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Le 27 octobre 2012, James Harden était transféré aux Rockets

NBA — Stupeur à Oklahoma City en 2012. Le meilleur sixième homme de la ligue était envoyé à Houston…

C’est l’un des transferts les plus importants de la dernière décennie. Pour la surprise qu’il a provoquée, pour ses conséquences sur le long terme et pour la dimension que va prendre James Harden grâce à ce changement d’équipe.

Car, à la veille de cet échange du 27 octobre 2012, le barbu le plus célèbre de la ligue (qui pourrait encore être transféré d’ici peu) n’est pas encore le MVP et le décuple All-Star qu’il deviendra. Et cela explique sans doute en partie l’attitude du Thunder, mais aussi des Rockets, dans ces semaines décisives de l’été et de l’automne 2012.

Les six millions de la discorde

Pourquoi, et comment, Oklahoma City allait se séparer de James Harden après l’exercice 2011/12 ? Celui-ci sortait pourtant de sa saison la plus aboutie en carrière (16.8 points, 4.1 rebonds et 3.7 passes de moyenne), couronnée d’un trophée de meilleur sixième homme.

Parfait pour sortir du banc et devenir la troisième lame de l’attaque d’Oklahoma City, après Kevin Durant et Russell Westbrook, l’arrière s’était également illustré avec brio dans le money time, lors des playoffs 2012.

Des playoffs réussis, puisque la franchise s’est seulement inclinée en Finals, face au Heat de LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh. Comme Kevin Durant et Russell Westbrook ne sont âgés que de 23 ans et que James Harden n’a que 22 ans, l’avenir s’annonce radieux dans l’Oklahoma…

Les deux premiers ont été prolongés à prix d’or, tout comme Serge Ibaka. Il manque encore James Harden et la franchise aura alors un noyau dur compétitif pour les années à venir. Sauf que les négociations se compliquent. D’un coté, le joueur veut le maximum, soit 60 millions de dollars sur quatre saisons. De l’autre, le GM Sam Presti ne veut pas dépasser les 54 millions.

Un des deux camps devait donc passer outre six millions de dollars. Le Thunder a déjà fait de lourds investissements et ne veut absolument pas payer la « luxury tax » quand le 3e choix de la Draft 2009 ne change pas d’avis. C’est l’impasse…

Le choix est donc tout trouvé : monter un échange. Le contact avec les Rockets avait été noué depuis quelques jours, Sam Presti et son homologue texan, Daryl Morey, trouvent un accord. Résultat : le 27 octobre 2012, à la veille des premiers matches d’OKC, James Harden est envoyé à Houston, en compagnie de Cole Aldrich, Daequan Cook et Lazar Hayward, contre Jeremy Lamb, Kevin Martin et des choix de Draft.

Les réactions

Le transfert fait grand bruit au sein de la NBA. Les stars réagissent sur Twitter, Kevin Durant notamment (la star écrira un simple « Wow ») avant les dirigeants des deux franchises. En commençant par Sam Presti, principal acteur de ce trade.

« On a fait plusieurs efforts pour régler la situation. Je pense que l’on était arrivé au point où, dans chaque négociation, tu te rends compte que les choses s’aplanissent et qu’il est temps de jouer avec les cartes que tu as en main. On est une franchise qui prend des décisions difficiles, celle-ci est clairement parmi les plus dures que l’on ait eues à prendre. »

Le GM du Thunder se sent-il responsable d’avoir perdu un joueur aussi prometteur pour quelques millions de dollars ? « Dans beaucoup de cas, dans la plupart en fait, les joueurs vont faire ce qu’il y a de mieux pour eux. Nous, on espérait que ses intérêts allaient coïncider et, franchement, on est déjà heureux qu’ils aient coïncidé dans beaucoup de cas par le passé. »

Bien évidemment, du côté des Rockets, c’est l’enthousiasme qui gagne le coach de l’époque, Kevin McHale.

« Je suis un grand fan », avait déclaré l’ancienne star des Celtics. « J’aimais déjà le joueur quand il sortait d’Arizona State. J’aime son jeu, c’est le rythme avec lequel il joue que j’aime bien. Il joue à une vitesse où il peut répéter les choses encore et encore. Il ne joue pas à une vitesse phénoménale, lui est tout en contrôle. Quand je travaillais pour TNT, on se marrait, Chris Webber et moi, en disant qu’il avait un jeu de vieux. Il prend vraiment son temps et va là où il veut aller. C’est un esthète. »

Privée de playoffs depuis trois saisons, la franchise texane cherchait depuis bien longtemps une star autour de laquelle construire un collectif et un projet. « James est le ciment, le type de franchise player que nous recherchions depuis plusieurs saisons », poursuivait Daryl Morey. « Il va immédiatement nous rendre meilleurs et il jouera un grand rôle pour refaire de nous une équipe capable de jouer le titre. »

Un changement de dimension bienvenu

Dans les jours qui suivent l’arrivée de James Harden dans le Texas, la question de sa prolongation est rapidement évacuée. Houston a la volonté de le prolonger et, avec un nouveau contrat de 80 millions de dollars sur cinq saisons, le joueur gagne 26 millions de dollars supplémentaires, par rapport à l’offre d’OKC…

De plus, outre l’aspect financier, il devient également titulaire, après trois saisons à démarrer sur le banc. La pression augmente, mais les responsabilités, le temps de jeu et les shoots aussi. Immédiatement, « The Beard » devient la star des Rockets et s’installe parmi les All-Stars et les meilleurs marqueurs de la ligue.

Sous son impulsion, les Rockets retrouvent les playoffs dès 2013, contre… le Thunder, justement. Kevin Durant et Russell Westbrook éliminent leur ancien coéquipier, puis chutent au second tour.

Dans la foulée de cette fin de saison 2012/13, et pour faire de nouvelles économies, Kevin Martin n’est pas prolongé par OKC. Grâce au talent de sa paire Durant/Westbrook, Oklahoma City restera compétitif jusqu’à l’apogée —qui est aussi un raté— de 2016 : avance de 3-1 gâchée contre les Warriors en finale de conférence, qui précipitera le départ de « KD ».

On se souvient également que les dirigeants du Thunder n’hésiteront pas, par la suite, à offrir de gros contrats à des intérieurs comme Enes Kanter (70 millions) ou Steven Adams (100 millions), alors qu’ils avaient refusé de donner six millions de plus à James Harden…

Le symbole de Daryl Morey, l’erreur du Thunder

Ce même James Harden, qui a tourné à 29.6 points, 6.0 rebonds, 7.7 passes et 1.8 interception de moyenne à Houston. Surtout, il est devenu le meilleur marqueur de sa génération (triple meilleur scoreur de la ligue), un MVP (2018) et le centre du projet de Mike D’Antoni.

La plaque tournante du jeu texan, le roi du un-contre-un et le symbole du travail de Daryl Morey, qui lui a rendu hommage lors de son départ de « Clutch City », tant ce coup de poker fut une réussite pour les Rockets.

« Une page entière pourrait être consacrée à James », écrivait l’ancien GM de Houston, dans sa lettre d’adieu. « Il a non seulement transformé ma vie, mais aussi révolutionné le basket. Et il continue de le faire, comme presque personne avant lui. Le basket est joué différemment grâce à James. Sur chaque terrain dans le monde, la prochaine génération de talent étudie et imite son jeu. »

Néanmoins, malgré deux finales de conférence (2015 puis 2018) et de nombreuses saisons régulières dans le positif, les Rockets n’ont jamais remporté de titre avec James Harden, parti ensuite à Brooklyn puis Philadelphie… où Daryl Morey l’a encore enrôlé. Avant le divorce actuel.

Dans le même temps, en le sacrifiant pour six (petits) millions de dollars, le Thunder est sans doute passé à côté d’un avenir plus brillant. Car jamais le duo Kevin Durant – Russell Westbrook, avant d’exploser, n’aura profité d’un tel soutien en attaque et dans les moments chauds, pour retrouver les Finals comme en 2012…

James Harden Pourcentage Rebonds
Saison Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
2009-10 OKC 76 23 40.3 37.5 80.8 0.6 2.6 3.2 1.8 2.6 1.1 1.4 0.3 9.9
2010-11 OKC 82 27 43.6 34.9 84.3 0.5 2.6 3.1 2.1 2.5 1.1 1.3 0.3 12.2
2011-12 OKC 62 31 49.1 39.0 84.6 0.5 3.6 4.1 3.7 2.4 1.0 2.2 0.2 16.8
2012-13 HOU 78 38 43.8 36.8 85.1 0.8 4.1 4.9 5.8 2.3 1.8 3.8 0.5 25.9
2013-14 HOU 73 38 45.6 36.6 86.6 0.8 3.9 4.7 6.1 2.4 1.6 3.6 0.4 25.4
2014-15 HOU 81 37 44.0 37.5 86.8 0.9 4.7 5.7 7.0 2.6 1.9 4.0 0.7 27.4
2015-16 HOU 82 38 43.9 35.9 86.0 0.8 5.3 6.1 7.5 2.8 1.7 4.6 0.6 29.0
2016-17 HOU 81 36 44.0 34.7 84.7 1.2 7.0 8.1 11.2 2.7 1.5 5.7 0.5 29.1
2017-18 HOU 72 35 44.9 36.7 85.8 0.6 4.8 5.4 8.8 2.3 1.8 4.4 0.7 30.4
2018-19 HOU 78 37 44.2 36.8 87.9 0.8 5.8 6.6 7.5 3.1 2.0 5.0 0.7 36.1
2019-20 HOU 68 37 44.4 35.5 86.5 1.0 5.5 6.6 7.5 3.3 1.8 4.5 0.9 34.3
2020-21 * All Teams 44 37 46.6 36.2 86.1 0.8 7.1 7.9 10.8 2.2 1.2 4.0 0.8 24.6
2020-21 * BRK 36 37 47.1 36.6 85.6 0.8 7.7 8.5 10.9 2.4 1.3 4.0 0.8 24.6
2020-21 * HOU 8 36 44.4 34.7 88.3 0.6 4.5 5.1 10.4 1.8 0.9 4.2 0.8 24.8
2021-22 * All Teams 65 37 41.0 33.0 87.7 0.8 6.8 7.7 10.3 2.4 1.3 4.4 0.6 22.0
2021-22 * BRK 44 37 41.4 33.2 86.9 1.0 7.0 8.0 10.2 2.4 1.3 4.8 0.7 22.5
2021-22 * PHL 21 38 40.2 32.6 89.2 0.6 6.5 7.1 10.5 2.3 1.2 3.4 0.2 21.0
2022-23 PHL 58 37 44.1 38.5 86.7 0.7 5.4 6.1 10.7 1.9 1.2 3.4 0.5 21.0
2023-24 LAC 72 34 42.8 38.1 87.8 0.5 4.7 5.1 8.5 1.8 1.1 2.6 0.8 16.6
2024-25 LAC 79 35 41.0 35.2 87.4 0.7 5.1 5.8 8.7 2.1 1.5 4.3 0.7 22.8

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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