S’ils se sont inclinés pour la première fois de la saison, dans un back-to-back face à Boston mardi soir, les Pacers ont bien démarré cette saison avec quatre victoires en cinq matches.
Une des raisons de ce succès est évidemment le retour du duo Victor Oladipo – Domantas Sabonis, mais il faut également ajouter à cette recette le travail défensif de Myles Turner.
Turner contre à tour de bras
Actuellement à cinq contres par match, plus 11 points et 6 rebonds de moyenne, l’intérieur d’Indiana commence sa saison tambour battant, égalant son record en carrière de 8 contres dès le match d’ouverture face aux Knicks.
« J’ai déjà prouvé qu’on pouvait mener la ligue aux contres et ne pas faire partie des meilleurs cinq défensifs et ne pas être nommé meilleur défenseur de l’année. Maintenant, il est temps de faire davantage et de m’imposer encore plus de ce côté du terrain », affirme Myles Turner sur le site des Pacers. « C’est clairement un des mes objectifs de commencer fort en défense et de continuer à m’imposer, pour que toute la Ligue le voit, qu’ils soient tous prévenus. Je suis hyper concentré sur ma défense. »
Meilleur contreur de la Ligue en 2018/19 (2.7 par match), et au pied du podium la saison passée (2.1), Myles Turner a pris de l’avance sur la concurrence dès le départ. Pour une échappée au long cours ?
« Myles ne reçoit pas suffisamment de crédit pour sa défense. Il a fait 8 contres en un match, c’est absolument incroyable », souffle TJ McConnell. « Il influence le jeu de tant de manières différentes, avec sa protection du cercle, sa capacité à tirer à 3-points mais aussi à partir en dribble pour finir au cercle. Il apporte une dynamique complètement différente de Domas qui, selon moi, peut vraiment perturber les autres équipes. On doit évidemment en tirer avantage. »
Sous la houlette de Nate Bjorkgren, l’ancien pivot de Texas est utilisé à toutes les sauces, que ce soit dans le cinq majeur ou avec les remplaçants. Dans les deux cas, ça marche avec un +26.6 au « Net rating » pour les titulaires, et un insensé +45 au « Net rating » (sur un tout petit échantillon de 15 minutes cependant) quand Myles Turner est aligné aux côtés des secondes lames, TJ McConnell, Doug McDermott, et les frangins Justin et Aaron Holiday.
« Les gens en NBA savent ce que j’apporte en défense, avec la protection du cercle mais je ne pense pas qu’ils se rendent compte de tout ce que je peux faire défensivement. J’offre bien plus que de la protection du cercle, je surveille la peinture et je peux aussi défendre sur des arrières plus rapides quand il faut changer sur les écrans. Je pense que ma défense sur le pick & roll a progressé année après année. Il y a plusieurs aspects de mon jeu défensif qui méritent plus de respect » répète ainsi le pivot, qui vise clairement le trophée de meilleur défenseur.
Déjà dans sa sixième année à 24 ans seulement
Remonté comme un coucou, le grand Myles a pour le coup réglé la mire lors du dernier match face à Boston, avec un 3/6 à 3-points plus en adéquation avec ses standards habituels. Avant ça, il était à 1/12 derrière l’arc…
« J’ai fait un peu de travail supplémentaire sur mon tir ces derniers jours. Je sais que je suis un bon shooteur, mais il fallait que je me dérouille un peu. Mes coéquipiers, mon coach, tout le monde me donnent le feu vert pour shooter. Ils vont finir par tomber dedans, je me donne tellement à fond sur mon tir pour que ça ne soit pas le cas. »
Débarqué dans la Grande Ligue à 19 ans seulement, Myles Turner en est déjà à sa sixième campagne, à 24 ans seulement. À 13 points, 6 rebonds et 2 contres de moyenne, il fait partie des tauliers dans l’Indiana.
« Il est meilleur que je ne le pensais », avoue même Nate Bjorkgren. « Il est très polyvalent. Il peut défendre sur plus d’un poste, il peut changer sur les écrans. J’aime sa protection du cercle. En attaque, il nous aide beaucoup sur le côté faible avec le spacing, et il part en dribble quand il doit le faire, il coupe quand il doit le faire, il shoote à 3-points quand il doit le faire, et il peut aussi un petit peu gérer le ballon au large. »
Encore friable mentalement, Myles Turner semble plus déterminé que jamais cette saison.
« J’ai des objectifs élevés pour cette année, et tout part de ma défense. C’est bien de pouvoir commencer la saison de cette manière mais le travail ne fait que commencer. On a encore du pain sur la planche. »
Ses 8 contres face à New York
https://www.youtube.com/watch?v=YoXJGgOkYPQ
Myles Turner | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2015-16 | IND | 60 | 23 | 49.8 | 21.4 | 72.7 | 1.1 | 4.4 | 5.5 | 0.7 | 2.6 | 0.4 | 1.1 | 1.4 | 10.3 |
2016-17 | IND | 81 | 31 | 51.0 | 34.5 | 80.9 | 1.7 | 5.6 | 7.3 | 1.3 | 3.2 | 0.9 | 1.3 | 2.1 | 14.5 |
2017-18 | IND | 65 | 28 | 47.9 | 35.7 | 77.7 | 1.4 | 5.0 | 6.4 | 1.3 | 2.9 | 0.6 | 1.5 | 1.8 | 12.7 |
2018-19 | IND | 74 | 29 | 48.7 | 38.8 | 73.6 | 1.4 | 5.8 | 7.2 | 1.6 | 2.6 | 0.8 | 1.4 | 2.7 | 13.3 |
2019-20 | IND | 62 | 30 | 45.7 | 34.4 | 75.1 | 1.4 | 5.2 | 6.6 | 1.2 | 2.7 | 0.7 | 1.4 | 2.1 | 12.1 |
2020-21 | IND | 47 | 31 | 47.7 | 33.5 | 78.2 | 1.3 | 5.2 | 6.5 | 1.0 | 3.5 | 0.9 | 1.4 | 3.4 | 12.6 |
2021-22 | IND | 42 | 29 | 50.9 | 33.3 | 75.2 | 1.5 | 5.5 | 7.1 | 1.0 | 2.8 | 0.7 | 1.3 | 2.8 | 12.9 |
2022-23 | IND | 62 | 29 | 54.8 | 37.3 | 78.3 | 1.4 | 6.1 | 7.5 | 1.4 | 3.5 | 0.6 | 1.7 | 2.3 | 18.0 |
2023-24 | IND | 77 | 27 | 52.4 | 35.8 | 77.3 | 1.5 | 5.5 | 6.9 | 1.3 | 3.0 | 0.5 | 1.4 | 1.9 | 17.1 |
2024-25 | IND | 72 | 30 | 48.1 | 39.6 | 77.3 | 1.2 | 5.3 | 6.5 | 1.5 | 2.5 | 0.8 | 1.7 | 2.0 | 15.6 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.