Battus lors du Game 1, les Celtics semblaient encore bien mal embarqués après quatre minutes de jeu. Derrière un PJ Tucker saignant, le Heat avait effectivement pris le contrôle des opérations au moyen d’un 15-8 autoritaire.
Mais, après un temps mort de Ime Udoka pour réveiller ses troupes, les Celtics ont retrouvé tout leur mordant, et leur adresse, avec un premier quart-temps brûlant à 9/11 à 3-points, un nouveau record de franchise en termes de réussites derrière l’arc.
Grant plutôt que Robert
En intervertissant ses Williams, remisant Robert sur le banc au profit de Grant, Ime Udoka a ainsi inversé la tendance.
Un coup de maître avec un 57-27 cinglant sur le reste de la première mi-temps, dans laquelle Boston comptera jusqu’à +25, le plus gros écart de l’histoire de la franchise dans une première mi-temps à l’extérieur.
« Ça a donné un meilleur spacing », a apprécié Ime Udoka. « On devait attaquer certains duels qu’on voulait, étirer Adebayo et Tucker et certains autres de leurs gars. Avec Rob sur le terrain évidemment, il y a certaines choses qu’il peut très bien faire mais aussi des limites pour étirer les défenses adverses. On avait déjà eu du succès face à Milwaukee et Brooklyn en alignant Al et Grant car on a plus d’espaces et on peut attaquer leur défense de multiples manières. On a pu créer beaucoup de tirs ouverts, de 3-points ouverts. Grant a rentré quelques tirs mais il a ouvert la raquette pour nos extérieurs. »
Rentrant ses deux premières tentatives à 3-points, Grant Williams (19 points, 4 rebonds) a effectivement forcé la défense du Heat à sortir sur lui, laissant donc des espaces pour les Tatum, Brown et autres Pritchard.
« Il a tellement progressé depuis sa première année », soufflait Jayson Tatum sur ESPN. « Il a beaucoup bossé sur son jeu et il s’est transformé en un joueur en qui on a confiance pour jouer sur demi-terrain. Il voit une faille et il peut aller au cercle et faire le bon choix. Et c’est ce qu’il a fait [hier soir]. »
Smart l’appât
Mieux, avec le retour aux affaires de Marcus Smart, les Celtics retrouvaient leur général en chef. Le chef de la meute en défense, mais aussi en attaque.
« Pour moi, il s’agissait de rentrer fort et agressif dans ce match et de ne pas reproduire la même erreur [qu’au Game 1]. On joue contre une très, très, très bonne équipe de Miami. Et quand tu commets des erreurs, ils te le font payer cash ! On doit limiter nos erreurs. C’était mon état d’esprit, de donner la balle à Jayson et Jaylen, à Al. De leur trouver des tirs ouverts et de prendre ce que la défense me laissait. »
Avec 24 points, 12 passes et 9 rebonds (plus 3 interceptions), Marcus Smart a frôlé le triple double. Et même s’il a gâché quelques munitions à 8/22 aux tirs dont 5/12 de loin, le meilleur défenseur de la saison a surtout permis à son équipe d’être dirigée d’une main de fer.
« Je regarde toujours ses passes et ses pertes de balle. Il en a réussi quelques-unes et, ce soir, il fait un match avec 12 passes et 1 perte de balle, en dictant le jeu et en mettant les choses en place. Comme je l’ai déjà dit, je ne suis pas le genre de coach qui veut appeler chaque système. Je lui laisse ça et il fait généralement le bon choix, en comprenant qui servir, qui est chaud. Il a fait du bon boulot sur ce point ce soir, en jouant avec les aides. C’est une équipe qui aide beaucoup et qui doit ressortir sur les shooteurs, et il a donc fait du bon travail en attaquant la raquette et en faisant la passe pour nous offrir des tirs faciles. »
Pas forcément connu pour sa discipline dans le jeu en début de carrière, Marcus Smart a pris le pli. Comme Grant Williams, il a bien grandi depuis son année rookie… tout en gardant son énergie contagieuse !
« Il y a une énergie différente quand je suis sur le terrain et que je peux aboyer les instructions et vraiment rentrer dans les gars pour les motiver. Je veux leur montrer l’exemple et me donner à fond, comme ça, ils ne veulent pas être le gars qui tire au flanc. Quand je suis sur le terrain, je peux aussi nous calmer et apporter ce dont l’équipe a besoin en créant du jeu pour mes coéquipiers. »