Introduit au Hall of Fame en 2007, Roy Williams est un des grands totems du basketball universitaire américain, pour toujours attaché à North Carolina. Mais à 70 ans, le coach des Tar Heels a décidé de passer la main.
Pur produit de Chapel Hill, il y a étudié et joué au basket, sous les ordres du légendaire Dean Smith, qu’il aidait surtout pour les statistiques et l’organisation des camps d’été. C’est donc naturellement qu’il est rapidement revenu comme assistant auprès de ce dernier, en 1978. Précieux dans le recrutement de Michael Jordan, notamment, il prit son envol en solitaire dix ans plus tard, en 1988, en étant nommé à la tête de l’équipe de Kansas, remplaçant Larry Brown, qui partait alors en NBA. Il restera à la tête de Jayhawks jusqu’en 2003.
Durant ses 15 ans à Kansas, Roy Williams emmena son équipe quatre fois au Final Four, perdant deux finales (1991 et 2003). Il y coacha quelques futures stars NBA, comme Paul Pierce, Raef LaFrentz ou Kirk Hinrich.
Un des six coachs avec trois titres NCAA
Déjà tout proche de prendre les rênes des Tar Heels en 2000, ce n’est qu’en 2003 qu’il fit son grand retour dans sa fac de cœur. Deux ans plus tard, il décrochait son premier titre universitaire avec Sean May, Rashad McCants, Raymond Felton et Marvin Williams. Il remit ça dès 2009, avec un groupe mené par Tyler Hansbrough, Wayne Ellington, Ty Lawson et Danny Green. Battu en finale en 2016, il remporta finalement son troisième titre en 2017.
De quoi offrir un CV en or massif à Roy Williams, qui est l’un des six coachs à avoir remporté trois titres universitaires, avec John Wooden (10 titres, UCLA), Mike Krzyzewski (5 titres, Duke), Adolph Rupp (4 titres, Kentucky), Jim Calhoun (3 titres, Connecticut) et Bob Knight (3 titres, Indiana).
Mais les dernières saisons ont été plus compliquées pour l’entraîneur aux 33 saisons en NCAA et 903 victoires (pour 264 défaites), soit le troisième total de l’histoire de la première division NCAA. Fidèle à un jeu « à l’ancienne », avec des intérieurs qui ne s’écartent pas, ou très peu, il a ainsi un peu manqué l’évolution du jeu des dernières années et laisse donc à son successeur la charge de faire passer North Carolina dans l’ère moderne.