Viré par les Warriors en 2014, Mark Jackson n’a toujours pas retrouvé de poste en NBA. Depuis, il fait partie des candidats à chaque fois qu’un banc se libère, et son nom est donc logiquement évoqué aux Knicks ou aux Nets.
Mais l’actuel commentateur pour ESPN prévient : il ne veut pas refaire les mêmes erreurs qu’à Golden State.
« J’étais un gars à qui on a toujours dit de rester à ta place. Donc, en tant que coach (avec les Warriors), je n’essayais pas de me mêler des affaires du GM ou du propriétaire », explique-t-il lors d’une interview avec First Take. « Je suis de la vieille école. Si le coach est dans le bureau du propriétaire ou dans celui de quelqu’un d’autre, ça brouille les pistes. Je pense donc aux relations avec les dirigeants et les propriétaires (sur ce qu’il ferait différemment). Et j’ai une très bonne relation avec Bob Myers (le GM des Warriors). Oubliez ce que vous avez entendu. Faites-moi une faveur : demandez à Bob Myers ce qu’il pense de Mark Jackson. Demandez à Joe Lacob (le propriétaire des Warriors) de vous parler de la relation que j’ai eue avec lui. Je ne dirais donc pas de meilleures relations, mais plutôt un meilleur dialogue. »
Et peut-être aussi au sein de son staff, car l’ambiance semblait délétère lors de son passage dans la Baie. Mark Jackson avait ainsi obtenu le renvoi de Brian Scalabrine, qui était son assistant, parce que ce dernier avait essayé de tempérer ses critiques contre Andrew Bogut, alors qu’un autre assistant, Darren Erman, avait été viré pour avoir enregistré une bonne partie des conversations entre les entraîneurs…
« Passer d’une équipe qui fait les playoffs une fois en 17 ans à une équipe de playoffs, c’est que quelque chose de positif est arrivé »
Autant d’arguments, en plus de son activité de pasteur aux idées bien arrêtées (comme l’illustrent ses déclarations suite au « coming out » de Jason Collins) qui refroidissent les éventuelles franchises intéressées.
Mais Mark Jackson a aussi des arguments à faire valoir, comme la progression de Steph Curry & Co. sous ses ordres.
« Steve Kerr est un entraîneur incroyable et une personne encore meilleure. Il a fait un formidable travail avec les Warriors. Mais il faut mettre les choses au clair. Le fait est que nous étions dans le Top 5 des meilleures défenses pendant cette période et que nous étions dans le Top 10 des meilleures attaques au bout du compte. Vous devez comprendre – et ces gars l’admettent – que les Steph Curry, Klay Thompson et Draymond Green ne forment pas l’équipe que j’avais. Ce sont les mêmes personnes, mais ce ne sont pas les mêmes joueurs que j’avais sous mes ordres au début. C’est tout à leur honneur, ils ont travaillé dur. Ils sont devenus plus forts, meilleurs. »
Et l’ancien meneur des Knicks et des Pacers assure qu’il y est pour quelque chose.
« Il y a certainement des choses que je ferais différemment. Et j’attends avec impatience l’occasion de le prouver un jour. Mais il ne fait aucun doute que j’ai réussi. C’est une équipe qui avait fait les playoffs une fois au cours des 17 années précédentes. Tout d’un coup, ils deviennent une dynastie. Je ne veux pas qu’on dise que j’ai fait d’eux une dynastie. Mais passer d’une équipe qui fait les playoffs une fois en 17 ans à une équipe de playoffs, c’est que quelque chose de positif est arrivé. »