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NCAA : Max Abmas, le scoreur fou d’Oral Roberts

Parmi les révélations de ce tournoi final, avec la petite fac d’Oral Roberts, Max Abmas a éliminé coup sur coup Ohio State et Florida, manquant d’un tir la passe de trois face à Arkansas…

Comme souvent dans la folie de mars, la fameuse « March Madness », ça s’est joué à rien. À quelques millimètres…

Avec trois secondes encore à jouer face à Arkansas, Oral Roberts était encore dans le coup, toujours en embuscade pour réaliser un troisième « upset » consécutif. Sur la remise en jeu ligne de fond, c’est Max Abmas (1m85, 75kg) qui récupère le cuir, et traverse tout le terrain en un éclair pour déclencher un tir à 3-points à 45°…

« Il n’y a rien que j’aurais fait différemment », expliquait-il pour l’Indy Star. « Enfin, j’aurais peut-être pu lever un peu plus mon tir. Mais quand le ballon a quitté mes mains, je le sentais bien, sauf que ça a fini trop court. Ça s’est fini et on n’a pas réussi à finir le boulot. »

Dans les pas de Stephen Curry

Meilleur scoreur du pays à 24.2 points, devant Luka Garza (Iowa) ou Cameron Thomas (LSU), Max Abmas est un phénomène. La preuve, durant ce tournoi final, il est devenu le troisième joueur sur ces trente dernières années à tourner à 24 points, dont 50% à 2-points et 40% à 3-points. Les deux autres ? Kevin Durant et Stephen Curry.

Souvent comparé à ce dernier, par son côté chétif et sa qualité de tir exceptionnelle de loin, Max Abmas a pour le coup poussé la comparaison encore plus loin en devenant le premier joueur, depuis la star des Warriors avec Davidson en 2008, à marquer 25 points ou plus sur ses trois premiers matchs de March Madness.

À l’instar de Stephen Curry, mais aussi de CJ McCollum à Lehigh, ou encore de Trae Young avec Oklahoma, celui qu’on surnomme affectueusement « Midcourt Max » ne rentre pas véritablement dans les standards physiques de la Grande Ligue, mais aussi des meilleurs programmes universitaires. S’il a atterri à Oral Roberts, c’est précisément parce que le physique du jeune Abmas rendait les recruteurs de NCAA perplexes.

« Aucune équipe des cinq plus grosses conférences ne l’a recruté. Max a fait un excellent travail pour leur donner tort à toutes. Il ne faisait pas 1m98, il ne sautait pas au plafond. Mais en fin de compte, Max a une capacité incroyable à jouer au basket à haut niveau », défend son coach en AAU, Kevin Butler, pourSports Illustrated. « L’objectif est de mettre le ballon dans le cercle et de faire gagner ton équipe. On a rencontré beaucoup de succès en faisant ça avec Max. »

Un « sprinteur qui sait shooter » !

Élu meilleur joueur de sa conférence, la Summit League, dont il a remporté le tournoi final (en étant élu MVP), Max Abmas s’est tout de même constitué un sacré tableau de chasse sur cette saison. Son premier fait d’armes a été une performance à 36 points et 9 passes face à Oklahoma State et Cade Cunningham en décembre dernier.

Mais le lutin d’ORU a fait encore mieux, avec son record établi à 42 points pour battre South Dakota State en février. Deux semaines plus tard, il remettait ça avec 41 points pour vaincre Western Illinois. Petit mais costaud, Max Abmas a pris goût à renverser des montagnes, et ça s’est vu au tournoi final !

Face aux équipes de plus gros calibre, il a également répondu présent : 18 points face à Missouri, 29 face à Wichita State, 20 face à Oklahoma et donc 36 face à Oklahoma State.

Après sa défaite au deuxième tour, le coach de Florida, Mike Smith, l’a assez bien cerné en le comparant à un « sprinteur qui shoote aussi bien que n’importe quel arrière du pays ».

Plus jeune, au tournoi Nike Peach Jam d’Atlanta, Max Abmas a réalisé un match d’anthologie à 47 points face à une équipe de AAU en provenance de Chicago, dont plusieurs futurs joueurs de Division I, mais son équipe a perdu. De deux points… Ça n’a pas empêché ses adversaires, encore époustouflés, de venir demander un autographe au lutin aux mains d’or. « C’était dingue », sourit encore Kevin Butler.

Passé de 14 points, 2 rebonds, 1 passe (à 41% aux tirs dont 36% à 3-points) lors de son année de freshman, à 24 points, 4 passes et 3 rebonds (à 48% aux tirs dont 43% à 3-points), Max Abmas a pris tout le monde par surprise. Y compris ses parents et lui-même ! « Je savais que c’était un shooteur, je savais qu’il pouvait contribuer, mais je ne pensais pas qu’il pouvait être le meilleur scoreur du pays dès sa deuxième année », confie son père Troy. « Il ne devait probablement pas le penser non plus. »

Trop petit pour la NBA ?

Ayant reçu cinq offres de bourses seulement, dont trois des académies militaires (Navy, Air Force, Army), plus Marist College, Max Abmas a choisi la petite fac d’Oral Roberts à Tulsa, en Oklahoma, pour rester proche du Texas mais encore plus pour marquer l’histoire de sa nouvelle « alma mater », peu réputée pour son programme basket.

« En participant au tournoi NCAA, j’ai une opportunité de jouer contre les meilleures équipes du pays », savourait-il dans The Undefeated. « J’ai toujours rêvé de ça étant gamin. C’est bon de voir que le travail que j’ai accompli jusqu’ici finit par payer. »

Si ses limites physiques vont certainement lui jouer des tours pour accéder au niveau supérieur, surtout en défense, comme ça avait déjà été le cas entre le lycée et l’université, Max Abmas a prouvé sur ces trois apparitions au tournoi final que ses qualités offensives valaient cependant le coup de lui donner sa chance. S’il parvient à développer son jeu de passes et à travailler encore ses finitions au contact, il pourrait trouver preneur en NBA.

Car offensivement, Max Abmas est en effet un casse-tête permanent : si on lui laissestrop d’espaces, il va déclencher (et son geste est très rapide). Si on lui met la pression en défense, il va déborder par sa vitesse et ses changements de rythme déjà bien maîtrisés ou tout simplement faire la passe à son coéquipier démarqué.

Avec son acolyte de l’intérieur, Kevin Obanor (qui devrait lui aussi attirer le regard de certaines franchises, ou au pire, d’équipes professionnelles), Max Abmas n’a certes pas pu atteindre le Elite Eight en s’inclinant de peu face à Arkansas. Mais l’arrière de deuxième année a sans aucun doute marqué les esprits…

« Les gens ne vont pas oublier l’école Oral Roberts de si tôt », conclut Kevin Butler. « Et ils ne vont pas oublier le nom de Max Abmas non plus quand tout ça sera fini. Il s’est mis en position de jouer au niveau supérieur. »

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