Il y a moins de deux mois, Dwyane Wade a surpris tout le monde en devenant actionnaire minoritaire du Jazz, alors qu’on l’attendait davantage du côté de Miami, chez le Heat, où il a passé la majorité de sa carrière de joueur.
Mais l’ancienne star du Heat ne veut pas confondre les deux univers, celui du terrain et celui de dirigeant.
« Ma carrière de basketteur et ma carrière dans les affaires sont deux choses différentes », assure-t-il à GQ. « J’ai eu une fantastique relation basket avec le Heat, mais le Jazz était une meilleure opportunité. C’était parfait comme situation. Je vis à Los Angeles, donc Utah, c’est à une heure et quinze minutes en avion. Devenir actionnaire du Heat n’était pas une étape que je voulais franchir. Je n’ai pas beaucoup vu d’anciens joueurs revenir dans leur franchise : Michael Jordan n’est pas à Chicago, Shaquille O’Neal n’est pas à Los Angeles, quand Grant Hill est à Atlanta. »
Le souci de transmettre
Le triple champion rappelle aussi sa proximité avec le nouveau propriétaire de la franchise de Salt Lake City, Ryan Smith, qui a racheté le Jazz pour 1.6 milliard de dollars en décembre 2020.
« Je suis ami avec Ryan depuis un moment. Il a 42 ans, j’en ai 39. C’est un incroyable businessman. On est connecté, au niveau des affaires, depuis quelques années. Je voulais en savoir plus sur les nouvelles technologie et je voulais travailler avec lui un jour ou l’autre, après ma carrière. Je ne savais même pas qu’il serait propriétaire du Jazz et il ne savait pas que je voulais être propriétaire d’une franchise NBA. Quand il a pris le contrôle du Jazz, il m’a contacté et demandé si j’étais intéressé pour le suivre. On en a parlé un bon moment et ça avait du sens pour moi. »
Présent parmi les spectateurs de la Vivint Arena lors du Game 1 de la demi-finale de conférence contre les Clippers, Wade est aussi très proche de Donovan Mitchell, qu’il a souvent considéré comme son « petit frère ».
« J’ai pris le rôle de grand frère dans sa vie », poursuit le MVP des Finals 2006. « C’est tellement cool d’avoir cette relation avec lui, et de savoir qu’elle va continuer. Je vais pouvoir encore lui transmettre mon savoir. Il a déjà 24 ans et encore beaucoup à apprendre, mais c’est déjà un grand joueur dans notre ligue. Je suis impatient de lui transmettre ce que j’ai appris dans ma carrière, pour qu’il soit meilleur que moi. C’est l’objectif, non ? Que les générations suivantes soient plus grandes encore. C’est comme ça que le basket avance. »