Cette soirée de la Draft au Barclays Center de Brooklyn ressemblait à des retrouvailles pour James Bouknight. L’ancien joueur de Connecticut est né à Brooklyn le 18 septembre 2000 et ces quelques heures passées à New York ont été un véritable retour aux sources.
« Je suis retourné dans mon quartier, j’ai été dans le parc où j’avais l’habitude de jouer », a-t-il raconté à The Athletic. « Une bande de gamins s’est précipitée sur moi, ils étaient tous excités, en disant que j’allais jouer en NBA. J’étais très heureux, car je faisais partie de ces gamins à l’époque. Je vais être le natif de Brooklyn le mieux drafté depuis Stephon Marbury. C’est une chance d’être une inspiration pour les enfants du quartier où j’ai grandi à New York. »
Stephon Marbury avait été le 4e choix de la mythique Draft de 1996, derrière Allen Iverson, Marcus Camby et Shareef Abdur-Rahim. Parmi les natifs de Brooklyn qui ont ensuite percé en NBA, Sebastian Telfair (cousin de Stephon Marbury) fut drafté en 13e en 2004, Taj Gibson en 26e position cinq ans plus tard et Lance Stephenson lui a carrément attendu le second tour (40e) pour être appelé en 2010. Pour l’anecdote, rappelons aussi que Michael Jordan est aussi né à Brooklyn… et qu’il est propriétaire justement des Hornets.
« Devenir All-Star prochainement »
Sélectionné en 11e position par Charlotte, une équipe ambitieuse, qui vient d’échouer au « play-in » face à Indiana, James Bouknight espère s’éclater aux côtés notamment de LaMelo Ball, le tout récent rookie de l’année.
« On va être une équipe agréable à suivre, très athlétique sur les ailes, qui va évoluer avec beaucoup de flair. On va faire du grand spectacle. Charlotte a misé sur moi et je ne vais pas les laisser tomber. »
L’arrière des Huskies faisait partie des joueurs les plus spectaculaires de la saison universitaire, avec ses qualités de scoreur (18.7 points de moyenne).
Il a clairement un profil de « booster » offensif, qui peut vite enchaîner les paniers mais qui peine à faire le jeu et prend parfois des shoots contestables, ce qui fait baisser son adresse. Néanmoins, dans le jeu rapide proposé par la NBA et avec les tirs qui pleuvent de partout, il pense pouvoir s’exprimer de la meilleure des manières.
« J’ai la sensation que, dans la ligue, avec les espaces et le fait d’être entouré des meilleurs joueurs du monde, mon jeu va faire merveille. Je vais pouvoir vraiment montrer mes qualités à la création », estime-t-il. « On sous-estime ma capacité à faire le jeu. Quand j’étais à UConn, je n’ai pas été capable de le monter, alors que je pense pouvoir évoluer à un haut niveau dans ce domaine. Je ne dis pas que je vais être dominant dès ma première saison, mais je suis complet et avec le bon coaching staff pour m’aider à progresser, j’espère devenir All-Star prochainement. »