Ray Allen avait tout fait pour ne pas battre le record à 3-points à Charlotte…

Le 10 février 2011, Ray Allen s’empare du record de tirs réussis à 3-points de Reggie Miller, qui en était resté à 2 560. Dépossédé cette saison de ce record par Stephen Curry, Ray Allen a récemment raconté les coulisses de ce moment unique, à Vince Carter.

Le shooteur passé par Milwaukee et Seattle n’avait effectivement jamais révélé les dessous de cette histoire qui, en fait, avait été plutôt bien préparée en amont.

« On jouait les Bobcats la veille. J’ai beaucoup de famille qui vit encore à Charlotte et ils me disaient tous : ‘Oh, ça va être magnifique de pouvoir te voir briser le record de tirs à 3-points sous nos yeux’. Je leur ai dit : ‘Non, vous n’allez pas le voir !’ À chaque fois que je recevais le ballon, je faisais un pas à l’intérieur de la ligne. »

Auteur de 25 points à Charlotte, dont 2/2 à 3-points, Ray Allen s’est bien gardé de dégainer davantage face aux Bobcats, alors même que ses Celtics avaient fini par s’incliner (94-89). Il voulait garder l’exclusivité de son record pour le public de Boston…

« Je pensais que ce serait plus approprié de briser ce record à Boston »

« Personne ne le savait mais je pensais que ce serait plus approprié de briser ce record à Boston. C’était à Boston, face aux Lakers, avec Reggie [Miller] qui était là aussi [au poste commentateur], ça restera toujours comme un des grands moments de ma carrière. »

Malheureusement battu ce soir-là aussi (92-86), Ray Allen aura tout de même pu partager ce moment d’intense émotion avec son public, et avec sa maman qui était dans les travées du TD Garden pour l’occasion. En rentrant deux tirs derrière l’arc dès le premier quart (pour 12 de ses 20 points sur la période), il a enflammé le chaud public de Boston, toujours friand de ces moments suspendus.

« Je me suis presque senti gêné par toute cette attention autour du record à 3-points », expliquait Ray Allen à l’époque. « C’était tellement énorme mais ça restera un grand moment. Je m’en souviendrai pour le reste de ma vie. »

Un moment d’histoire bien orchestré par Ray Allen. Du début à la fin. Comme Stephen Curry qui avait battu son record au Madison Square Garden, devant Ray Allen, Reggie Miller et son père, Dell.