Si c’est le Heat qui tient pour le moment la pole position dans la conférence Est, à 38 victoires pour 21 défaites, avec le même bilan que les Bulls, l’échange « blockbuster » entre les Sixers et les Nets, centré autour de James Harden et Ben Simmons, pourrait bien bouleverser cette fragile hiérarchie.
Le « Big Three » des Nets n’aura finalement jamais fonctionné, entre blessures, tensions et absence de vaccination… Mais l’arrivée d’un Ben Simmons revanchard pourrait bien être le déclic pour des Nets qui n’ont toujours pas trouvé leur rythme de croisière. Dans le même temps, le mécontent James Harden a (enfin) obtenu son transfert à Philly, où il retrouve Daryl Morey et où il voulait aller depuis ses envies de départ à Houston…
Une conférence Est solide et serrée
« Ça bouleverse les choses. Il y avait eu des rumeurs, donc ce n’était pas comme si c’était une énorme surprise. Mais de voir que ça se réalise enfin, on s’est quand même tous dit : ‘Wow, qui aurait pu penser ?' », explique Fred VanVleet dans le Philadelphia Inquirer. « Il y a douze mois, on se disait que Brooklyn allait gagner cinq titres de suite, et la question était : qui va arrêter ce « Big Three » ? Ça n’a pas fonctionné et maintenant, ils sont en train de redistribuer les cartes. »
Plus indécise que jamais, la conférence Est compte huit équipes à plus de 50% de victoires, soit une de plus qu’à l’Ouest. Mais surtout, ces équipes présentes dans le Top 8 se tiennent dans un mouchoir de poche, entre 38 victoires pour la première et 31 victoires pour la huitième…
« Je sais que l’Est a été souvent critiqué ces dernières années. Mais ce n’est plus le cas maintenant. L’Est est solide ! », assène Erik Spoelstra, le coach choisi pour la conférence Est du fait de son statut de n°1. « Il y a un paquet d’équipes qui ont le sentiment de pouvoir prétendre au titre, dont nous faisons partie. »
Un constat confirmé par le pivot des Cavs, Jarrett Allen, qui sait bien que ce classement peut changer quasiment du jour au lendemain, selon les hauts et les bas de certaines équipes. C’est pour ça que ce transfert entre Brooklyn et Philly, respectivement huitième et troisième, pourrait chambouler l’état actuel des forces en puissance.
« Si tu perds trois matchs d’affilée, tout à coup, tu peux te retrouver à la septième place », souffle-t-il. « C’est une course folle. Ces gros transferts peuvent changer beaucoup de choses. »
Jimmy Butler a hâte d’affronter les Sixers
Au sommet de l’Est à l’heure de ces lignes, Jimmy Butler et son Heat sont restés hors de ces conversations. Mais, passé par les Sixers, non sans y avoir fait de vagues, l’arrière/ailier floridien sait de quoi il parle quand il évoque le potentiel de l’association James Harden – Joel Embiid.
« Cet échange n’a pas grand-chose à voir avec moi ou avec mon équipe. Je veux simplement que tout le monde soit content et puisse se battre, sourire et aimer la situation dans laquelle ils sont. Si Harden est heureux là-bas, alors c’est ce que je lui souhaite. Il est avec un de mes meilleurs amis avec Joël et ils vont avoir une très bonne équipe. J’ai hâte de jouer contre eux et voir de quoi on est fait. »
Si Jimmy Butler est impatient de croiser le fer avec ces Sixers « new look », mais aussi avec les Nets (qui devront tout de même attendre le retour de blessure de Kevin Durant), Fred VanVleet emprunte lui un autre cheminement…
« J’espère tout de même que ça ne va pas marcher pour ces deux équipes », conclut le Raptor, le sourire en coin. « J’espère qu’ils vont se planter, de sorte que ça aide nos chances à l’avenir. En tant que compétiteur, tu veux toujours trouver des faiblesses [à tes adversaires]. Mais en tant que fan de basket, tu ne peux qu’être content de revoir ces deux équipes complètement modifiées. »