A l’occasion des 20 ans de « Mondial Basket », nous avons sélectionné, pour chaque franchise, le cinq idéal sur les deux dernières décennies, c’est-à-dire la période 1991-2011.
D’accord, pas d’accord avec les choix de la rédaction ? A vous la parole !
NEW ORLEANS / CHARLOTTE
Chris Paul – Dell Curry – Kendall Gill – Larry Johnson – Alonzo Mourning
Entre 1988 et 2002, les Hornets habitaient à Charlotte. L’Amérique et le monde entier adoraient cette équipe digne d’un cartoon. C’était l’époque de Larry « Grandmama » Johnson et de ses 120 kilos de muscles, d’un terrifiant Zo Mourning (21.3 pts, 10.1 rbds et 3.2 cts par match), des artilleurs qu’étaient Dell Curry, le papa de Stephen, meilleur 6e homme de la NBA en 1994, et Kendall Gill. Pour mener tout ce beau monde, le choix fut délicat. Le lutin Muggsy Bogues détient toujours les records de passes et d’interceptions de la franchise. Chris Paul, moins gadget, est un vrai top guard dont les statistiques feront date dans le grand livre des Hornets. De New Orleans cette fois.
NEW YORK
Mark Jackson – John Starks – Latrell Sprewell – Charles Oakley – Patrick Ewing
A New York, on a regretté l’équipe qui n’a certes rien gagné mais qui jouait les terreurs en NBA dans les années 90. Pat Ewing fut le leader absolu d’une franchise qu’il porta à bout de bras durant quinze saisons aux points, aux rebonds et aux blocks, sans jamais décrocher cette fichue bague. Charles Oakley jouait les bodyguards avec son pote Anthony Mason. C’était le meilleur rebondeur offensif du roster. John Starks devint le chouchou du Madison Square Garden au terme d’un incroyable parcours. Les Bulls ont barré la route des Knicks jusqu’en 1994. Quand ils accédèrent aux Finales, c’est Houston qui décrocha le Graal en sept manches. Sur l’aile, Latrell Sprewell tenta, au début des années 2000, de redonner un peu de cœur et de fierté à une franchise en perdition. Il était de la Finale 1999 perdue contre les Spurs. Depuis, New York patiente…
OKLAHOMA CITY / SEATTLE
Gary Payton – Ray Allen – Kevin Durant – Shawn Kemp – Sam Perkins
En 2008, la franchise a quitté Seattle, où elle était installée depuis 41 ans, pour s’installer à Oklahoma City. C’est là que s’épanouit la star du futur, Kevin Durant, meilleur scoreur NBA la saison dernière et digne héritier des Sonics originaux. Le duo Gary Payton-Shawn Kemp n’a jamais eu à rougir de la comparaison avec le tandem John Stockton-Karl Malone. Plus trash, plus fun, les deux hommes emmenèrent les Verts en Finale NBA en 1996 contre les Bulls. Sam Perkins est pivot de ce cinq par défaut. Ce n’est pas lui qui est en cause. Cette équipe n’a jamais eu historiquement de big man, si ce n’est Jack Sikma jusqu’au milieu des années 80. Enfin, une petite place est réservée à Ray Allen, quatre fois All-Star en quatre années de présence à Seattle. On connaît la suite de son aventure, toujours en vert mais sur la Côte Est.
ORLANDO
Penny Hardaway – Tracy McGrady – Rashard Lewis – Dwight Howard – Shaquille O’Neal
Associer Shaquille O’Neal à Dwight Howard semble insensé. Pas tant que cela si vous déplacez une bonne fois pour toutes Rashard Lewis en small forward au lieu de le laisser en power comme s’entêta à le faire Van Gundy. Penny Hardaway n’a pas de concurrence au poste de meneur compte tenu du niveau qui était le sien à l’époque où il avait encore des genoux (19 pts, 6.3 pds). Il réussit, avec le Shaq, à atteindre la Finale NBA 1995 alors que la franchise avait seulement six ans d’existence. En 2, notre choix s’est arrêté sur Tracy McGrady, quatre fois All-Star avec le Magic du haut de ses 28.1 points et meilleur marqueur NBA en 2003 et 2004, en dépit de sa propension à ne pas passer un tour de playoffs.
PHILADELPHIE
Andre Miller – Allen Iverson – Andre Iguodala – Charles Barkley – Dikembe Mutombo
Le n°34 de Charles Barkley a été retiré le 30 mars 2001. Bonne année puisque les Sixers avaient retrouvé les Finales NBA (défaite 4-1 contre les Lakers) grâce à la magie du MVP de la Ligue, Allen Iverson. « Sir Charles » a disputé huit saisons à Philly et collectionné toutes sortes d’awards. Il totalisait plus de 14 000 points sur 610 matches avant de partir à Phoenix en 1992. C’est Allen Iverson qui incarna le renouveau de la franchise ces deux dernières décennies. En 2005, il fut nommé pour la troisième fois dans la All-NBA First Team. Il était aussi meilleur scoreur de la Ligue pour la quatrième fois. « A.I. » possède le deuxième total de points de l’histoire de la franchise. Maurice Cheeks, parti en 1989, n’entre pas dans le classement sur les 20 dernières années. Terriblement injuste car lui aussi eut son numéro retiré. Deux saisons seulement pour Dikembe Mutombo chez les Sixers. Suffisant pour atteindre une Finale NBA.
PHOENIX
Steve Nash – Dan Majerle – Shawn Marion – Charles Barkley – Amaré Stoudemire
Quatre saisons pour Charles Barkley dans l’Arizona et un titre de MVP de la Ligue, le premier de l’histoire pour un joueur des Suns. La récompense fut obtenue l’année de son arrivée (25.6 pts et 12.2 rbds). Il échoua en Finales NBA contre Chicago. Celui qu’on surnommait « Thunder Dan » reste le meilleur shooteur à 3 points de la franchise. Drafté en 1988, Dan Majerle a passé 7 ans à Phoenix (14.6 pts, 5.9 rbds, 3.3 pds). Il est revenu terminer sa carrière chez les Suns en 2001-02. D’excellents meneurs ont séjourné dans l’Arizona au cours des vingt dernières années (Kevin Johnson, Jason Kidd, Stephon Marbury) mais l’incontestable number 1 demeure Steve Nash, double MVP de la Ligue en 2005 et 2006. Shawn Marion et Amaré Stoudemire ont eu le bonheur de profiter de la baguette magique du meneur canadien.
A suivre…