Pas au mieux dans sa tête dans cette « bulle », Paul George s’est finalement confié au psy des Clippers, et il a bien fait. D’abord à titre personnel puisque ça lui a permis de se confier sur cette petite dépression et de retrouver son basket dans le Game 5 avec 35 points, mais aussi à titre collectif puisque ses mots ont libéré d’autres joueurs.
« Vous savez, que je sois le premier ou pas à en avoir parlé, on doit tous gérer les effets de l’isolement » rappelle l’ailier des Clippers à ESPN. « J’en ai discuté avec des joueurs, et quelques-uns d’entre eux m’ont dit qu’ils étaient heureux de ne pas être tout seuls à ressentir ça. »
« Tout ce qui touche à la tête est considéré comme une faiblesse. C’est le message véhiculé dans la société »
Mais Paul George tient à rassurer tout le monde, et sans doute ses proches. Il maîtrisait la situation. « D’abord, je n’allais pas sombrer immédiatement. Si cela avait été grave, je pense que mon équipe aurait compris que j’avais besoin de sortir de là. Mais tout ce dont j’ai eu besoin, c’est de chercher de l’aide et des conseils, et à partir de là, ça a été utile. Cela m’a placé dans un état d’esprit différent. »
Au passage, Doc Rivers rappelle que les problèmes mentaux doivent être pris autant au sérieux que n’importe quelle blessure physique. « On commence à se réveiller et à découvrir qu’il n’y a pas de différence entre une entorse de la cheville et quelque chose qui cloche dans la tête. La tête, c’est plus important. Mais c’est un sujet tellement tabou dans notre société, et sans doute même plus encore dans le sport à cause du machisme. Vous savez, tout ce qui touche à la tête est considéré comme une faiblesse. C’est le message véhiculé dans la société. Je trouve qu’on commence seulement à en parler, mais plus on en parlera et plus ça deviendra normal. »