La NBA a-t-elle quitté Spalding pour Wilson afin de mieux se développer à l’international ?

Fournisseur des ballons pour la NBA depuis 1983, Spalding a perdu son contrat au profit de Wilson, son principal concurrent. Un changement qui débutera à partir de la saison 2021/22.

C’est un retour aux sources pour la ligue américaine puisque Wilson était son premier fournisseur, depuis sa création et pendant 37 ans. Mais pourquoi ce changement ?

L’expérience ratée de 2006 a peut-être joué un rôle, le ballon synthétique produit par Spalding ayant été retiré après quelques semaines, suite aux critiques des joueurs qui se plaignaient de ne pas avoir été consultés pour ce changement. La NBA a d’ailleurs tenu à rassurer tout le monde en annonçant son nouveau partenariat avec Wilson, expliquant que le syndicat des joueurs serait consulté, et que Wilson utilise le même cuir que Spalding.

Dans un entretien avec The Athletic, Sal LaRocca, en charge des partenariats au sein de la NBA, laisse plutôt entendre que le changement est à trouver en lien avec le développement à l’international.

« Nous pensons que le basket est encore en pleine croissance à l’échelle mondiale, et il était important pour notre fournisseur de ballons de soutenir la croissance mondiale du basket dans le monde », assure-t-il. « Il fallait une volonté d’investir dans des programmes marketing, une volonté de s’associer avec nous au niveau mondial d’une manière qui, selon nous, aidera à développer le basket ».

Des différends liés au développement sur les marchés émergents ?

Difficile pour l’heure de savoir ce qui a fait la différence. Le nouveau contrat entre la NBA et Wilson porte visiblement sur dix ans, et étant donné l’ambition de la ligue dans son développement international, en particulier en Afrique, en Chine ou en Inde, peut-être que ce changement est lié à la création d’infrastructures.

Wilson était-il plus enclin que Spalding à fournir ballons et paniers pour les marchés émergents de la NBA ?

Est-ce que le fait que Spalding appartienne au conglomérat du milliardaire américain Warren Buffett, alors que Wilson est dans le giron de la compagnie chinoise Anta Sports, a joué ? Interrogé sur le fait que le partenariat pourrait être un signe de bonne volonté en direction de la Chine, un porte-parole a simplement répondu « non ».

Sal LaRocca assure ainsi que la NBA et Spalding avaient juste des visions différentes pour le futur.

« Il y a trois ans, nous avons commencé à parler de ce à quoi ressemblerait le prochain accord », explique-t-il. « Nous n’arrivions pas à nous mettre d’accord sur ce à quoi cette structure ressemblerait. Nous avons convenu que lorsque cet accord serait conclu, nous devrions aller dans des directions différentes ».

Il rappelle d’ailleurs que lorsque Spalding a été mis en vente, la NBA a pensé un moment racheter une partie de la société, mais qu’au final, les stratégies étaient trop opposées. « Nous avons exploré toutes ces possibilités et étudié différentes façons de structurer notre partenariat, afin de contribuer à la croissance du sport. Il n’y a jamais eu d’animosité. Nous avons juste eu une différence d’opinion », conclut-il.