Il ne devait pas forcément être de la partie à Las Vegas, mais Juhann Begarin a tout de même forcé le staff des Celtics à l’intégrer dans sa rotation estivale.
Fort de 6 points, 4 rebonds et 3 passes de moyenne, le jeune joueur français de 19 ans a montré qu’il avait déjà le coffre, physiquement, pour tenir sa place (sur plusieurs postes) dans un cinq de prétendants à la NBA.
« Brad Stevens m’a dit que j’allais jouer en France une année supplémentaire. Je pense être prêt pour jouer pour les Celtics, et je savais que la ligue d’été représentait une bonne opportunité de montrer que je suis prêt. Je lui ai simplement demandé de jouer, pour montrer que je peux jouer avec eux. »
Il y a évidemment eu des hauts (une interception décisive en fin de match pour gagner face à Atlanta ou une jolie ligne de stats à 7 points, 8 passes et 7 rebonds face à Orlando) et des bas (5 balles perdues dans ladite victoire face au Magic ou 2 points à 1/5 aux tirs en 20 minutes lors de son dernier match face à Denver), mais Begarin a déjà effectué un premier pas important dans sa toute jeune carrière américaine : il s’est ouvert les portes de la Grande Ligue avec brio.
« Ce n’est pas le même basket. La défense est totalement différente »
« Il y a forcément une phase d’apprentissage pour comprendre le jeu NBA et les concepts qu’on essaie d’enseigner ici – le rythme avec lequel on veut jouer », avance Joe Mazulla dans The Athletic. « On est dans une situation un peu différente cette année en ayant quatre ou cinq joueurs qui font déjà partie de l’effectif de l’équipe, donc on a pu aller un peu plus vite à l’entraînement. Les [nouveaux] ont bien réussi à prendre le rythme, et notre staff a bien travaillé avec eux en session individuelle, à la vidéo et à l’entraînement, pour les mettre à niveau. »
Passé de la deuxième division française à la ligue d’été de la NBA, une semaine seulement après avoir fêté ses 19 ans, Begarin a évidemment connu des difficultés face à des joueurs plus âgés et plus expérimentés que lui mais, à l’instar de son contre sans peur et sans reproche face à Cole Anthony, l’ancien du Paris Basket a également démontré qu’il n’était pas impressionné par le niveau de jeu.
« Ce n’est pas le même basket. La défense est totalement différente. Il y a beaucoup de choses qui diffèrent… », analyse Juhann avant de conclure. « J’essaie d’apporter mon énergie, de jouer dur en défense, de jouer la transition et d’être agressif. »
Invité de dernière minute à Las Vegas, Begarin espère également l’être dans la rotation des Celtics à la rentrée prochaine, même si Brad Stevens et son staff pensent plutôt le laisser se développer outre-Atlantique, le fameux « draft & stash »…
S’il continue à surprendre agréablement, comme depuis le début de la Summer League de Las Vegas, le jeune arrière tricolore pourrait bien devancer l’appel des C’s. C’est tout le mal qu’on lui souhaite…