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La course au MVP : qui est vraiment Derrick Rose ?

Tous les mardis, la « Course au MVP » vous propose un classement des 5 candidats potentiels au titre de Most Valuable Player 2011.
De Michael Jordan à Doc Rivers en passant par Phil Jackson, ils sont de plus en plus nombreux à penser que Derrick Rose mérite de remporter le trophée de MVP cette saison.

Mais qui est vraiment ce joueur de tout juste 22 ans, devenu en quelques semaines l’une des superstars de la ligue ?

Basket USA vous le fait découvrir au travers des témoignages de ses coéquipiers et adversaires.

12 mars 2011. Les Bulls viennent de battre le Jazz au United Center dans un match à la saveur particulière puisqu’une grande partie des Bulls de 1991 étaient présents dans les gradins pour fêter les 20 ans du premier titre de la franchise.

Michael Jordan, Scottie Pippen & Co ont tous pu assister au show de celui que l’on considère désormais comme l’avenir de cette franchise au passé si brillant, j’ai nommé Derrick Rose.

Après la rencontre, alors que Will Perdue, ancien pivot des Bulls, profitait de l’occasion pour dîner avec B.J. Armstrong, ancien meneur de la franchise et actuel agent de Rose, leur conversation fut interrompue par un coup de téléphone de l’actuel meneur. Perdue raconte :

« La première chose qu’il a demandé à B.J. c’était, ‘Dans quel domaine, je n’ai pas été bon ce soir ?’ »

Cette attitude, Armstrong y est habitué. Les Bulls aussi.

Une timidité maladive qui cache un compétiteur acharné

Tout a commencé il y a trois ans, peu de temps avant que Rose ne soit drafté.

A l’époque, les Bulls hésitaient encore entre le jeune meneur de Memphis et la star de Kansas State, Michael Beasley. Mais un entretien va faire définitivement pencher la balance.

Durant cette entrevue, Jerry Reinsdorf et Vinny Del Negro, le propriétaire des Bulls vont demander à Beasley ce qui l’ennuie le plus dans le basket universitaire. Sa réponse sera la suivante :

« Quand vous jouez à l’extérieur et que les arbitres prennent de mauvaises décisions. »

Le lendemain, c’est au tour de Derrick Rose de passer sur le grill. Il aura le droit à la même question mais sa réponse sera sensiblement différente :  

« Perdre. »

Trois ans plus tard, alors qu’il est aujourd’hui considéré comme un candidat très sérieux au titre de MVP 2011, son attitude n’a pas changé.

La preuve après sa réaction après la récente défaite des siens face aux Pacers alors qu’il venait d’inscrire 19 des 20 points de Chicago dans le quatrième quart-temps pour arracher la prolongation.

« Faire plus d’efforts. »

Une attitude qui a quelque peu surpris Tom Thibodeau au départ.

« Quand vous êtes assis sur le banc adverse, vous pouvez évidemment voir son talent mais vous ne pouvez pas voir la manière qu’il a de se conduire. Vous ne pouvez pas voir son humilité et à quel point c’est important de gagner pour lui car vous ne le connaissez pas. »

« Le plus grand fils à maman de la NBA »

Nul ne doute que Thibodeau a dû avoir quelques surprises lorsqu’il a appris à connaître son meneur.

Né à Chicago, Rose aime profondément sa ville. Pour lui, avoir été drafté par les Bulls est un véritable cadeau et ramener un titre à Windy City n’est que l’une de ses ambitions car il tient à faire beaucoup plus que cela.

« Avant les matches, il appelle les gens pour savoir s’ils veulent venir au match. Vous ne voyez jamais ça, » confie Joakim Noah. « Il appelle les gens de son quartier pour être certain qu’ils sont pris en charge. C’est une chose magnifique. »

Chicago, une passion qui vient s’ajouter à ses deux autres grandes amours : le basketball et sa famille.

Celui que Noah surnomme affectueusement « le plus grand fils à maman de la NBA » n’a jamais oublié tous les sacrifices fait par sa mère et ses trois frères pour qu’il ne s’écarte jamais du droit chemin.

« Ma mère me rappelle toujours que le simple fait que je sache jouer au basketball ne fait pas de moi une meilleure personne. »

Mais ce que Brenda Rose a oublié de préciser, c’est que Rose ne sait pas simplement jouer au basketball, il est accessoirement devenu l’un des meilleurs joueurs de la plus prestigieuse ligue du monde et ça, il doit avant tout à son éthique de travail.

Véritable boulimique de basket, Rose ne pense qu’à la balle orange.

Néanmoins, s’il a passé son été à travailler, notamment son shoot, Derrick Rose savait qu’un autre défi de taille l’attendrait au début de la saison. Un défi pour lequel il n’existe pas d’entraînement spécifique.

Le difficile apprentissage du leadership

D’une timidité presque maladive, Rose sait que pour être un leader, il doit accepter de jouer ce rôle de composition sur et en dehors du terrain mais ses coéquipiers ne s’y trompent pas.

« Je suis plus présomptueux que lui, » explique Brian Scalabrine avant d’ajouter, « et je ne joue jamais. »

Durant les séances vidéos des Bulls, les seuls mots qui sortent de la bouche de D-Rose sont : «  celle-là elle est pour moi… c’est ma faute… pardon… désolé… je vais améliorer ça. »

Une attitude qui amuse ses coéquipiers et qui surprend les derniers arrivés.

« Si je devais choisir un mot je dirais qu’il est unique » explique Carlos Boozer. « Je n’ai jamais été aux côtés d’une superstar aussi humble que lui. »

Finalement, on se demanderait presque comment Derrick Rose est parvenu à gagner le respect de ses coéquipiers en étant si réservé. Heureusement, Kurt Thomas est là pour nous éclairer.

« Car il donne tout chaque jour. Nous savons qu’il est notre leader sur et en dehors du terrain. Quand il va bien, nous allons bien. Il a définitivement gagné le respect de toutes les personnes présentes dans ce vestiaire. »

Des déclarations qui nous rappellent celles de Dwight Howard lorsque Derrick Rose était venu lui demander conseil sur la manière de « driver » une équipe.

« Je lui ai dit que pour devenir un leader, il devait commencer par montrer l’exemple, » confiait le pivot de Magic. « Tu ne peux pas arriver à 20 ou 21 ans et crier sur les autres. Tu dois d’abord montrer quelque chose en premier. Ensuite tu pourras donner de la voix sur un terrain mais d’abord, tu dois gagner ce droit, ce respect. Il l’a fait. »

Des conseils suivis à la lettre par Rose même s’il reconnaît que ses coéquipiers lui ont grandement facilité la tâche.

« Je suis chanceux d’avoir cette bande de gars qui ne se plaint jamais de rien. »

La consécration

A l’heure actuelle, le meneur des Bulls est encore loin d’avoir l’assurance de remporter le titre de MVP 2011. Derrière lui, ou à la même hauteur, on trouve de sacrés clients tels que Kobe Bryant, LeBron James et Dirk Nowitzki, qui ont raflé les quatre derniers trophées de MVP.

Néanmoins, il y a deux semaines, Rose a certainement reçu le plus bel hommage qu’un joueur de basketball, né à Chicago de surcroît, puisse espérer. Il ne s’agit que de quelques mots qu’il a certainement déjà entendus plusieurs fois cette saison sauf que cette fois-ci, ils ont été prononcés par un certain Michael Jordan.

« C’est le MVP de la saison. Il le mérite. Il joue vraiment bien. Vraiment il le mérite, et ça ne fait aucun doute. »

Après cela, même les récentes déclarations de Doc Rivers qui pense que Derrick Rose est le meilleur joueur de la saison 2010-11, semblent infimes.

Il faut dire que Derrick Rose a reçu de nombreux soutiens cette saison que ce soit de la part de d’ancien joueurs, de coaches (Avery Jonhson, Jerry Sloan, Monty Williams) ou d’adversaires directs (Jason Kidd, Deron Williams, John Wall).

Mais aujourd’hui, après une saison bien au-dessus des espérances, son esprit est ailleurs.

« Nous ne jouons pas pour accéder au second tour. Nous jouons pour le titre. Je ne peux pas imaginer avoir un but qui soit moins haut que celui-ci. »

Il y a quelques mois, ce genre de déclaration aurait pu faire sourire mais lorsqu’on s’attarde quelques secondes sur le chemin parcouru depuis son « why can’t  I be MVP ? » qui pourtant, avait été accueilli avec beaucoup de scepticismes à l’époque, on comprend mieux pourquoi plus personne n’a vraiment envie de jouer à ce petit jeu avec Rose.

 

Joueurs min pts rbds pds int ctrs bps % tirs % 3pts % LF
1 Derrick Rose (1) 37,5 24,8 4,2 7,8 1,1 0,6 3,5 43,8 33,0 84,8
2 LeBron James (3) 38,4 26,4 7,4 6,9 1,5 0,6 3,5 50,1 34,1 76,0
3 Dwight Howard (2) 37,6 23,0 14,3 1,4 1,3 2,4 3,6 60,0 00,0 58,7
4 Dirk Nowitzki (4) 34,2 23,3 6,9 2,5 0,5 0,7 1,8 53,0 41,8 89,0
5 Kobe Bryant (-) 33,7 24,7 5,1 4,7 1,2 0,1 2,9 45,3 32,1 83,2

Mentions spéciales : Kevin Durant, Tony Parker, Zach Randolph, Dwyane Wade, Russell Westbrook.

Crédit photo : Keith Allison

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