On avait sans doute plus vu de telles « Twin Towers » depuis la paire Anthony Davis – DeMarcus Cousins chez les Pelicans, il y a quelques années. En mettant la main sur Rudy Gobert, les Wolves font le pari d’une association intérieure intrigante avec Karl-Anthony Towns alors que les équipes de la ligue tendent chaque année à réduire leur taille.
« Il est évident que les équipes ont tendance à jouer petit en playoffs, pas nous », formule Chris Finch, interrogé à l’issue de la conférence de presse du Français. Le technicien voit l’arrivée de l’ancien pivot du Jazz comme « un ajustement parfait à un moment parfait. On ne pense pas du tout qu’il s’agisse de quelque chose de bizarre. Sur le plan basket, on ne voit aucune raison pour laquelle cela ne fonctionnerait pas. »
Chris Finch, dont l’objectif sera de faire au moins aussi bien que la saison passée (46 victoires et une élimination au premier tour des playoffs), estime que les Wolves sont « chanceux d’avoir un joueur comme KAT, qui est si talentueux et polyvalent, et qu’on peut utiliser de beaucoup de manières différentes. Et évidemment, avoir Rudy au centre de nos ‘pick-and-roll’… On va trouver des moyens d’être créatifs autour, ça va être la clé pour nous. »
Les Wolves, qui considèrent que ce sera à l’adversaire de s’adapter à eux et pas l’inverse, voient une complémentarité naturelle entre un Towns plus porté sur l’attaque et un Gobert, triple lauréat du trophée de meilleur défenseur de l’année. Chris Finch pense ainsi qu’avec la qualité de rebondeur du tricolore, son homologue intérieur pourrait davantage être servi sur du jeu en « post-up ».
« Les questions sur l’ajustement ne sont pas une préoccupation majeure. Gobert est le meilleur protecteur de cercle et rebondeur de la ligue. Vous ne trouverez pas d’intérieur offensif plus doué que KAT dans la ligue », juge Tim Connelly, son président. « On va mettre ces deux gars sur le terrain, on trouvera une dynamique entre eux, puis on adaptera les pièces autour », complète Chris Finch qui met en garde sa troupe à ne pas s’attendre à le nouveau venu soit « le saveur de notre défense à lui tout seul ».
Les décideurs des Wolves imaginent également un impact positif avec le meneur de l’équipe, D’Angelo Russell. « On sait quel point D-Lo joue bien avec un pivot qui coupe au cercle, c’est quelque chose qu’on n’a pas été trop capable de maximiser dans son attirail », note Chris Finch, en ajoutant : « On veut rester une équipe qui joue avec du rythme, du mouvement, on veut toujours ouvrir des espaces pour permettre à Anthony (Edwards) d’attaquer. »