« Tout ce qu’on fait, c’est tirer à 3-pts et gagner des titres. Je t’aime mon frère ! » Voir Klay Thompson et Stephen Curry sautiller de joie sur la scène de la remise du trophée est l’une des images de la soirée. « Je vais beaucoup danser cet été. Une machine à danser », se qualifie l’arrière des Warriors.
À la sortie de ce Game 6, celui-ci est traversé par de multiples émotions. Ce quatrième titre lui permet de tourner la page de deux années noires, sans pouvoir jouer en raison de graves blessures. « En 2019, c’était plus facile à accepter parce que je n’avais jamais été blessé auparavant et ce cycle de cinq ans nous a beaucoup fatigués. Mais la deuxième fois (blessure), c’était genre : ‘C’est quoi ce délire ?’. Je n’ai pas lâché prise, levée de mollet après levée de mollet, sur un tapis roulant aquatique, pendant tant de jours, sans même toucher un ballon. »
« Et puis traverser cette saison avec des hauts et des bas, et même ces playoffs, parfois je ne sais plus quoi dire », poursuit l’arrière. « Parce que je savais que c’était possible, mais d’être là (sur la scène), je ne veux pas en partir. Je veux profiter de chaque seconde de ce moment. Je sais à quel point ça peut être bref. »
L’arrière décrit un sentiment « absolument incroyable » malgré un Game 6 globalement raté. Le shooteur avait déjà connu une deuxième manche compliquée (11 points à 4/19 aux tirs), il a un peu plus sombré en adresse dans la seconde période du match (12 points à 5/20 aux tirs, dont 0/8 après la pause). On ne peut pas dire qu’il a été à la hauteur de son surnom, mais l’essentiel est ailleurs.
« Beaucoup de bavardages, beaucoup de sceptiques »
«Je me sentais tellement vivant que je ne voulais pas quitter la scène, je sais à quel point c’est dur, et être ici pour la quatrième fois, je suis si reconnaissant envers mes coéquipiers » salue l’intéressé. « Je l’ai vu au début de la saison. Les gens me traitaient de fou. J’ai dit ‘le titre ou rien’, parce que j’ai vu comment on a démarré la saison, 18 victoires – 2 défaites. En jouant avec le style Warriors, qui a fait notre succès, et en sachant que j’allais y être intégré, j’ai su que nous avions une chance de faire quelque chose de spécial, et nous y voilà. C’est incroyable. »
Klay Thompson met en avant les progrès de Jordan Poole ou Kevon Looney, les acquisitions d’Otto Porter Jr. et de Nemanja Bjelica, ou la montée en puissance d’Andrew Wiggins.
« Cet homme m’a rendu la vie si facile. J’avais l’habitude de faire son job et je l’observe : ‘Genre, c’est épuisant’. Il doit marquer et défendre sur le meilleur joueur ? C’est dingue. »
Mais son message principal est adressé à tous les détracteurs de l’équipe. « Beaucoup de bavardages, beaucoup de sceptiques. Vous mettez ça dans votre réservoir et vous avancez. Il y a ce joueur des Grizzlies qui a tweeté ‘Strength in numbers’ après nous avoir battus en saison régulière et ça m’a tellement énervé. J’ai hâte de retweeter ce truc. Foutu clochard ! », envoie Klay Thompson sur Jaren Jackson Jr. qui avait posté ce message fin mars.
« Un mauvais souvenir vient de surgir. Tu vas te moquer de nous ? Tu n’étais jamais passé par là. On est passé par là. On sait ce qu’il faut faire. J’ai une mémoire d’éléphant. Je n’oublie pas. Beaucoup de gens en profitaient pour tenter de nous rabaisser. » Une vraie motivation pour le trio iconique de l’équipe.
https://youtu.be/MrptjPjJmFU?t=17