Une fin de saison dans une « bulle », à Disney World ou Las Vegas, semble être la première option pour la NBA au cœur de cette épidémie du Covid-19. Sauf que l’idée n’est pas sans risque…
Comme l’expliquaient récemment des épidémiologistes, « il suffit d’un seul cas inattendu de Covid-19 et tout peut mal tourner, comme sur un bateau de croisière ». Pour les joueurs, en bonne santé, le risque est faible de développer des formes graves mais pour les dirigeants, entraîneurs, médecins ou préparateurs physiques, plus âgés et dont certains présentent des facteurs de risque (hypertension, diabète, surpoids…), c’est une autre histoire.
« D’après les informations dont nous disposons aujourd’hui, il est probable que les personnes de plus de 60 ans ayant des conditions préexistantes ne pourront pas y aller, quel que soit leur titre », explique ainsi un GM à ESPN. « Que ce soit le père du joueur star ou le directeur général de l’équipe, ils ne pourront pas y aller ».
L’enjeu de cette « bulle », ce sera ainsi de limiter au maximum la caravane de la NBA, alors que les équipes ont généralement un staff très large autour des joueurs. Si le staff médical paraît essentiel, y aura-t-il autant d’assistants à côté du coach en cas de reprise à huis clos ? Surtout si les propriétaires veulent faire des économies…
« Quand vous commencez à définir le personnel essentiel et que vous créez une liste de personnes essentielles et non essentielles, vous pensez que le propriétaire ne va pas demander cette liste ? », demande un préparateur physique. « Vous pensez que le propriétaire ne va pas dire : Avons-nous besoin de trois stagiaires en vidéo ? Est-ce qu’on a besoin de trois stagiaires du front office pour aller chercher un café ? »
Combien de personnes sont-elles réellement nécessaires au fonctionnement d’une équipe ? En déplacement, elles sont 40 à 50 avec le groupe, mais ce nombre pourrait être divisé par deux, selon un GM.
En cas de reprise de la saison, il n’y aura donc pas uniquement les tribunes qui seront vides, mais aussi les bancs.