A l’occasion des 20 ans de « Mondial Basket », nous avons sélectionné, pour chaque franchise, le cinq idéal sur les deux dernières décennies, c’est-à-dire la période 1991-2011.
D’accord, pas d’accord avec les choix de la rédaction ?
A vous la parole !
ATLANTA HAWKS
Mookie Blaylock – Joe Johnson – Dominique Wilkins – Kevin Willis – Dikembe Mutombo
Dominique Wilkins n’a pas de concurrent sur l’aile d’Atlanta, une franchise qu’il incarne encore aujourd’hui. L’ombre de « The Human Highlight Film » continue de planer à la hauteur de ses dunks et de ses points (23 292). Les autres spots du cinq ont été plus disputés. Kevin Willis est plus un pivot qu’un forward, poste que Shareef Abdur-Rahim (voire Josh Smith) pouvait occuper. Il est recordman des rebonds offensifs de la franchise. Willis, c’est plus de 16 000 points et 11 000 prises dans les airs. A ses côtés, Dikembe Mutombo s’imposait naturellement, fort de ses deux titres (sur quatre) de Défenseur de l’année glanés chez les Hawks entre 1996 et 2001. Joe Johnson (21.7 pts de moyenne), en shooting guard, bénéficie de ses quatre All-Star Games aux dépens de Steve Smith (un seul en 1998) et de ses 20 points sous la tunique rouge et jaune. Gros dilemme enfin sur le poste de meneur. Pete Maravich et Doc Rivers ayant déjà pris leur retraite, Mookie Blaylock s’imposait par ses qualités défensives – deux fois meilleur intercepteur de la NBA (en 1993 et 94), meilleur intercepteur de l’histoire des Hawks – mais aussi par sa production à 3 points. Il détient toujours le record de la franchise pour le nombre de paniers primés réussis (1 050).
BOSTON CELTICS
Dennis Johnson – Paul Pierce – Larry Bird – Kevin McHale – Robert Parish
Les Celtics auront attendu 22 ans avant de gagner un nouveau titre. Aussi, seul Paul Pierce, MVP des Finales 2008, figure dans ce starting five vert, décalé en shooting guard. Comment imaginer déraciner Larry Bird de son poste de prédilection avec sa carte de visite enrichie de trois bagues, trois titres de MVP de la saison régulière et deux récompenses en Finales ? Robert Parish, en pivot, Kevin McHale, en power forward et Dennis Johnson, en meneur, ont suivi le tracé royal, dans les shoes du grand Larry. Impossible d’imposer un Kevin Garnett et autres Rajon Rondo dans un cinq aussi dense que l’histoire de ce club riche de 17 titres NBA. La machine à remonter le temps aurait imposé Bob Cousy à la mène et Bill Russell dans la peinture.
CHARLOTTE BOBCATS
Raymond Felton – Jason Richardson – Gerald Wallace – Boris Diaw – Emeka Okafor
Ah, si on pouvait glisser le proprio du club, voire le prédécesseur de Paul Silas dans le cinq… Celui-ci aurait une sacrée belle gueule ! Oui mais voilà, les Bobcats ne sont sortis de leur tanière qu’en 2004, ce qui limite énormément le choix. Raymond Felton a de meilleures stats que Brevin Knight sur le poste de meneur. Jason Richardson a établi un record de franchise en inscrivant 21.8 points par match en 2007-08. A lui le spot 2 au détriment de Stephen Jackson. Si le néo-Trail Blazer Gerald Wallace, All-Star l’an passé à Dallas, est indiscutable en small forward, c’est le grand désert dessous. Au point que notre Boris Diaw national trouve facilement sa place, sans aucun favoritisme. Le poste de pivot fait dans le misérable avec l’élection d’Emeka Okafor, Rookie of the year 2005. Il tournait à 15 points et 10 rebonds avant de s’éteindre petit à petit et d’être échangé contre Tyson Chandler. Mais qui d’autre prendre ? Nazr Mohammed ? Primoz Brezec ? Vraiment trop light !
CHICAGO BULLS
Derrick Rose – Michael Jordan – Scottie Pippen – Dennis Rodman – Bill Cartwright
Etes-vous amateur du premier « threepeat » ou plutôt du second ? Pippen-Jordan, c’est du 100%. Inutile de justifier quand on touche à la perfection. Dennis Rodman tournait à 15.3 rebonds par match lors de ses années Bulls. Il a aligné sept titres de meilleur rebondeur de la NBA, les trois derniers à Chicago. Horace Grant, qui évoluait dans le même registre lors du premier triplé, ne peut pas lutter. Restait donc à traiter les deux maillons faibles de la franchise de l’Illinois durant ces vingt dernières années : le poste de meneur et celui de pivot. Le paradoxe veut qu’aujourd’hui, les Bulls possèdent leur colonne vertébrale avec Derrick Rose et Joakim Noah. D’où le choix du n°1 de la draft 2008, franchise player du XXIe siècle, polyvalent et athlétique, au détriment des gâchettes qui occupaient ce poste dans le temps, John Paxson, Steve Kerr et B.J. Armstrong. Au poste 5, « Jooks » est encore trop tendre comparé à ce bon vieux Bill Cartwright, joueur au tir peu académique qui aura décroché trois bagues en tant que joueur puis trois en tant qu’assistant de Phil Jackson.
CLEVELAND CAVALIERS
Mark Price – Ron Harper – LeBron James – Larry Nance – Brad Daugherty
Si le Jazz posséda le duo de feu John Stockton-Karl Malone, les Cavs n’eurent pas à rougir de la comparaison avec leur tandem Mark Price-Brad Daugherty. Ah, si LeBron James avait pu jouer avec eux ! Price assurait autant à la passe qu’il était adroit à 3 points. Ce métronome du shoot détient encore, d’ailleurs, les records de la franchise. Daugherty, pivot cinq fois All-Star, tournait à 19 points (plus de 53% de réussite aux tirs) et 9.5 rebonds. Le poste de power forward est resté longtemps en balance. Larry Nance ne doit sa présence qu’à sa capacité à contrer (2.5 cts en moyenne). Il intègre ce cinq au détriment de Tyrone Hill, Hot Rod Williams ou Shawn Kemp qui s’est plus illustré du côté de Seattle. La présence de Ron Harper récompense une première saison qui le vit s’imposer directement aux points, aux passes et aux interceptions. Depuis, un certain « LBJ » est passé par là…
DALLAS MAVERICKS
Derek Harper – Michael Finley – Jamal Mashburn – Dirk Nowitzki – Roy Tarpley
Tout le monde voyait Jason Kidd en meneur de ce cinq texan. C’est vite oublier que Kidd est venu « se finir » aux Mavs et qu’il a connu le meilleur de sa carrière à New Jersey. On pourrait nous reprocher d’injurier Steve Nash mais c’est à Phoenix que le Canadien est devenu double MVP de la Ligue. D’où le choix de Derek Harper, leader de la franchise aux passes (5 111) et aux interceptions (1 557). La présence de Jamal Mashburn peut surprendre mais après quatre saisons à presque 20 points, il détient la troisième meilleure moyenne de points par match du club. Reste le cas du centre. Pas le fort des Mavs. De tous les pivots passés par Dallas, Erick Dampier et Shawn Bradley compris, le plus rentable fut Roy Tarpley avec ses 12.6 points et 10 rebonds. Un gros gâchis, en fait. Il devint meilleur 6e homme de la NBA dans sa seconde saison. Au bout de cinq années chez les Mavs, il en fut exclu pour usage de cocaïne. Il se refit une santé en Europe, en Grèce. Dallas le reprit en 1994-95 mais il replongea et se vit exclu à vie.
A suivre…