Profil
Poste : Arrière
Taille : 1m93
Poids : 90kg
Équipe : G-League Ignite
Stats 2021/22 : 17.7 points (35.5% aux tirs, 26.9% à 3-points), 4.6 rebonds, 3.2 passes
Présentation
Peut-être un peu moins médiatisé cette saison que certains de ses camarades de la Draft 2022, du fait qu’il a évolué en G-League, Jaden Hardy n’en demeure pas moins une tête d’affiche de la promotion 2021 depuis plusieurs mois, de l’autre côté de l’Atlantique. Classé 2e du Top 100 ESPN pour la promotion 2021, seulement derrière Chet Holmgren, l’arrière avait reçu pléthore d’offres d’universités majeures : Kentucky, Memphis, Michigan ou LSU, pour ne citer qu’elles.
Finalement, il tournait le dos à la NCAA et choisissait de passer pro avant l’heure en rejoignant la Team Ignite, en G-League, comme Dyson Daniels. Très vite, le natif de Detroit a rappelé la raison pour laquelle ESPN le considérait comme le deuxième meilleur lycéen du pays, quelques mois plus tôt : des points, encore des points, toujours des points.
Pas toujours efficacement cependant, on le verra.
À plus petite échelle, il a aussi démontré d’autres facettes de son jeu, moins développées actuellement mais dont les bases laissent entrevoir une marge de progression. En défense et sur la gestion du « pick-and-roll », notamment. Dans un contexte de jeu qui se rapprochait de celui de la NBA, avec des effectifs souvent constitués de vétérans ou d’anciens NBAers cherchant à se refaire une place dans la Grande Ligue, Jaden Hardy a bénéficié d’un temps de jeu conséquent, et c’est bien ça le plus important.
Tout n’a pas été convaincant durant cet exercice 2021/22, mais dans l’ensemble, le potentiel offensif de Jaden Hardy est excitant et devrait lui assurer une sélection au premier tour de la Draft 2022.
POINTS FORTS
– Un attaquant complet
Porteur de balle résolument tourné vers l’attaque, Jaden Hardy aime marquer des points. C’est ce qui a fait de lui un des meilleurs lycéens du pays il y a deux ans, et c’est ce qui fait de lui un potentiel choix du premier tour aujourd’hui.
Il est capable de marquer aux trois niveaux : à 3-points, à mi-distance et au cercle. Tant sur « catch-and-shoot » qu’en « pull-up ». Bien sûr, comme la plupart des jeunes arrières qui n’ont connu que le circuit lycéen, son efficacité dans ces différents exercices est très fluctuante.
Mais le simple fait qu’un joueur qui n’aura que 20 ans en juillet, et qui est amené à porter la balle en NBA, soit capable avec une telle aisance de marquer aux différents niveaux est très rassurant pour sa projection au niveau supérieur.
Ses deux points forts identifiés : le « catch-and-shoot » à 3-points (36.6% de réussite), et le « pull-up » à mi-distance (35.7%).
– Les flashs d’un potentiel bon défenseur
On parle bien de « potentiel », car la régularité, pour l’heure, n’est pas là. Ses appuis sont plutôt bons en défense individuelle, mais il manque sérieusement de réactivité quand il défend sur un non-porteur. Il a au moins le mérite de se donner à fond, notamment dans les situations de « pick-and-roll ».
Il y a encore du travail, mais les bases sont au minimum encourageantes.
Surtout que son profil physique est intéressant : près de 90 kilos, et une envergure mesurée à 2m08. En accumulant de l’expérience, et avec un niveau d’intensité, de concentration et de régularité plus élevé, le jeune arrière peut tout à fait devenir un défenseur solide en NBA.
POINTS FAIBLES
– L’efficacité en attaque et la prise de décisions
On l’a dit plus haut : Jaden Hardy est un scoreur complet. Mais il existe une nuance importante entre marquer des paniers, et le faire avec efficacité. La saison dernière, en tant que porteur de balle principal de la Team Ignite, il marquait 17.7 points en moyenne par match, sur 17.1 tirs par rencontre, à 35.1% aux tirs… À 3-points, il ne tournait qu’à 26.9% de réussite, sur 6.5 tentatives.
C’est problématique, mais pas désespérant pour autant.
Car il n’a que 19 ans et n’a joué véritablement qu’une seule saison dans un environnement structuré et professionnel. Mais il est certain que Jaden Hardy doit largement revoir sa prise de décisions ces prochains mois : il sort d’une saison à 3.2 passes pour… 3.5 pertes de balle.
– Du déchet dans la finition au cercle
C’est finalement la même idée que le point évoqué ci-dessus. Accéder au cercle, Jaden Hardy sait le faire. Ce qu’il ne sait pas encore faire, c’est y finir efficacement : seulement 48% de réussite la saison dernière en G-League.
Pas très rassurant, quand on sait à quel point la NBA regorge de protecteurs de cercle athlétiques et aériens…
Comparaison
Cam Thomas et Jordan Clarkson, pour le profil de scoreur irrégulier, mais capable de prendre feu n’importe quand.
Pronostic
Milieu du premier tour. Il peut être un des invités en fin de « lottery », si une équipe décide de miser sur son potentiel.