Les Las Vegas Aces de Becky Hammon attendaient de connaître leur adversaire en finale WNBA. Ce sera finalement le Connecticut Sun, qui est allé arracher le Game 5 de sa demi-finale (72-63) dans l’antre du Chicago Sky, pourtant champion en titre et qui ne fera donc pas la doublé.
Candace Parker (7 points, 9 rebonds, 4 contres) et ses coéquipières de Chicago avaient mal démarré, se retrouvant menées de 9 points (13-22) dans le premier quart-temps, mais elles semblaient avoir ensuite mis la main sur le match, grâce notamment aux 22 points de Kahleah Cooper mais surtout à leur impact défensif.
Encore à +11 (61-50) à 7 minutes de la fin, à domicile, les championnes en titre avaient un boulevard.
Sauf que tout s’est enrayé pour Chicago, qui a connu une énorme période de disette offensive, au pire moment de la saison. Un panier avec la faute de DeWanna Bonner, suivi par quelques invectives avec Kahleah Copper, a nourri le changement de « momentum », avec un 18-0 qui a fini de faire basculer la rencontre en faveur de Connecticut.
« Peut-être qu’on a arrêté d’attaquer et qu’on a eu peur de perdre, au lieu d’essayer de gagner », expliquait Courtney Vandersloot sur les raisons de cet effondrement assez fou de Chicago. « C’est probablement l’une de mes plus grandes déceptions professionnelles. Les joueuses, elles ont tout donné cette année et elles ont fait tout ce qu’elles pouvaient. Je pense qu’elles méritaient plus … J’ai l’impression que j’aurais pu faire mieux pour leur offrir un panier, et je n’arrivais pas à leur en donner un seul » complétait James Wade, l’entraîneur.
Du côté du Connecticut Sun, qui a pu compter sur les performances complètes de son cinq majeur (15 points, 9 rebonds, 5 passes pour DeWanna Bonner ; 12 points, 10 rebonds, 8 passes pour Alyssa Thomas ; 15 points, 10 rebonds pour Jonquel Jones ; 12 points, 6 rebonds, 5 passes pour Courtney Williams ; 14 points, 4 passes pour Natisha Hiedeman), le sentiment était évidemment totalement inversé.
Plombé par les pépins et les blessures ces dernières saisons, le groupe de Curt Miller a montré son caractère.
« Je sais que les gens voulaient mettre une étiquette sur ce groupe : ‘Quand c’est facile, Connecticut est vraiment spécial. Mais quand c’est difficile, Connecticut peut-il gagner ?’ Ce soir, nous avons gagné dans le dur » appréciait le technicien. « Nous étions dos au mur. Il y a eu quelques moments où nous aurions pu lâcher, mais elles ont refusé de céder. Elles avaient du cran et de la détermination, et c’est ce sur quoi nous sommes construits. »
Place désormais à la finale, avec un Game 1 qui se jouera à Las Vegas, dimanche soir.