« Je voudrais m’excuser pour mes paroles et mes actes qui ont offensé nos employés. » Alors que l’enquête indépendante diligentée par la NBA a conclu qu’il avait bien employé termes racistes et fait des commentaires sexistes dans les bureaux des Suns, Robert Sarver doit aujourd’hui faire acte de contrition.
Suspendu un an et condamné à payer une amende de 10 millions de dollars, le dirigeant de la franchise de l’Arizona se dit « désolé d’avoir causé cette souffrance, et ces erreurs de jugement ne sont pas compatibles avec ma philosophie personnelle ou mes valeurs. J’accepte les conséquences de la décision de la NBA. » Or selon ESPN, le mis en cause ne pense toujours pas mériter une telle sanction…
« Ce moment est l’occasion pour moi de démontrer ma capacité à apprendre et à grandir, alors que nous continuons à construire une culture de travail où chaque employé se sent à l’aise et valorisé », a encore écrit le propriétaire des Suns et du Mercury (WNBA) dans son communiqué, en se disant « extrêmement fier » de ce que ses franchises ont construit en termes de « diversité et d’intégration ».
Des « progrès » en interne
Ses représentants ont adopté une toute autre position dans leur déclaration. Selon eux, l’enquête de la ligue « a confirmé qu’aucun des actes ou commentaires de M. Sarver n’était fondé sur des intentions racistes, préjudiciables ou misogynes. […] La ligue a également confirmé qu’il n’y avait aucune preuve, quelle qu’elle soit, pour soutenir plusieurs des accusations rapportées par ESPN en novembre 2021. »
Les Suns y sont également allés de leur propre communiqué. La franchise estime que son propriétaire « assume la responsabilité de ses actes. Il reconnaît qu’à certains moments, au cours de ses dix-huit années à la tête du club, sa conduite n’a pas reflété ses valeurs ou celles des Suns, et qu’elle était incompatible avec les progrès réalisés par l’équipe de direction avec le soutien total de Robert. »
Des progrès matérialisés notamment par le recrutement de nouveaux responsables des ressources humaines, la mise à jour de leur manuel du personnel pour définir clairement les attentes « en matière de comportement approprié sur le lieu de travail », l’adoption d’un code de conduite « strict », la mise en place de « processus robustes » pour signaler les cas de mauvaise conduite…
« Nous sommes fiers des progrès que nous avons déjà accomplis et, à l’avenir, notre organisation continuera à bâtir un lieu de travail de premier ordre », ont terminé les Suns. Ces derniers vont devoir trouver un remplaçant temporaire, le temps de la suspension. Selon ESPN, Robert Sarver va travailler avec la ligue pour le trouver.