53 ans. Pas de femmes, pas d’enfants, peu d’amis. Des sandwichs rapides entre les entraînements, des nuits très courtes, de longues séances vidéos et une attention entièrement tournée vers le basket. Voilà le portrait, assez effrayant, que font les collaborateurs et joueurs de Tom Thibodeau.
Nombreux étaient ceux qui ne croyaient pas en la réussite de l’ancien assistant des Celtics. On doutait de son caractère, de ses capacités à mener ses troupes. Aujourd’hui, Chicago impressionne et se retrouve à la première place de la Conférence Est. Et son coach est peut-être son véritable MVP.
« Je n’ai jamais joué pour un coach qui est autant concentré, » explique Derrick Rose. « Il n’y a rien d’autre. Pas de femme, pas d’enfants, pas de temps passé devant la télé. Je suis très sérieux. Il ne pense qu’au basket. »
C’est vrai que ça doit sacrément le changer de Vinny Del Negro. Et malgré le peu d’heures de sommeil, le meneur ne s’inquiète pas.
« Non, il va bien. Nous gagnons. Il a l’air de prendre du bon temps. Ça va. »
Il faut dire que Tom Thibodeau a radicalement changé la philosophie à Chicago. Les entraînements font désormais partie des plus longs et difficiles de la ligue, les séances vidéo sont interminables et les séances laissent peu de place à la détente.
Ça marche diablement bien puisque, statistiquement, les Chicago Bulls sont les favoris pour le titre. On se souvient pourtant que les entraîneurs extrêmement exigeants lassent rapidement leurs équipes. Scott Skiles, aperçu dans le coin il y a quelques années, en sait quelque chose.