux moments où il est commode pour les gens de l’évoquer. Alors s’il vous plaît, soyez direct dans votre question pour que nous puissions passer à autre chose et que je puisse parler du jeu, et rentrer chez moi auprès de mon fils Eloheim et de ma femme Marlene, ok ?

Brian Lewis : Dois-je comprendre que ce que vous avez partagé n’est pas quelque chose que vous aviez déjà regardé ?

Kyrie Irving : Je l’avais regardé.

Brian Lewis : Okay, donc vous l’avez vu.

Kyrie Irving : Je l’ai vu. J’ai eu beaucoup de temps l’année dernière, beaucoup. J’ai lu un tas de choses, bonnes et mauvaises, sur la vérité de tout ça.

Brian Lewis : Alors, est-ce que vous comprenez ceux qui pourraient laisser entendre que ce tweet a des penchants antisémites ? Et nous demandons cela parce que le tweet est toujours là, donc…

Kyrie Irving : Nous sommes en 2022, c’est sur Amazon, une plateforme publique. C’est à vous de décider si vous voulez aller le regarder. Il y a des choses qui sont postées tous les jours. Je ne suis pas différent d’un autre être humain, alors ne me traitez pas différemment. Vous venez ici et vous inventez cette influence puissante que j’ai sur… « Vous, vous ne pouvez pas poster ça ». Pourquoi pas ? Pourquoi pas ? Tout le monde poste plein de choses. Vous avez vu le mot nègre apparaître sur Twitter, non ? Je n’ai pas entendu de tollé à ce sujet. Je ne suis pas là pour diviser sur ce qui se passe ici ou là, je ne compare pas les Juifs aux Noirs. Je ne compare pas les Blancs aux Noirs, je ne fais pas ça. Cette conversation est méprisante, et elle tourne constamment autour de la rhétorique de qui est le peuple élu de Dieu. Et je ne suis pas ici pour discuter d’une personne, d’une culture ou d’une religion sur ce qu’elle croit. Non, c’est ce qui est ici. C’est sur une plateforme publique. Ai-je fait quelque chose d’illégal ?

Brian Lewis : Non.

Kyrie Irving : Okay.

Brian Lewis : Non.

« Je ne vais pas reculer sur ce en quoi je crois. Je vais seulement devenir plus fort parce que je ne suis pas seul. J’ai une armée entière autour de moi »

Kyrie Irving : Oui, c’est ce que je dis, est-ce que j’ai fait quelque chose d’illégal ? Est-ce que j’ai blessé quelqu’un, est-ce que j’ai fait du mal à quelqu’un ? Est-ce que j’ai dit que je déteste un groupe spécifique de personnes ? Je respecte ce que Joe (Tsai) a dit, mais il y a beaucoup à faire avec, non pas l’ego ou la fierté d’avoir un héritage africain, mais aussi de vivre en tant qu’homme noir libre ici en Amérique, sachant les complexités historiques qui m’ont permis d’arriver ici. Donc, je ne vais pas reculer sur ce en quoi je crois. Je vais seulement devenir plus fort parce que je ne suis pas seul. J’ai une armée entière autour de moi.

Nick Friedell (journaliste à ESPN) : Kyrie, puisqu’on parle de promotion, pourquoi avez-vous décidé de promouvoir une déclaration d’Alex Jones ?

Kyrie Irving : C’était il y a quelques semaines, je ne suis pas d’accord avec la position d’Alex Jones, son récit, le procès qu’il a eu avec Sandy Hook, ni avec aucun des enfants qui ont eu l’impression de devoir revivre un traumatisme ou des parents qui ont dû revivre un traumatisme, ni avec le fait de mépriser toutes les vies qui ont été perdues pendant cet événement tragique. Mon post était un post d’Alex Jones qu’il a fait au début des années 90 ou à la fin des années 90 sur les sociétés secrètes en Amérique d’un culte. Et c’est la vérité. Je ne m’identifiais donc à rien, je ne faisais pas campagne pour Alex Jones ou quoi que ce soit. J’étais juste là pour poster. Et c’est drôle, et c’est en fait hilarant parce que de toutes les choses que j’ai postées ce jour-là, c’est le message que tout le monde a choisi de voir. Ça nous ramène à la façon dont notre monde fonctionne. Je ne suis pas là pour m’en plaindre, j’existe, c’est tout.

Nick Friedell : Et pour continuer avec la promotion du film et du livre….

Kyrie Irving : Pouvez-vous s’il vous plaît arrêter d’appeler ça une promotion ? Qu’est-ce que je promeus ?

Nick Friedell : Vous le mettez sur votre plateforme.

Kyrie Irving : Mais c’est moi qui en fait la promotion ? Est-ce que vous me voyez faire…

Nick Friedell : En le publiant, les gens vont dire…

Kyrie Irving : Oui, je l’ai publié, comme vous publiez des choses, non ?

Nick Friedell : Oui, mais je…

Kyrie Irving : Ok. Vous y publiez des choses pour vivre, non ?

Nick Friedell : C’est vrai, mais mes articles ne sont pas remplis de trucs antisémites.

Kyrie Irving : Allons de l’avant. Passons à autre chose. Allons de l’avant, ne me déshumanisez pas ici.

Nick Friedell : Je ne le fais pas, je ne fais pas ça. Vous êtes libre de poster ce que vous voulez.

Kyrie Irving : Je peux poster ce que je veux, alors dites-le, et passons à la question suivante.

Nick Friedell : Mais Kyrie, vous devez comprendre que…

Kyrie Irving : Je n’ai pas à comprendre quoi que ce soit de votre part.

Nick Friedell : Ce n’est pas moi.

Kyrie Irving : Rien.

Nick Friedell : En postant ça…

Kyrie Irving : Il n’y a rien, ce sont juste des gens que vous inventez, mec. Passez à autre chose.

Nick Friedell : Mais en postant ça…

Kyrie Irving : Question suivante, question suivante. Est-ce que vous avez d’autres questions pour moi ?

Nick Friedell : Les gens vont dire : ‘Avez-vous des croyances antisémites ?’

Kyrie Irving : Parce que ça va faire un clip vidéo qui va lui faire plaisir. Y a-t-il d’autres questions ?

Nick Friedell : Mais vous ne répondez pas à la question.

Kyrie Irving : *moqueur* « Uhh uh uh uh vous ne répondez pas à la question, oh mon Dieu. Faisons un autre clip Instagram pour que je puisse être à nouveau célèbre. » Question suivante ?

Le responsable de la communication des Nets interrompt alors l’interview, alors que Kyrie Irving s’adresse une dernière fois à Nick Friedell avant de quitter la pièce.

Kyrie Irving : J’aimerais que vous ressentiez la même chose à propos des droits reproductifs des Noirs, à propos des choses qui comptent vraiment, au lieu de ce que je poste. Arrange ta vie, mon gars.

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